Versailles Plus numéro 76 - Novembre 2014 Versailles Plus numéro 76 - Novembre 2014

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Versailles“ Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents ” - Louis XIV N°76 Novembre 2014 Dossier : Histoire de Lire + D’ACTU Du 1er au 15 novembre 2014, deux chrysanthèmes géants du Japon seront exposés sous le péristyle du Grand Trianon Habituellement visibles au coeur du parc impérial du Shinjuku Gyoen à Tokyo, ils ont parcouru dix mille kilomètres pour rejoindre Versailles. Ces arbres «dessinés» selon un rituel unique sont accueillis pour la première fois en France, leur voyage par mer lors de l’exposition universelle de paris en 1900 ayant eu raison de leur survie. Ils se sont aujourd’hui épanouis dans une serre de Trianon grâce à l’expertise et au savoir-faire des jardiniers du parc impérial, qui les ont accompagnés au château de Versailles pour préparer leur floraison. Cette présentation exceptionnelle, issue d’un art traditionnel et sacré au Japon ainsi que du savoir-faire unique des jardiniers des parcs impériaux, marque le 90e anniversaire du partenariat culturel franco-japonais inspiré par Paul Claudel, « l’ambassadeurpoète » qui voulait renforcer la connaissance mutuelle entre les deux pays. Elle est réalisée dans le cadre du partenariat signé en 2012 entre le château de Versailles et le parc impérial du Shinjuku Gyoen. Deux chrysanthèmes géants au château + Le spécialiste de l’immobilier résidentiel haut de gamme Barnes constate que le marché versaillais des appartements familiaux et des maisons n’évolue pas comme les autres en Ile de France. Alors que les transactions sont reparties de l’avant depuis plusieurs mois, grâce à un ajustement des prix, ce qui permet à Barnes d’afficher un chiffre d’affaires en augmentation sensible, Versailles reste à l’écart. On observe même une baisse d’activité dans la cité du Roi Soleil ». Les transactions sont gelées, affirme Barnes, car les propriétaires ont du mal à accepter une baisse des prix. Elles reprendront seulement lorsque les vendeurs auront intégré une diminution significative de leurs exigences, de l’ordre de 15 à 25%, imposée par le marché ». Faute de quoi, les délais pour conclure une opération s’allongeront encore alors qu’ils atteignent déjà souvent un an pour les maisons. Barnes : » le marché versaillais de l’immobilier est gelé » Diner cabaret samedi Grand déjeuner dimanche Bijoux Déco Tous a la fete Saint Louis Samedi 6 et Dimanche 7 Au lycee notre Venez tous jouer, rire, dégust Samedi de 14h à 19 Entrée 22, rue Henri Réservations resadinerstlouis2014@gmail.com Buffets à déguster ou emporter tous Decembre otre dame DU gRANDCHAMP Livres jouets cadeaux Santons préparer Noël déguster, partager un bon 19h et Dimanche de 11h à 18 de Régnier à Versailles dîner samedi : Théâtre samedi Brocante Vente aux enchères Jeux âges ! cembre 2014 adeaux réparer moment 18h VENTE PAROISSIALE CATHEDRALE Comme chaque année, la paroisse Saint- Louis de Versailles organise la «Fête Saint-Louis», les samedi 6 et dimanche 7 décembre prochains au Grand Hall du Lycée Notre-Dame du Grandchamp. Ce n’est pas seulement une fête paroissiale mais également et surtout une fête organisée par la paroisse du quartier Saint- Louis pour tous les habitants du quartier, de Versailles et environs ! Il y aura des animations pour personnes de tous âges : concours de Kapla pour les enfants, tournoi de bridge pour les plus âgés, etc. «Le noir vous va si bien», une comédie policière de Jean de Marsan, d’après O’Hara, sera jouée dans le théâtre du lycée le samedi 6 décembre à 17h. Un Dîner-Cabaret le samedi 6 décembre à 20h30 au 97 rue Royale à Versailles. Il sera précédé d’un apéritif convivial à 19h30. En plus de la participation des artistes du quartier, le spectacle bénéficiera de la participation exceptionnelle de Pierre- Yves Plat pianiste versaillais de grande renommée, qui présentera une traversée musicale entre humour et fantaisie, classique et jazz : un véritable show ! Saint-Louis en fête n°75 p. 3 + D’EDITO est édité par la SARL de presse Versailles + au capital de 5 000 €, 8, rue Saint Louis, 78000 Versailles, SIRET 498 062 041 Fondateurs : Jean-Baptiste Giraud, Versailles Press Club, et Versailles Club d’Affaires www.versaillesplus.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RESPONSABLE DE LA RÉDACTION Guillaume Pahlawan RÉDACTEUR EN CHEF Michel Garibal pour écrire à la rédaction redaction@versaillesplus.fr PUBLICITÉ Isabelle Romain 06 11 99 53 29 publicite@versaillesplus.fr MAQUETTE Agence Even BD PHOTOGRAPHIE Caroline Richard DIFFUSION Cibleo Versailles Portage ABONNEMENT Annuel : 30 € Prix au numéro (port compris) 3 € numéro issn en cours. dépôt légal à parution. tous droits de reproduction réservés. imprimé par rotimpres espagne. Les gares fascinent toujours les peintres, les écrivains et les poètes. Versailles a trouvé aussi un nouveau centre d’intérêt qui déchaîne les passions : la gare des Chantiers, qui ne pouvait trouver meilleure dénomination puisqu’elle est au fil du temps au centre des controverses et des transformations de tous ordres. Edifiée en 1849, reconstruite en 1932 dans le style art-déco, elle fait l’objet d’un projet visant à restructurer l’ensemble du quartier pour faire face à un trafic qui voit passer cinq cents trains par jour et 64000 passagers, tout en assurant la construction de logements et de bâtiments nouveaux..Un projet pharaonique né en 1998 sous la houlette du maire précédent, qui a été considérablement réduit dans ses ambitions, par le nouvel édile de la ville, afin d’éviter que le béton ne prenne le pas sur la ville verte que François de Mazières continue de vouloir édifier contre vents et marées. De nombreuses zones d’ombres subsistent encore sur l’ensemble des réalisations à venir ce qui ne permet pas d’avoir pour l’instant une vue d’ensemble précise. D’autant qu’une nouvelle idée pourrait apporter son lot de perturbations. Ainsi la France envisage-t-elle de concourir à l’organisation d’une exposition universelle en 2025 qui intéresse déjà la Grande Bretagne. Celle-ci serait implantée sur un grand nombre de sites, au sein desquels Versailles jouerait un rôle clé, en raison de son pouvoir d’attraction universelle. La cité royale deviendrait une sorte de plaque tournante, d’autant qu’elle doit recevoir à terme la gare souterraine du métro du Grand Paris express. François de Mazières tempère un peu l’enthousiasme ambiant, tant les inconnues sont grandes pour que le projet se concrétise et les financements incertains en raison des difficultés accrues des communes. Certes, il faut savoir rêver. Mais comment peut-on échapper à cette réalité qui fait du transport d’aujourd’hui un véritable cauchemar pour se rendre dans la capitale ou en revenir? Peut-on encore se fier aux horaires alors que les affiches lumineuses indiquent pratiquement chaque jour que la régulation des trains ne peut être assurée. On n’indique même plus les raisons de la suppression des convois, souvent quelques minutes seulement avant leur départ. Et le soir, il faut trouver une autre solution pour rentrer à Versailles en raison de travaux interminables sur les voies. La gare Rive Droite est particulièrement sinistrée à cet égard, à l’image de ces hangars qui annoncent l’entrée de la station quand on vient de Paris et où le nombre de carreaux cassés dépassera bientôt ceux qui restent en place derrière une couche de crasse bien solide. Rive Gauche n’est guère mieux lotie avec ses queues interminables de touristes aux guichets toujours chiches en personnel avec des machines à distribuer les billets souvent en panne. Et que dire de cet outil de la civilisation, les toilettes, quasiment absentes des gares versaillaises obligeant les employés des modestes commerces à rendre visite sans cesse au café du coin. On comprend pourquoi nos édiles préfèrent rêver à 2025 ! Michel Garibal Histoires de gares + D’ACTU Annie Choisy- Kress prononcera une conférence sur le compositeur Johann Adolf Hasse le mardi 25 novembre à 18h30 à l’Hotel de ville de Versailles, salle Mongolfier. Né à Bergedorf près de Hambourg d’un père organiste, Hasse est d’abord un ténor