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  • Free gagne sa licence mobile

    Free gagne sa licence mobile

    L'Arcep a officiellement retenu la candidature de Free Mobile à l'attribution de la quatrième licence mobile. L'opérateur s'engage à ouvrir son réseau au plus tard en 2012.

    Free gagne sa licence

    Après plusieurs années de bataille, Iliad, la maison mère de Free a obtenu ce matin son sésame pour le marché de la téléphonie mobile. L'Arcep, le gendarme des télécoms, a officiellement retenu la candidature de sa filiale, Free Mobile, pour l'attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile.

    Pour l'Arcep, « l’arrivée de ce nouvel acteur devrait avoir un effet favorable sur la dynamique du marché de la téléphonie mobile. »

    Plus qu'un aboutissement, c'est le début d'une aventure pour Iliad qui va devoir maintenant construire son réseau et développer une offre commerciale séduisante sur un marché déjà bien occupé par les trois opérateurs historiques et les MVNO, qui louent le réseau de ces derniers.

    « Free Mobile envisage de proposer au consommateur des offres claires et innovantes à des tarifs compétitifs de nature notamment à faciliter l’accès à l’Internet mobile », note l'Arcep dans son communiqué. L'arrivée de Free Mobile, il est vrai, suscite beaucoup d'espoirs de la part des consommateurs qui attendent une baisse des tarifs. Iliad ne s'est-il pas imposé dans le haut débit en cassant les prix du Triple Play ?

    Première publication le jeudi 17 décembre

    Le feuilleton de l'attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile devrait se terminer ce vendredi 18 décembre 2009. Sa conclusion fait peu de doute. Candidat unique, Iliad (maison mère de Free) devrait recueillir une réponse favorable de l'Arcep, le régulateur français des télécoms.

    Iliad démarrera alors des négociations avec les mêmes concurrents, Bouygues Telecom, Orange et SFR, qui ont tenté ces dernières années de bloquer son arrivée sur le marché du mobile et avec lesquels le fournisseur d'accès à Internet (FAI) s'est livré à de nombreuses batailles judiciaires et politiques.

    Selon les modalités prévues par le régulateur des télécoms, le quatrième opérateur mobile devra déployer ses propres antennes pour desservir au moins un quart des Français, représentant une dizaine de villes, avant d'obtenir le droit d'accéder au réseau de l'un de ses concurrents, dans le cadre d'un contrat d'itinérance de six ans.

    Free estime qu'il lui faudra deux ans environ pour la mise en place de son réseau avant de disposer d'une couverture suffisante pour lancer ses premières offres commerciales. Un accord d'itinérance serait néanmoins signé dès le premier semestre 2010, selon des sources sectorielles, tablant sur un montant annuel compris entre 100 et 200 millions d'euros.

    « Qui va craquer et signer ? »

    Orange et SFR seraient les plus intéressés, estiment des analystes, citant la volonté de ces deux opérateurs d'augmenter leur chiffre d'affaires dans la vente de gros, Bouygues s'étant pour l'instant plutôt tenu à l'écart d'accords avec des opérateurs mobiles sans réseau (MVNO). L'opération, ajoutent-ils, aurait toutefois plus de sens pour Bouygues Telecom, puisque le plus petit des trois concurrents a le plus de capacité libre sur son réseau et que le risque de cannibalisation de sa base clients est, en théorie, moins important du fait de sa taille.

    « L'enjeu est de voir la réaction des trois opérateurs. Qui va craquer et signer ? », résume un analyste. « L'accord pourrait être très profitable », estime quant à lui Michael Kovacy, de Daiwa Securities, d'autres experts soulignant que le contrat servirait également de couverture contre la perte de clients qui partiraient chez Iliad.

    Les conditions du contrat détermineront à quel point le fournisseur d'accès à Internet, dont le PDG, Xavier Niel, a affirmé à plusieurs reprises vouloir « diviser par deux » la facture de téléphonie mobile d'un foyer français moyen, pourra casser les prix. « Free va très probablement adopter une stratégie de prix plus rationnelle » pour faciliter la signature de cet accord, estime Michael Kovacy. « La dernière chose qu'ils feront, c'est démarrer une guerre des prix », explique de son côté un analyste basé à Londres.

    L'Arcep en arbitre

    Reste que les négociations s'annoncent tendues et l'accord, vraisemblablement peu comparable à ceux que les opérateurs ont signé avec des MVNO, serait le premier en son genre. A la différence des MVNO - qui « ne sont pas concurrents, mais partenaires complémentaires de leur opérateur hôte », comme le soulignait au mois de juillet 2008 un rapport de l'Autorité de la concurrence -, Free est un adversaire pour les trois opérateurs mobiles existants.

    L'Arcep a d'ailleurs prévu que les opérateurs puissent la saisir s'ils ne parviennent pas à se mettre d'accord, en vue d'une procédure de règlement de différend. Cette procédure, même si elle se soldait par des conditions commerciales plus avantageuses pour Iliad, prendrait toutefois entre trois et six mois, et décalerait vraisemblablement le lancement commercial de Free Mobile. France Télécom, SFR et Bouygues n'ont pas souhaité commenter un éventuel intérêt pour ce contrat d'itinérance.

    Source : http://www.01net.com/editorial/510204/free-gagne-sa-licence-mobile-(maj)/