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  • Miser sur le terroir et le haut de gamme, un pari gagnant

    "Miser sur le terroir et le haut de gamme, un pari gagnant

     

    Claude CarnielLa charcuterie artisanale Pierre Oteiza est bien ancrée dans son terroir Basque. Basée aux Aldudes, village natal du fondateur Pierre Oteiza, à cinquante kilomètres de Bayonne, l’entreprise emploie une soixantaine de salariés et réalise huit millions d’€ de chiffre d’affaires en proposant en direct ses jambons, salaisons et plats cuisinés dans ses dix boutiques. Les ventes s’effectuent également sur Internet, par correspondance ainsi que dans des salons et foires (salon d’agriculture à Paris et à Bordeaux, foire de Metz...). La société s’est internationalisée grâce à un réseau de partenaires et de revendeurs dans les épiceries fines et restaurants haut de gamme en France, en Europe (Belgique, Luxembourg, Angleterre, Norvège...), en Asie du Sud Est (Japon, Hong Kong...) et sur le continent nord américain (Canada).

     

    De la passion… et du professionnalisme

     

    Pourtant, rien ne prédisposait au départ le fondateur à un tel succès. « Pierre Oteiza est à l’origine un fils d’agriculteur, éleveur de brebis, de vaches et de porcs. Il a appris le métier de la boucherie auprès de son oncle, à Paris, pendant cinq ans », relève Claude Carniel, le directeur général. Le déclic intervient en 1989, un an après avoir créé son entreprise de charcuterie artisanale. « A l’occasion du salon de l’Agriculture de Paris, Pierre Oteiza découvre les derniers spécimens du porc pie noir du Pays Basque, dit porc basque. Il en achète deux pour les ramener aux Aldudes et les observer en vue de relancer la production. » Ce qui arrive en 1990, avec l’aide de quelques éleveurs passionnés, il met en place l’association des éleveurs de porc basque baptisée « Le porc basque en vallée des Aldudes ». Initiative qui va faire boule de neige car la filière du porc basque, et les éleveurs en premier lieu, ne cesse de croître au rythme du propre essor de Pierre Oteiza.

     

    Mais, la passion seule ne suffit pas. Il a fallu notamment mettre son atelier aux normes européennes en 1992 et sa société en rapport avec ses objectifs. Celle-ci s’est développée au cours des années 90, au travers de l’ouverture successive de boutiques à Saint Jean Pied de Port, Capbreton, Ainhoa, Saint-Jean-de-Luz, Bordeaux, Bayonne, Biarritz et Paris. Depuis lors, la société n’a eu de cesse d’étendre son influence, en France et à l’international. « Nous nous sommes placés dès le départ sur une niche, ce qui a permis ce fort développement », remarque Claude Carniel. « Nous réalisons environ 40% de notre chiffre d’affaires via des revendeurs qui eux-mêmes sont à parité dans les ventes en France et à l’international. Nous sommes ainsi présents aussi bien en Europe, qu’en Asie ou en Amérique du Nord. Nous visons prochainement les Etats-Unis pour lesquels nous espérons obtenir rapidement un agrément à l’image de celui que nous avons pour exporter au Japon et au Canada. »

     

    Un succès qui profite à tous

     

    Ce déploiement a nécessité pas mal d’ajustements dans les outils de production, que ce soit pour moderniser les ateliers de transformation ou créer le Séchoir collectif des Altudes, ainsi que pour l’abattoir intercommunal de Saint-Jean Pied de Port. Or, le jeu en vaut la chandelle. En effet, Pierre Oteiza a entraîné avec lui plus d’une cinquantaine d’éleveurs et toute cette filière se bat pour obtenir une appellation d’origine contrôlée pour le Kintoa, le jambon sec et la viande issue du porc basque. Sans oublier « les effets positifs que ce développement économique entraîne dans la Vallée en termes d’emplois, de vie culturelle et sociale », poursuit le DG. « Avec le soutien de l’entreprise, il a été possible d’ouvrir une crèche dans la Vallée par exemple. »

     

    Enfin, la charcuterie artisanale, compte tenu de sa nature et de son emplacement géographique, s’avère sensible au développement durable. Ainsi, Pierre Oteiza participe à une démarche appelée Destination Développement Durable qui vise à conforter son ancrage local, ses actions pour la préservation de son environnement et son souci d’un développement harmonieux et maîtrisé. Déjà, au printemps 2009, la société a profité des travaux d’agrandissement du Séchoir Collectif des Aldudes pour que 400 m² de panneaux photovoltaïques couvrent son toit. Cela prouve que Pierre Oteiza place son action dans une optique à long terme. Donner du temps au temps aurait dit un précédent Président de la République… "


    Source : 

    http://www.institut-sage.com/voir/1730#utm_medium=newsletter&utm_source=hebdo