de talent; il entame sa formation musicale dans la grande ville hanséatique avant de partir se perfectionner dans la composition à Naples auprès d’Alessandro Scarlatti. Il a si complètement assimilé le style de l’opera seria qu’il en est devenu l’incarnation même. Appelé à Venise, il y épouse la prima donna Faustina Bordoni, déjà célèbre pour avoir Conférence de Annie Choisy-Kress sur le compositeur Johann Adolf Hasse Les 20 associations du Collectif Versailles Solidarités Internationales organisent pour la 4ème fois la Semaine de la solidarité internationale à Versailles en liaison avec la Ville. Le samedi 15 novembre, de 11h à 17h, une fête de la Solidarité sera organisée au Carré à la Marée du marché Notre-Dame. Au programme : musiques, jeux, crêpes, boissons et une exposition-vente des associations et de leurs représentants que vous pourrez rencontrer à cette occasion pour découvrir leur action et leur vocation. Le vendredi 21 novembre, 3 projections du film «Sur le chemin de l’école» au cinéma Roxane 6 rue Saint Simon. Ce long-métrage retrace les périples de 4 écoliers avides d’apprendre pour se rendre à leur lointaine école, malgré les dangers qu’ils peuvent rencontrer sur leur chemin: Jackson au Kenya, Zahira au Maroc, Samuel en Inde et Carlos en Patagonie. Séances à 9h30 pour les scolaires, 14h pour les scolaires et les aînés et une soirée-débat à 20h, avec le réalisateur Pascal Plisson. Semaine de la solidarité internationale à Versailles Une permanence pour les entrepreneurs Versailles Club d’Affaires ouvre une permanence dans les locaux de Burolab (espace de coworking), tous les lundis matin de 9h à 12h au 16 rue Benjamin Franklin à deux pas de la gare de Versailles-Chantiers. L’objectif est de recevoir les dirigeants ou créateurs lors d’un entretien privé d’une demiheure. Pour réserver un horaire, il suffit de contacter Versailles Club d’Affaires par email à contact@ affairesversailles.com. Calendrier des permanences de Novembre et décembre : 3 novembre : « Se poser les bonnes questions lors de sa création d’entreprise » avec Thierry Treps, Expert-comptable, Cabinet Fidulia – www.fidulia.fr 10 novembre : Fermeture exceptionnelle 17 novembre : « Protection Sociale : Obligations et Déductibilité Fiscale » avec Philippe Baup – www.agir.pro 24 novembre : « Réussir sa communication » avec Karine Dauvel – www.blossom-creative. com 1er décembre : « Comment sécuriser votre entreprise, ses biens et ses personnels » avec la société ATAO - www.ataoconsulting.com 8 décembre : « Protection Sociale : Obligations et Déductibilité Fiscale » avec Philippe Baup – www.agir.pro 15 décembre : « Définir son plan de communication » avec Marie Hélène Mahé, http://mhmaheredacteurcorrecteur.blogspot.fr/ Une permanence de Versailles Club d’Affaires chanté pendant plusieurs saisons dans les opéras de Haendel à Londres. Pendant plus d’un demi-siècle, ce couple dominera la vie musicale de l’Europe des Lumières. Nommé maître de chapelle à la cour de Saxe, il y restera plus de trente ans, composant au moins deux opéras par an, huit oratorios et de la musique liturgique et de chambre en nombre impressionnant. On l’appelle « Il Padre della Musica ». Après la guerre de sept ans, il passe dix ans à Vienne à la cour de Marie-Thérèse et va finir sa vie à Venise où Faustina le précède de deux ans dans la tombe. Il est enterré dans l’église de San Marcuola sur le Grand Canal. n°75 p. 5 + DE CITÉ Quel Versaillais n’a pas vu un jour ou l’autre l’un des membres âgé de sa famille effectuer un petit séjour à la Porte Verte ? Cet établissement réputé vient de procéder à une discrète modification de sa dénomination : la clinique médicale de la Porte Verte s’est muée en Hopital La Porte Verte. Un changement qui n’est pas anodin, mais traduit une étape « pour une institution qui est en perpétuelle évolution depuis l’origine », souligne le docteur Jean- Pierre Aquino, qui a présidé à ses destinées jusqu’à l’an dernier, mais y conserve la responsabilité du pôle médico-social et des actions de prévention. Au départ, il y avait dans les années soixante des terrains vagues, où jouaient les enfants du quartier et qui étaient convoités par les promoteurs, à une époque où l’on construisait à plein régime. Mais les préoccupations sociales n’étaient pas absentes dans la cité royale et une caisse de retraite, la caisse interprofessionnelle La grande mutation de la Porte Verte de prévoyance des cadres (CIPC) a pu faire prévaloir ses vues en vue d’y créer un centre de gériatrie. Ses concepteurs, Jean Gardin et Joseph Flesch étaient conscients que la médecine des sujets âgés était peu développée, mais était appelée à de grands progrès qu’il convenait d’anticiper. Et ils voulaient aussi créer un établissement qui se différencie de l’hopital public et qui ne soit pas à caractère purement commercial, afin de privilégier l’autonomie de la décision des personnes qui y auraient recours ainsi que la qualité de la vie. D’où l’adoption de la formule associative, pilotée par les caisses de retraites, aujourd’hui essentiellement Malakoff Mederic. Ainsi est née la clinique de la Porte Verte, ouverte en octobre 1978, qui proposait, une filière complète de prise en charge aux patients âgés et à leur entourage : courts séjours, hopital de jour, consultations, soins de suite, etc. Une rééducation fonctionnelle Progressivement, la Porte Verte a développé une technicité affirmée, en fonction des progrès de la médecine : ouverture d’un service sur le cancer en 2000, installation d’un scanner en 2006 et d’un IRM ouvert en 2009. Par ailleurs, un service de rééducation fonctionnelle a été mis en place, permettant notamment à des personnes atteintes d’AVC de pratiquer une réadaptation. Il est devenu une référence, en liaison avec le Centre hospitalier de Versailles. Signe de l’évolution permanente de la Porte Verte, Guillaume Sarkozy, délégué général de Malakoff Médéric et Denis Gindre, viceprésident de la commission sociale Agirc ont inauguré récemment une série de nouveaux locaux ultra modernes et plus confortables, qui ont porté le nombre de lits de 180 à 263, avec la volonté de renforcer encore le partenariat avec la ville de Versailles ainsi que la coopération avec l’université de Saint- Quentin en Yvelines. Michel Garibal + n°75 p. 6 + DE CITÉ Des étudiants logés royalement L’étonnant parcours de la Surintendance du Roi devenue trois siècles plus tard une résidence étudiante de prestige Au 9, rue de l’Indépendance Américaine, à l’une des entrées de Versailles, après la belle perspective du château et de la Pièce d’eau des Suisses, la silhouette austère d’un bâtiment classique orné d’une plaque « Ecole du Génie », a contribué pendant des générations à l’influence reconnue aux militaires dans la cité du Roi Soleil. Ce bâtiment existe toujours. Son aspect a peu changé : seule la plaque faisant référence à l’armée a disparu. Mais, en regardant l’autre face de l’édifice, sur la rue de l’Orangerie, on découvre soudain la plus moderne des résidences comme si l’on avait franchi trois siècles en tournant le coin de la rue. Mais remontons le temps : au départ, entre 1701 et 1703, Jules Hardouin-Mansart, architecte de Louis XIV, édifie l’hôtel de la Surintendance des Bâtiments du Roi, qui remplace un premier bâtiment construit en 1671 au numéro 6 de la même rue, mais devenu trop petit. Former les élites du Génie Avec la Révolution, les scellés sont apposés le 22 juin 1791, les lieux restant à l’abandon avec même des destructions partielles jusqu’à un renouveau à partir de 1815 avec une remise en état par Alexandre Dufour, architecte de Louis XVIII. En 1834, l’édifice est acquis par l’évêché pour y créer le Petit Séminaire. Et c’est seulement un siècle plus tard, après la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905 que le séminaire doit quitter les lieux acquis par le Bureau de Bienfaisance de la Ville de Versailles, qui loue le tout au ministère de la Guerre. Ce dernier l’achète en 1934 pour y installer l’Ecole du Génie. Celle-ci apporte de nombreuses transformations. Entre temps, l’édifice est classé monument historique en 1929. Une activité d’enseignement s’y déroule pour former les élites du Génie, tandis que des appartements sont aménagés plutôt sommairement pour y loger le général commandant l’école et les officiers d’encadrement, jusqu’au déménagement de l’école à Angers en 1995. Une nouvelle période d’abandon commence alors jusqu’à la réforme de la carte militaire + en 2008 qui autorise la transformation de certains bâtiments de la « grande muette » en résidences étudiantes. C’est ainsi qu’un an plus tard, l’Interprofessionnelle de la Région parisienne (IRP), entreprise spécialisée dans la réalisation et la gestion de logements sociaux, fait l’acquisition de l’aile droite de la caserne Vauban, rebaptisée l’Orangerie, pour la reconvertir en résidence étudiante haut de gamme. Le modernisme dans l’ancien Commencés à l’automne 2012 sous l’égide de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, les travaux ont duré dix-huit mois et permis la création de 77 logements de qualité, tout en maintenant le plus possible les vestiges du passé ayant un caractère authentique, tels que l’escalier hélicoïdal du 18ème siècle et sa rampe en fer forgé du 19ème. la voûte, les façades de la chapelle et le clocheton d’origine qui ont été rénovés, les menuiseries restaurées. Cela n’a pas empêché le bâtiment de bénéficier du modernisme des technologies les plus récentes avec un escalier neuf, un ascenseur et une nouvelle entrée sur le rue de l’Orangerie avec des fresques stylisées évoquant les différentes étapes de sa rocambolesque histoire. Un endroit de rêve pour les étudiants, dont les appartements fonctionnels disposent de kitchnettes, salles d’eau spacieuses, espaces de travail et de rangements. Avec la possibilité de poursuivre leurs études dans l’exceptionnelle bibliothèque municipale logée dans l’ancien ministère des Affaires étrangères ou de se détendre à l’extérieur à la pièce d’eau des Suisses, ou dans le parc du château. Pour parachever le caractère exceptionnel de cette rénovation, l’IRP, encouragée par la ville souhaiterait pouvoir acquérir l’aile gauche du bâtiment , convoitée par certains promoteurs, qui reste dans l’état ancien, où je l’ai connu et pratiqué puisque l’auteur de ces ligne, en tant que fils de militaire , y a résidé pendant des années, avec l’honneur d’être salué publiquement par le maire de Versailles, François de Mazières, lors de l’inauguration officielle, il y a quelques semaines, comme le seul témoin présent ayant demeuré dans ce lieu chargé d’histoire. Michel Garibal n°75 p. 7 + DE PEOPLE Le maire lui a remis la médaille de la ville au lycée Hoche Il y a des centenaires heureux. Témoin Gaston Bataille, professeur emblématique d’anglais au lycée Hoche, dont le »passage de la ligne » a été célébré à quatre reprises au cours des derniers mois. Au sein de l’établissement d’abord, avec le proviseur entouré des Anciens élèves, à la maison de retraite Korian, ensuite, où il séjourne désormais , en présence d’un adjoint au maire du Chesnay, puis dans l’intimité familiale au cours d’une journée au grand air à Neauphle le Château, et enfin devant l’aéropage des étudiants de Hoche, auxquels s’étaient joints à nouveau les Anciens, en présence du maire de Versailles, dans le grand amphithéâtre de l’école où 450 participants n’avaient pu tous prendre place en prélude à une conférence de la star des mathématiques, Cedric Villani, 41 ans, titulaire de la médaille Fields 2010, qui avait aussi été scolarisé à Hoche. Ces multiples témoignages soulignent un véritable culte qui s’est organisé autour de celui qui a enseigné l’anglais dans ce lycée de 1945 à 1978, en bafouant souvent les codes en vigueur, en appliquant une méthode qu’il qualifiait lui-même d’ « iconoclaste », mais qui donnait les meilleurs résultats aux examens ou concours pour ceux qu’il préparait aux grandes écoles. Gaston Bataille, un centenaire Originaire d’une famille modeste d’employés du nord de la France, Gaston Bataille obtenait, après de brillantes études, l’agrégation d’anglais à 23 ans et effectuait son service militaire à l’école d’infanterie de Saint-Maixant, dont il sortait sous-lieutenant. L’armée ne le lâchait guère puisqu’il était mobilisé en septembre 1939, en raison de la grande guerre. Sa spécialité le conduisait à être affecté à une division anglaise, comme officier du chiffre en mai 1940. Il se retrouvait ensuite au Royaume-Uni, d’où il gagnait le Maroc, protectorat français à l’époque, où il se voyait confier le commandement d’une compagnie de tirailleurs. Il gagnait ensuite la zone libre via l’Algérie pour retrouver son poste de début de carrière à Montluçon, avant d’être nommé à Versailles, d’où il ne bougera plus. Son ancrage dans la cité du roi Soleil se renforcera encore par son mariage avec une enseignante, devenue directrice du lycée Marie Curie, au caractère aussi trempé que lui, qui fera reconstruire son établissement avenue de Paris, en lui donnant un développement remarqué. La langue anglaise a toujours été sa passion. Récemment encore il a conçu une grammaire pour les cadres des sociétés appelés à se mouvoir dans la langue de Shakespeare. Il ne croyait pas aux séjours linguistiques, où l’on envoyait trop souvent selon lui les jeunes dans des familles qui pratiquaient « un idiome plutôt qu’une langue ». En dehors de la période de la guerre, il a d’ailleurs attendu d’avoir 90 ans pour fouler à nouveau le sol britannique pour rendre visite à l’un de ses enfants. Poète à ses heures, il versifiait à la fois en français et en anglais. C’est pour saluer ce personnage à la longévité et à la renommée exceptionnelles, qui garde toute sa place dans la mémoire de ses anciens élèves qui continuent à venir le voir fidèlement dans sa maison de retraite, que François de Mazières a tenu à lui remettre la médaille de la ville de Versailles, en présence du proviseur et sous les applaudissements de cette foule d’étudiants enthousiastes qu’il chérissait pardessus tout. Michel Garibal + Gaston Bataille entouré de Michel Garibal et François de Mazières 7, Place Hoche 78000 Versailles - 01.39.67.07.37du Mardi au Samedi de 10h à 19h ouvert 7/7 jours en DécembreSoyez inspirés pour Noël Versailles possède quatre cimetières implantés dans les quartiers Notre-Dame, Saint-Louis, Montreuil et Porchefontaine. Le plus ancien est celui du quartier Notre-Dame. En 1679 un premier cimetière est installé entre la rue de la Paroisse et l’actuelle rue Neuve Notre-Dame : il dépend de l’église Saint-Julien construite un peu à l’ouest de l’actuelle rue Sainte-Geneviève, qui sera supplantée en 1684 par l’église Notre-Dame. En 1777, après le comblement de l’étang de Clagny et la création du quartier des Prés en 1775 (cf. V+ n°29), le cimetière va être transféré rue des Missionnaires, en raison de sa proximité des habitations. De petite taille, le cimetière ne fait que trois hectares ; il accueille entre autres des soldats allemands tombés durant la guerre franco-prussienne de 1870, et enterrés dans un enclos entouré d’une haie. Mais aussi quelques personnages célèbres comme le poète Emile Deschamps (1791-1871), qui devint l’un des premiers représentants du romantisme ; le chimiste Edme Frémy (1814-1894), qui succéda à Gay-Lussac à la chaire de chimie du Muséum d’Histoire Naturelle dont il devint directeur en 1879 ; l’architecte de Louis-Philippe Charles Frédéric Nepveu (1777-1862). Le cimetière Saint-Louis, rue Monseigneur Gibier, remonte à 1770. Il est établi sur un terrain donné par Louis XV à la paroisse dans les bois de Satory et remplace le premier cimetière du quartier établi au 15 rue du Maréchal Joffre, qui dépendait d’une chapelle occupant l’angle de la rue de Satory et de la rue d’Anjou. Il fut transféré à son emplacement actuel, lors de l’agrandissement du quartier. Il est aujourd’hui longé par la ligne de chemin de fer. De très nombreux écuyers de Louis XVIII, gardes du corps de Charles X, pages de ses Majestés, mousquetaires du Roi y sont enterrés. Certaines tombes sont des témoignages de l’Histoire : ainsi une petite colonne surmontée d’une fleur de lys et placée contre un mur : une plaque attenante signale qu’il s’agit du monument élevé sur les tombes des victimes des massacres de septembre 1792. Le 9 septembre 1792, les prisonniers d’Orléans furent massacrés par les révolutionnaires au lieu-dit « les Quatre Bornes » (au croisement des rues de l’Orangerie et de Satory), alors que le maire de Versailles, Hyacinthe Richaud, tentait en vain d’empêcher la tuerie (cf. V+n°35). Lors de la répression de la Commune, le 28 novembre 1871, Rossel, Ferré et Bourgeois furent fusillés à Satory puis enterrés dans le carré des suppliciés surnommé poétiquement « l’enclos des rossignols » ; ils eurent droit à une fosse séparée surmontée d’une croix de bois portant leur nom. Parmi les personnalités enterrées à Saint-Louis, on trouve les peintres Henri Le Sidaner (1862-1939) et son beau frères Georges Rouault (1871-1958), le poète Ducis, le général Paul Peigné (1841-1919), qui fut l’inventeur de la boussole portative qui porte son nom et le promoteur de l’artillerie sur voie ferrée ; le général Gustave Borgnis-Desbordes (1839-1900), qui fut l’un des acteurs des conquêtes coloniales françaises, tel que le Soudan français, et le créateur du chemin de fer Niger-Océan. Il fonda plusieurs villes, dont Bamako (1881-1883). Le cimetière primitif de Montreuil se trouvait autour de l’ancienne église, détruite au XVIIIème siècle. De 1777 à 1841, il occupait l’angle des rues Saint-Jules et des Condamines. Il fut transféré à son emplacement actuel rue de la Bonne Aventure en 1841. Hyacinthe Richaud (1757-1827) y est enterré. Le cimetière des Gonards, ouvert dans une partie des bois du même nom, rue de la Porte de Buc, est le plus grand cimetière de Versailles. Il mesure 12 hectares et contient 11 000 tombes ; il est le plus récent puisqu’il fut ouvert le 1er novembre 1879. Il est depuis 2012, le premier cimetière éco-labellisé de France (suivi par le cimetière de Notre-Dame) car depuis 2009, il est entretenu selon des méthodes alternatives au désherbage chimique : ré-engazonnement des trottoirs et des allées, fleurissement avec des plantes vivaces peu gourmandes en eau, désherbage thermique ou manuel… Son passage au zérophyto a même permis l’accueil de ruches, fournissant près de 80 kg de miel par an. Il possède un vaste carré militaire où sont enterrés des combattants français et étrangers des différentes guerres, notamment un très grand nombre de soldats anglo-saxons, 534 tombes militaires allemandes datant des deux guerres mondiales, ainsi que des victimes civiles des deux conflits. Une partie du cimetière est réservée aux défunts de confession musulmane, et une autre à la communauté israélite. De nombreuses personnalités y sont enterrées : le neveu de Napoléon, le prince Pierre Bonaparte ; le poète parnassien Armand Renaud (1836-1895), amoureux de l’Orient et auteur des Nuits Persanes, qui fut mis en musique par Debussy et Saint-Saëns ; l’horticulteur versaillais Georges Truffaut (1872-1948) ; le pionnier de l’aviation Louis Blériot (1872-1936) ; le préfet de la Seine-et-Oise, puis préfet de Police Louis Lépine (1846-1933) qui créa le concours d’inventeurs auquel il donna son nom ; l’historien Gabriel Monod (1844-1912) ; le cinéaste Marc Allégret (1900-1973). Il existe également un cimetière israélite rue du Général-Pershing, établi sur un terrain donné par le roi Louis XVIII en 1821. Il remplace le premier cimetière installé près du boulevard Saint-Antoine, derrière le cimetière Notre-Dame et donné par Louis XVI à la communauté juive. En ce mois de novembre pensons à nos défunts et n’hésitons pas à redécouvrir nos cimetières. Bénédicte deschard Sources : E.et M.HOUTH, Versailles aux 3 visages, 1980, pp 687-177 ; J. LEVRON, Versailles ville royale , Horvath p.94 ; www.landrucimetieres.fr; Ville de Versailles Les cimetières de Versailles + n°75 p. 10 + D’HISTOIRE C’est durant l’été 1662, dixneuf ans après le décès de son père, que Louis XIV décide l’agrandissement de son château et de son domaine. Ce projet aboutira inéluctablement aux expropriations et à la disparition du village ancien. Le vieux bourg au pied du château subsistera pourtant encore une quinzaine d’années. Il s’était un peu endormi depuis la mort de Louis XIII. Les Versaillais entretenaient comme par le passé leurs près, leurs champs et cultures. Ils utilisaient encore les cheminements ancestraux qui contournaient le Montbauron et les étangs. La grande route de Paris traversait toujours le village. L’afflux des innombrables ouvriers, artisans, artistes du nouveau monarque va d’abord profiter à l’économie du bourg. Les auberges sont vite combles. Les habitants louent à prix d’or des chambres sinon des galetas. Les commerces se développent. Le roi établit la tenue de trois foires annuelles et le marché hebdomadaire du mardi. Il prévoit déjà d’en transférer l’emplacement de l’autre côté des avenues qu’il vient de tracer, car il y a «lieu d’espérer d’y voir une ville assez grande et assez considérable». Car le roi octroie maintenant, de l’autre côté du château, des terrains à bâtir. Pour rendre Versailles plus accessible, il établit « une messagerie ordinaire d’un carrosse et d’un coche et d’une carriole à deux roues, comme aussi des charrettes et chevaux de bât pour aller et venir tous les jours de la semaine de la ville de Paris au dit Bourg de Versailles et retour ». Cette expansion ne va pas sans contraintes ni déboires. L’agrandissement du parc oblige à fermer et déplacer «le grand chemin de Bretagne et Normandie» qui passait par Trappes. La majorité des échanges commerciaux qui transitaient par le bourg et en faisait la prospérité se tarissent. Pour remédier à « l’’incommodité que la rupture dudict chemin pourrait causer au public » le roi ordonne d’étudier un nouvel itinéraire, décalé vers le sud de quelques toises. Ce sera la route de Saint Cyr que nous connaissons. En 1662, est instauré un principe de corvées qui oblige l’ensemble des habitants à travailler gratuitement en été au fauchage et au fanage des près enclos dans le parc et l’hiver à casser la glace des bassins et étangs et à balayer la cour du château. Cette corvée durera trois ans jusqu’à ce que les villageois se révoltent et obtiennent la suppression de ce droit féodal. De nouveaux jardins En 1663, la création des jardins de l’Orangerie qui s’étendent jusqu’à la nouvelle route entraine la disparition de l’auberge du Croissant et de la ferme du « Bastiment ». Déjà en dessinant la future Place d’Armes, a-t-il empiété sur les terrains de la ferme de la Bretonnière en haut du village. En 1668, il rachète les Versailles, l’ancien village sous Louis + Vue d’ensemble du château et du bourg de Versailles sous Louis XIII • Les Voyages de Loïs : Versailles de Louis XIII de Olivier Pâques, Jérôme Presti et Jacques Martin / Casterman. n°75 p. 11 + D’HISTOIRE XIV : vie et mort du bourg terres au sud du village pour y créer le Parc au Cerfs. Il devient quasiment impossible de cultiver les terres bouleversées par la construction des trois avenues. Il fait sévir en 1666 contre « les habitants qui envoyent leurs bestiaux pasturer dans les allées et avenues du château». Les jardins de l’ancien manoir seigneurial sont transformés en potager et verger fruitier pour le roi. Vient ensuite l’expropriation du prieuré et de ses terres, qui aboutit à la démission du prieur et du curé, aussitôt remplacés par des «prêtres de la Mission». L’ancien village n’est plus qu’un terrain vague Ce vieux village apparait maintenant au roi comme une survivance anachronique. Il décide de rénover et d’y bâtir suivant ses règles. Pour cela un « Etat de liquidation » du village est arrêté au Conseil du roi le 12 aout 1673. Toutes les maisons du vieux bourg sont rachetées après estimation, diminuée d’un sixième correspondant aux matériaux que chaque habitant conserve pour son usage. Au total 42 maisons sont concernées. C’est Barthélémy Perrin qui le premier démolit sa maison à l’angle du carrefour, pour rebâtir près de l’étang de Clagny. Jean Vieillard, le propriétaire de l’auberge du Croissant se fait estimer pour 833 livres les matériaux et charpentes et les revend 1200 livres. D’autres se déplacent, une douzaine s’installe dans la ville neuve, d’autres émigrent à Paris ou dans les villages voisins. Dès 1674, l’emplacement du village n’est plus qu’un terrain vague. Toute vie communale a disparu. Pour construire le Grand Commun et l’Aile des Princes, il sacrifie l’église Saint- Julien et détruit son prieuré. En 1681, tous les corps reposant dans l’ancien cimetière sont transférés dans un nouveau, proche de l’étang de Clagny. En 1682, on abat la tour-clocher, puis la nef et le choeur en 1684. On trace les nouvelles rues. On ne conserve que l’extrémité de la rue du Bon Puits qui forme notre actuelle rue de Fontenay. C’est le dernier vestige, la grande voie, qui depuis des siècles permettait d’atteindre la capitale et de l’ancien village de Versailles qui avait vécu là depuis le onzième siècle, sinon même depuis les Mérovingiens dont on a retrouvé les tombes dans la cour du Grand Commun en 2006. Claude Sentilhes. Sources : Le Guillou. «Versailles avant Versailles». Ed. Perrin. J. Portier, Plans et Cartes de Versailles. Ed. Lefebvre. n°75 p. 12 + DE BUSINESS Depuis juillet dernier, le mythique Café La Pêche vit une nouvelle jeunesse, sous la houlette de deux dynamiques Versaillais, Cédric Quantin et Julien Réaubourg. Déco industrielle, pierres apparentes, terrasse accueillante face à la cathédrale Saint-Louis, on y boit de délicieux cocktails et une sélection de vins, on y refait le monde autour d’une planche de charcuterie ou de fromages. Une vraie réussite qui donne des couleurs au quartier Créé au début du XXème siècle, le Café de la Pêche fut d’abord un simple bistro puis, devant l’afflux de pêcheurs fréquentant les points d’eau alentours, il avait au fil du temps ajouté à son offre des articles de pêche. La formule a perduré jusqu’à décembre dernier, puis le lieu a fermé pour se refaire une beauté avant de réouvrir, le 11 juillet, sous la forme d’un bar à cocktails, vins et tapas. A l’origine de cette transformation, deux Versaillais de Saint- Louis, amoureux de leur quartier. D’un côté Julien Réaubourg, qui régale les amateurs de grillades depuis bientôt onze ans dans le cadre de son restaurant Chez Lazare (rue de Satory). De l’autre Cédric Quantin, revenu se fixer dans sa ville natale après des expériences hôtelières qui l’on mené du Trianon Palace à la Rochelle, en passant par l’Australie. « Nous avions tous deux envie de monter un bar de ce style dans le quartier Saint-Louis et nous cherchions l’endroit idéal depuis longtemps, sans succès, avant de fixer notre choix sur La Pêche : emplacement magique et potentiel du local, l’équation était parfaite ! » raconte Cédric. Côté déco, le duo a fait la révolution dans le vieux café. Avec l’aide de l’architectedesigner Alexis Bondenet, Julien et Cédric ont totalement repensé le lieu : fini le plaqué bois, bonjour les pierres apparentes et la déco d’inspiration industrielle. « Tout a été fabriqué sur mesure, à partir de tuyaux de chauffage, par une société de métalleriemenuiserie » raconte Cédric. Le bar (superbe) se situe maintenant au centre et a revêtu des panneaux de bois provenant d’un parquet parisien bicentenaire. La terrasse n’est pas en reste et continuera à vivre cet hiver, avec trois chauffages extérieurs et l’arrivée prochaine de plaids polaires pour les frileux. Des cocktails à la charcuterie, une même exigence de qualité La Pêche propose une carte de vins et de bières, avec toujours une « bière du moment » à découvrir et un cocktail du jour à 5€. Pour manger, on a le choix entre des planches de fromages affinés ou de charcuterie ibérique artisanale, une planche de Patanegra et une planche « du jour » avec un produit fait maison (rillettes de sardine, guacamole…) ou acheté chez un artisan, comme cette terrine de sanglier corse ou ce pâté aux piments verts. Depuis la réouverture, La Pêche nouvelle formule ne désemplit pas, preuve que le concept était attendu par les Versaillais. Le bar est ouvert tous les jours (sauf le dimanche) de Café «La Pêche» : le nouveau QG du quartier Saint-Louis + 17h à 2h du matin (dernières commandes à 1h30). Chaque jeudi soir un DJ résident, Captain Jack, vient réchauffer une ambiance déjà très conviviale. « Nous prévoyons d’organiser des soirées à thème, à commencer par la fête du Beaujolais nouveau, fin novembre. Et nous accueillons aussi les groupes qui veulent faire la fête entre copains » ajoute Cédric. A bon entendeur ! Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com Café La Pêche, 6 rue du Général Leclerc, 78000 Versailles Du lundi au samedi de 17h00 à 02h00 Tél. 01 39 50 33 33 n°75 p. 13 + DE BUSINESS Installé depuis 1980 à proximité de la place du marché, l’éclat de Verre succédait à un marchand de meuble. Sur 1200 m2 sur trois niveaux, 34 ans plus tard avec 30 boutiques en France et en Europe et près de 200 salariés, la boutique historique va déménager en janvier prochain vers une destination proche : Le Chesnay : les raisons de ce changement, une meilleure accessibilité pour le public avec un plateau de 600 m2 de plain-pied, des places de parking et surtout une accessibilité aux personnes handicapés , ce qui n’était pas possible dans les locaux de la place du marché. Les travaux au Chesnay ont commencé, et dès le début de l’année prochaine les visiteurs pourront retrouver les mêmes produits et services dans ces nouveaux locaux et les ateliers seront visibles par tous grâce à une grande baie vitrée. L’enseigne emblématique dédiée aux arts plastiques, à la restauration et à l’encadrement ne cesse d’innover, à l’écoute de son public, avec la création des cours, des ateliers pour les apprentis encadreur. L’Eclat de Verre propose également deux fois dans l’année une vente éphémère sur trois jours de tissus d’ameublement haut de gamme avec collections privilèges en proposant des prix de 30 à 150 euros alors que parfois on trouve des tissus à plus de 250 euros le m2. La prochaine vente aura lieu du 27 au 29 novembre à la boutique de Versailles. L’Eclat de Verre en mouvement L’Eclat de Verre s’est aussi diversifié sur le net, avec sa boutique en ligne avec plus de 3000 produits à prix compétitifs disponible à livrer et depuis peu la possibilité d’imprimer ses photos ou reproductions sur différents supports (PVC, Dibon, canevas) avec le site www.homeprint.biz GP L’éclat de verre 10, rue André Chénier 78000 Versailles jusqu’en janvier tél : 01 30 83 27 70 www.eclatdeverre.com www.homeprint.biz n°75 p. 14 + DE BUSINESS Connaissez-vous Méli-Mélo ? Installée à Porchefontaine sous un charmant chapiteau, cette association d’amoureux du cirque propose des ateliers et des spectacles, tout en accueillant des troupes en résidence. Un espace de création artistique à découvrir, au coeur de Versailles Une oasis de verdure au bord de Porchefontaine, un chapiteau, une roulotte et quelques caravanes : bienvenue chez Méli-Mélo où vous accueillent chaleureusement les deux co-directeurs de l’association, Josselin Rouvillois et Laurent Seingier. En préambule, visite des lieux : sur la piste aux étoiles il fait bon malgré la fraîcheur extérieure. Deux acrobates sont en train de répéter, et Laurent se joint à eux quelques instants pour une figure. Car lui comme Josselin, avant tout, est artiste de cirque, même si aujourd’hui il se consacre en priorité à la vie de l’association. « Le chapiteau peut accueillir plus de 270 spectateurs ! Il a été monté en 2005, à l’instigation de Jean- Daniel Laval qui dirigeait alors le Théâtre Méli-Mélo : Versailles la tête dans les étoiles Montansier. Méli-Mélo a commencé par être une des compagnies en résidence, puis a proposé de reprendre le site lorsque l’association Versailles Chapiteau a cessé de l’exploiter » raconte Laurent. En reprenant le chapiteau, l’association Méli- Mélo s’est fixé trois objectifs : y installer une école de cirque, y accueillir des artistes en résidence et y donner des spectacles. Des spectacles tout au long de l’année L’école a rapidement trouvé son public, et aujourd’hui près de 200 personnes viennent, chaque semaine, participer à un atelier. « Cela va de 18 mois à 77 ans » plaisante Laurent avant de poursuivre plus sérieusement « nous démarrons avec des ateliers parents/enfants pour les tout-petits, puis des cours enfants, ado et adultes ». Hors les murs (si l’on peut dire), Méli- Mélo intervient aussi dans des écoles et des collectivités, sur tout le département, auprès de publics extrêmement variés. Le chapiteau accueille enfin régulièrement des scolaires dans le cadre du PEAC (Parcours d’Education Artistique & Culturelle). En vertu du principe de résidence, Méli- Mélo propose son cadre bucolique à des artistes, à l’image de la Mia Compagnie (cirque acrobatique et aérien). « La résidence offre un espace de création et de répétition unique. Nous invitons les compagnies à s’installer ici, certaines occupent d’ailleurs des caravanes sur le site. Cette présence continue leur permet de concevoir et construire leurs spectacles en prenant leur temps. C’est très enrichissant pour nous et pour les élèves de l’école de suivre leur progression » précise Laurent. Des spectacles justement, il y en aura tout au long de l’année scolaire, à des tarifs très raisonnables (à partir de 8€). Prochaines dates à ne pas manquer : les Polymorphonies du Groupe Amapola, un spectacle musical (22 et 23 novembre) et la Mia Compagnie, cirque acrobate et aérien (20, 21 et 22 décembre). Un programme qui n’est pas figé et devrait s’enrichir au fur et à mesure de la saison. Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com http://melimelo78.fr/ + Josselin Rouvillois et Laurent Seingier n°75 p. 15 + DE BUSINESS Une fragrance à la fois élégante et moderne qui tisse un fil imaginaire entre l’univers de Marie-Antoinette et celui la femme d’aujourd’hui. Historienne spécialiste du parfum, Elisabeth de Feydeau poursuit son aventure de création avec, dans la lignée de ses bougies raffinées, la sortie d’une première eau de parfum baptisée « Rêve de la Reine ». Une bulle en verre laqué or, ornée d’une sérigraphie blanche : c’est ainsi que se présente ‘’Rêve de la Reine’’, première eau de parfum créée par Elisabeth de Feydeau. « Ce flacon a été pensé dans un esprit ‘’boudoir’’, avec des codes couleur qui rappellent les lambris de Versailles, à l’image de ceux du salon doré des petits appartements de Marie-Antoinette. La poire, élément distinctif, diffuse des gouttelettes très fines qui procurent une expérience de parfumage unique » explique Elisabeth de Feydeau. « Rêve de la Reine » : l’esprit de Trianon dans un flacon + Une création à la fois moderne et raffinée ‘’Rêve de la Reine’’ s’inspire de la formule du ‘’bouquet aux mille fleurs’’, chef-d’oeuvre olfactif du XVIIIe siècle composé par Jean- Louis Fargeon, le parfumeur de Marie- Antoinette dont Elisabeth de Feydeau a écrit la biographie. « Je voulais que cette eau de parfum soit à la fois moderne et raffinée, inspirée par l’élégance du XVIIIème siècle tout en collant parfaitement à la peau de la femme d’aujourd’hui » indique la créatrice. A peine lancé, ‘’Rêve de la Reine’’ suscite déjà curiosité et enthousiasme : transparence, fraîcheur et tenue sont trois des vocables les plus employés pour le qualifier. A Versailles, l’eau de parfum est proposée en exclusivité chez Cryst’Al 24 (24 rue Baillet-Reviron). Il est également possible de la commander sur internet : www.arty-fragrance.com. Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com Saint-Louis Travaux® S.A.S 2 place de Touraine 78000 Versailles Agence : 01 70 29 08 55 Email : contact@saintlouistravaux.com Site : www.saintlouistravaux.com Partenaire du réseau www.lamaisondesarchitectes.com Conseils, services et courtage en travaux de rénovation, de construction et d'amélioration de l’Habitat. Accompagnement sans frais et sans engagement. RestReéz uasus icshsaeuzd v eott rréea sliaslelze ddees bécaoinn o!mies Elisabeth de Feydeau n°75 p. 16 + DE BUSINESS Une restauration nomade à Versailles : The good Food Trois versaillais trentenaires, Rosalie Dumoulin, Aurélien Richard et Laurent Lefevre se sont lancés dans une restauration nomade The Good Food est dupliqué sur un modèle en vogue en ce moment, quel est il ? The Good Food est dupliqué sur le modèle, à la mode, du food truck américain. Il en existe beaucoup aujourd’hui, surtout à Paris ou dans les grandes agglomérations. Ce qui nous a séduit dans ce concept est de pouvoir allier cinq points forts qui nous motivent tous les trois : 1/ Participer au «Eat local». En effet, le but premier de ce concept est de travailler exclusivement avec des producteurs locaux. Nous sélectionnons nos fournisseurs selon la qualité de leurs produits, selon leur éthique de production et selon leur localisation. Plus que des fournisseurs, c’est un réseau de partenaires que nous mettons en place. 2/ S’investir dans Notre ville. Chère à notre coeur … Avec un concept réaliste en terme d’investissement. La région parisienne étant assez chère pour démarrer une affaire. 3/ S’offrir le plus beau des cadeau : la liberté, celle de changer de lieu de travail, de participer à de nombreux événements (sportifs, mariages, expositions, soirées divers)… 4/ Ravir les papilles ! Nous sommes trois fins gourmets et trouvons les offres de qualité trop rares. Nous proposons des produits de qualité, de goût, même pour manger sur le pouce. 5/ Et enfin se réunir à trois amis. Mettre nos qualités et compétences, différentes pour chacun, au service d’un projet qui soit le nôtre. S’investir à 200% pour notre affaire. Et puis il faut toujours aller chercher à Paris les nouveaux concepts, les nouvelles tendances. Nous, nous voulons les proposer aux versaillais. Versailles est une ville super, complètement apte à être précurseur de mode. Depuis un mois que vous avez lancé ce Food truck, comment réagissent les consommateurs ? Très bien ! C’est vraiment un véhicule de sympathie. Le choix du camion, un Citroën HY de 66, y contribue beaucoup. C’est le premier élément que voit le consommateur et souvent les gens viennent nous dire un mot sur le camion. Et ensuite notre cuisine. Les clients nous font des retours très positifs et apprécient vraiment notre menu. Les gens sont initiés aujourd’hui, en partie grâce à l’offre variée et abondante dans la restauration. Ils sont avertis sur les nouveaux modes de consommation. Ils savent comparer, tester, et sont de durs critiques! Nous sommes surpris (très positivement!) du temps que les clients prennent pour repasser nous dire que c’était très bon, qu’ils reviendront… Soit physiquement, soit via les réseaux sociaux. Ce concept «spontané» crée un vrai lien de proximité, de sympathie, et c’est un point que nous avions sous-estimé et que nous apprécions vraiment au quotidien. C’est très stimulant, cela donne envie de toujours faire mieux pour eux. Comment voyez vous l’avenir ? Nous commençons tout juste. Alors pour l’avenir proche, nous aimerions fidéliser notre clientèle, qu’elle revienne pour la qualité et le service, pour le moment passé avec nous. Dans un deuxième temps, nous voudrions avoir un autre food truck pour pouvoir être vraiment présents dans l’événementiel, tout en gardant le premier camion installé à Versailles. Et pour voir plus loin, s’installer à une adresse fixe… et à Versailles bien sûr. Et puis avec notre nouvelle recrue Baptiste Billioud, nous avons déjà des gens sur qui nous pouvons compter. Il s’investit autant que nous dans cette affaire et nous adorerions pouvoir lui confier la gestion d’un nouveau projet. D’ordre plus général, nous voyons surtout l’avenir dans le partenariat entre producteurs et commerçants locaux, dans un modèle d’économie collaborative. C’est le véritable avenir, pas seulement celui de notre concept mais celui de tous. Guillaume Pahlawan Mardi, jeudi et vendredi : place du marché Notre Dame Mercredi : rue Paul Dautier à Vélizy Samedi : place de la cathédrale Saint-Louis Aurélien Richard et Laurent Lefevre n°75 p. 17 + DE BUSINESS Des Versaillais qui s’exportent à Paris Il a travaillé dans différents restaurants versaillais, aujourd’hui avec sa compagne, il gère sa brasserie, à Saint Lazare, un lieu très fréquenté des « gens de l’Ouest » Lors de nombreux jobs d’été dans la restauration à Versailles, Nicolas Siau a pris goût à cet univers, notamment grâce à son ami Ben (actuel gérant de la crêperie La Place, rue Colbert), avec qui il a souvent formé une équipe efficace. Ainsi, fort de ses expériences il décide de tenter sa chance dans cette branche qui lui semble prometteuse en perspectives d’évolution. Nicolas travaille alors cinq ans comme « garçon limonadier » rue Mouffetard, puis prend du galon. Le métier rentre et le jeune homme s’imagine bien à la tête de sa propre affaire. Ainsi, lorsqu’il y a huit mois, le patron du Café du Rocher Saint Lazare à Paris, lui propose ainsi qu’à sa compagne Julie, elle même « garçon » de son état, de reprendre la gérance de l’établissement, le jeune couple relève le défi. Nicolas et Julie se retrouvent donc à la tête d’ une « brasserie qualitative et gourmande». Le semainier change tous les 2 mois, avec à la carte des recettes traditionnelles, tête de veau, magret pommes dauphines maison, hamburger italien, revisitées en douceur. La consigne en brasserie est « 7 minutes sur table » à midi, ce qu’apprécie la clientèle pressée des bureaux avoisinants. En fin de journée, une autre clientèle vient se détendre à l’heure de l’ « after work » (l’après travail) la semaine et du « before » (avant soirée) le weekend, ceci autour d’un verre et d’une planche de charcuterie. Nicolas et Julie ne comptent pas leurs heures, se relayant pour être présents de 6 h à minuit ! ils ont déjà des habitués, adeptes de ce lieu à l’image du jeune couple : authentique et chaleureux et c’est certain, venant de Versailles, vous y serez bien accueillis ! Victor Delaporte Café du Rocher Saint Lazare, 5 rue du Rocher 75008 Paris tél : 01 45 22 05 82 Etre maman et chef d’entreprise seraient incompatibles ? Ce n’est pas l’avis des Mampreneurs 78 qui savent allier vie de famille et vie professionnelle. Ce réseau féminin a décidé de se faire connaître en organisant son premier salon le 7 novembre de 14h à 20h et le 8 novembre de 10h à 17h dans la salle M. Tassencourt, rue Pierre Lescot. On y retrouvera les femmes chef d’entreprise qui présenteront leur activité, mais également un espace shopping, des rencontres, des tables rondes et des ateliers pour les enfants. Pour en savoir plus : Stéphanie Gayral : 06 62 56 15 25 avospages@gmail.com http://salon-mampreneures78.overblog. com/ Les mamans entrepreneures font leur premier salon + n°75 p. 18 + DE CULTURE C’est au théâtre Montansier que les versaillais pourront découvrir Carole Bouquet dans la peau de Rebecca, d’Harold Pinter « Dispersion », d’Harold Pinter, « Ashes to Ashes » dans le titre original actuellement jouée à Paris, sera donnée à Versailles pour 3 représentations, les 18, 19 et 20 novembre prochain, grâce à une coproduction avec le théâtre de L’Oeuvre à Paris, dirigé par Frédéric Franck. Harold Pinter, disparu en 2008, lauréat du prix Nobel 2005 est un des plus grad dramaturge de son siècle avec Brecht et Beckett. Gérard Desarthe, comédien du théâtre privé et public, a réalisé la mise en scène de cette pièce qui évoque l’eternel triangle amoureux, le mari, la femme et l’amant. Carole Bouquet dans le rôle de Rebecca l’épouse est, selon le journal Le Monde « magnifique, d’une beauté et d’un mystère à couper le souffle ». Ludivine Caron Dispersion Théâtre Montansier, mardi 18 /11, mercredi 19/11, jeudi 2O/11 20h30, réservations : 01 39 20 16 00 www.theatremontansier.com PS : Et n’oublions pas le principe des places « dernières minutes avant la pièce » à 5 euros ! Carole Bouquet pour trois soirs à Versailles Du mardi 18 au jeudi 20 novembre 20h30 Avec Carole Bouquet & Gérard Desarthe DISPERSION Ashes to Ashes De Harold Pinter / Traduction Mona Thomas Mise en scène Gérard Desarthe Production Théâtre de l’OEuvre & Théâtre Montansier + Dédicace d’un trublion chez Gibert Joseph Le Samedi 29 novembre de 16h à 18h Cyrille Eldin, comédien, animateur et chroniqueur de Canal Plus viendra dédicacer son nouvel ouvrage Remanie-moi à la libriarie Gibert Joseph. « Moi, je veux bien l’aimer ou le haïr, l’homme… Mais tant que je croiserai les politiques, il me sera difficile de croire en lui. » Nous sommes aux prémices de l’été 2014. Les élections municipales et européennes ont rythmé – et bouleversé – la vie politique française des derniers mois. Les Français se sentent manipulés et guère plus estimés que l’âne de Buridan. Ils devraient pourtant être soulagés : ils ne sont que les « dindons de la France » ! Que faire pour inverser la tendance ? C’est la question que Cyrille Eldin (se) pose dans cette balade intime où il dessine un portrait des femmes et hommes politiques qu’il côtoie quotidiennement depuis cinq ans. Souvent drôle, parfois tendre ou encore désabusé, ce trublion de la politique agrémente son propos d’anecdotes révélatrices qui nous instruisent tout en finesse : un régal ! GP Cyrille Eldin Remanie-moi aux éditions l’Aube 16,90 euros n°75 p. 19 + DE CULTURE Si Saint-Louis est avant tout pour Versailles le berceau de l’artisanat, c’est aussi pour Mathilde le berceau de son enfance. Nous l’avons rencontrée au 81 rue Royale, dans l’intimité d’une petite cour pavée où elle nous a dévoilé les secrets de son métier : restauratrice d’art. Diplômée d’un Master en Restauration du Patrimoine et spécialisée dans le papier, Mathilde a acquis une partie de son savoir au sein de la Bibliothèque Nationale de France et de la Bibliothèque Nationale de Nouvelle Zélande. La jeune versaillaise enrichie de techniques anglo-saxonnes est alors devenue la magicienne des oeuvres planes telles que gravures, lithographies, dessins, mais également d’objets en volumes (dérivés de surfaces papier planes) comme les globes, éventails, lampes ou paravents. Ainsi depuis plusieurs années, son talent opère au service des trésors les plus vétustes. Jaunis, ternis, écaillés, déchirés, ils ont pourtant une valeur inestimable aux yeux de leurs propriétaires, parfois plus sentimentale que matérielle, mais qui les charge d’un caractère précieux. S’adapter à chaque cas : quels procédés pour quels maux ? En ce moment, Mathilde restaure un paravent composé de treize panneaux de papier peint entoilé. Avec le temps et notamment sous l’action des variations d’humidité qu’a subi l’objet, des craquelures sont apparues. Jugées discrètes, elles sont habituelles et n’impactent pas la lecture de l’oeuvre. En revanche, d’autres lésions plus remarquables comme des déchirures nécessitent un traitement précis qui permettra à l’oeuvre de retrouver toute son intégrité. Par exemple, lorsque de petites parties arrachées sont manquantes, la restauratrice utilise la technique de l’incrustation qui consiste à combler des lacunes grâce à des pièces de papier, soit pré-teintées, soit retouchées après la pose. Elle uniformise ensuite la zone traitée à l’aide d’un aérographe, outil à air comprimé qui permet une coloration sans contact direct avec la surface, en pulvérisant les pigments. Quelles que soient les interventions envisagées, on doit toujours prévoir de pouvoir restituer l’oeuvre dans son état d’avant restauration si on le souhaite. C’est le principe de réversibilité, fondamental dans la profession. A cet effet, Mathilde utilise exclusivement des techniques douces pour les retouches, comme la gouache qui s’efface à l’aide d’une éponge humide, ou le crayon de couleur. Il en est de même pour la colle, qu’elle fabrique ellemême à base d’amidon de blé, ou le choix des papiers utilisés (Bolloré ou japonais par exemple) appréciés pour leur stabilité dans le temps et leur pH neutre. Mathilde explique que certains choix en restauration posent de réelles questions d’éthique. Dès le diagnostic, son rôle en tant que professionnelle est de déterminer dans quelle mesure on peut restaurer une oeuvre. D’une part, les interventions doivent rester fidèles au travail de l’artiste et à ses intentions initiales. D’autre part, il faut savoir appréhender le temps comme faisant partie intégrante de l’oeuvre et ne pas chercher à en effacer systématiquement les effets. C’est ainsi que récemment, sur un registre ancien de fables illustrées, Mathilde a choisi un degré de lavage assez doux afin d’estomper les tâches et d’éclaircir légèrement les pages jaunies, mais sans essayer d’en restituer l’immaculé blancheur. A Versailles, la petite restauratrice a grandi dans un quartier où règnent des valeurs historiques et artistiques fortes. Non loin des trésors du château, se côtoient dans les carrés Saint-Louis des ébénistes, des encadreurs, et tous les corps de métiers avec lesquels elle travaille désormais. En effet, sur certaines missions qui lui sont confiées, Mathilde peut être amenée à collaborer avec d’autres intervenants : elle se charge de la restauration du support papier tandis qu’un restaurateur en peinture effectue les retouches du motif peint à l’huile. Le fait de partager ainsi des techniques permet d’élargir ses connaissances, de renforcer l’unité des artisans et d’assurer le meilleur des savoir-faire pour les commandes les plus précises. Mais sait-on jamais, mieux vaut rester discret, si vieilles estampes et livres anciens nous écoutent au grenier, ils pourraient bien saisir l’idée de se refaire une beauté… Marion Hebert Mathilde Bigot 81, rue Royale, 78000 Versailles tél : 06 11 63 35 10 mathildebigot@hotmail.fr Une nouvelle restauratrice d’art à Saint-Louis + n°75 p. 20 + DE CULTURE Dossier Histoire de lire La passion les unit. Eux, ce sont le maire de Versailles, François de Mazières, les libraires de la ville, l’association « Histoire de Lire » et l’agence Artea. Cette passion les a conduits, en 2008, à créer « Histoire de Lire », salon du livre placé sous le signe de Clio. Si les salons sont innombrables, ceux consacrés à l’Histoire peuvent se compter sur les doigts d’une main : il y a Blois et Versailles. De ces deux endroits, Hélène Carrère d’Encausse dit : « Dans le premier je rencontre mes pairs historiens. Dans le second mes lecteurs ». Depuis sept ans, en dépit des chiffres alarmants du marché du livre et la lecture, l’affluence n’a cessé de croitre. Les Versaillais aiment les livres et la lecture. Quand en plus, les livres leur parlent de leur ville, à travers la Cour, Louis XIV, la naissance de la République, le traité de Versailles, alors leur bonheur ne connait plus de borne. Le constat d’Hélène Carrère d’Encausse doit être partagé par d’autres historiens. Ainsi cette année, les 22 et 23 novembre prochains, viendront à Versailles des historiens chevronnés tels que Mona Ozouf, Etienne de Montety : la réputation d’ « Histoire de Lire » dépasse nos frontières Le salon du livre d’Histoire de Versailles nous ouvre ses portes les samedi 22 et dimanche 23 novembre à l’hotel de ville de Versailles. Plus de 100 auteurs vous accueilleront durant deux après-midis dans la salle des fêtes et sur le perron de la mairie. Versailles + consacre un dossier à cet événement culturel qui fête sa septième années, animé par Etienne de Montety, président de l’association Histoire de Lire. Parmi la centaine d’auteurs, Versailles + a retenu six personnalités invités au salon. (Alexandre Maral, Franck Ferrand, Henri Sentilhes, Nicolas Carreau, Juliette Trey et Lorànt Deutsch). Un entretien avec Bertrand Griffon du Bellay de la libraire Gibert Joseph clôture ce dossier. Patrice Gueniffey, Jean Christian Petitfils, Emmanuel de Waresquiel. Mais nul besoin d’être agrégé : des romanciers qui ont partie liée avec l’histoire comme Jean-Christophe Rufin, l’auteur du Grand coeur et du Collier rouge ou Christian Signol sont les bienvenus. Des hommes politiques dont l’action et la réflexion s’enracinent dans le passé de notre pays aussi : Jean-Pierre Chevènement, Hubert Védrine, Philippe de Villiers. Des amateurs du Grand Siècle (Alexandre Maral et Evelyne Lever) et des commentateurs de l’histoire immédiate (Alain Duhamel, Christine Clerc et Eric Zemmour). Des dessinateurs de bandes dessinées, des illustrateurs, des auteurs dont le propos s’adresse à la jeunesse. Au total, une centaine d’écrivains. Pour un salon qui atteint à peine l’âge de raison, du haut de ses sept ans, ce n’est pas si mal. On évoquerait encore la cinquantaine de bénévoles, les hôtesses costumées, les comédiens, les professeurs d’histoire transformés pour le weekend en animateurs de débats, tous indispensables, si l’on n’était pris de la crainte de faire de la présentation du salon un inventaire à la Prévert. Les seules limites du Salon « Histoire de Lire » sont celles des murs de l’hôtel de ville de Versailles qui accueille l’événement. Dernier point : il paraît que la réputation d’ « Histoire de Lire » a dépassé nos frontières. Ce n’est pas nous qui le disons, mais Anthony Beevor l’historien britannique qui sera à Versailles les 22 et 23 novembre prochain. Etienne de Montety http://histoiredelire.eu/ + n°75 p. 21 + DE CULTURE Dossier Histoire de lire A l’aube du 500 ème anniversaire du règne du monarque, l’historien Franck Ferrand nous propose sa version d’une biographie sans concession Cette année, l’écrivain et historien Franck Ferrand présentera lors du salon « Histoire de Lire », son nouvel ouvrage : « François 1er, Roi de chimères ». En effet, pressentant pour 2015 une avalanche de commentaires louangeurs à propos de ce Roi, il lui a paru opportun de rectifier quelques légendes couramment répandues par nombre d’historiens, plus soucieux de nous raconter de belles histoires que de dire la vérité. Il qualifie lui même cette biographie de pamphlet, il veut « brosser un portrait-vérité » et montrer François 1er tel qu’il fut, c’est à dire La vérité sur François 1er certainement pas un « grand roi, père des lettres ou restaurateur des arts ». Dans son « tribut » de fin d’ouvrage, Franck Ferrand précise avec loyauté que c’est en lisant le « Mémoire » sévère à l’encontre de François 1er, de Pierre-Louis Roederer en 1825, « qu’il a trouvé le courage d’exprimer un tel avis », avis. Ce « Roi de chimères » fit mal à la France par son inconséquence et son incapacité à faire passer son royaume avant son intérêt personnel. En quinze épisodes Franck Ferrand évoque les conséquences de ce règne désastreux.Tel est le livre que l’historien se réjouit de présenter à Versailles, dans un salon qu’il fréquente régulièrement avec toujours le même plaisir. VI Franck Ferrand François 1er, Roi des chimères Flammarion 19,90 euros + L’ouvrage que viennent de réaliser Alexandre Maral et Thierry Sarmant, respectivement conservateurs en chef aux musées de Versailles et de Carnavalet est un livre –événement. Il survient opportunément au moment où l’on s’apprête à célébrer dans quelques mois le tricentenaire de la mort de Louis XIV. On pensait que tout avait été écrit sur l’extraordinaire épopée du Roi Soleil. Les deux auteurs nous prouvent qu’il n’en est rien. Ils ont profondément renouvelé la loi du genre, en tenant compte du goût sans cesse grandissant de nos contemporains pour la culture historique et du rôle joué par les moyens audiovisuels et en particulier la télévision pour le développement des connaissances. D’où le rôle donné à l’image, d’une qualité rare, touchant à tous les domaines de la vie du Roi et que viennent compléter des textes précis, d’une grande richesse d’informations aussi bien sur la vie intime du souverain que de ses activités et ses combats. Un ouvrage qui offre une exceptionnelle synthèse sur celui qui fut le plus grand roi de l’Europe et nous suggère des thèmes de méditation sur la France d’aujourd’hui. Il deviendra le livre de chevet de tous ceux qui se passionnent pour une des périodes les plus marquantes de notre histoire. MG Louis XIV – L’univers du Roi Soleil Par Alexandre Maral et Thierry Sarmant Editions Tallandier Prix 31,90 euros L’univers du roi soleil + Témoignage de guerre Voilà un ouvrage qui, parmi les innombrables publications du Centenaire, restera pour les versaillais, à n’en pas douter, la pépite qui scintille et retient l’attention. D’abord parce qu’il s’agit d’un témoignage fort sur la réalité de la guerre, l’expérience du combat, le ressenti et le vécu des poilus sur le front. Mais aussi et surtout parce que le jeune lieutenant de 1914, Henri Sentilhes, vécut à Versailles, quartier Saint-Louis, avec ses parents, sa femme et ses onze enfants, de 1930 jusqu’à sa mort accidentelle en 1945. Deux cents lettres écrites des tranchées par Henri Sentilhes, à ses parents, depuis son arrivée au front le 15 février 1915 jusqu’au 18 avril 1916 date de sa terrible blessure qui l’expédia pour quatre ans dans des hôpitaux militaires et brisa une carrière prometteuse d’un jeune homme brillant. GP Lieutenant à 19 ans dans les tranchées Henri Sentilhes Lettres à ses parents - 1915 – 1916 Editions Point de vues 28 euros + n°75 p. 22 + DE CULTURE Dossier Histoire de lire Passionné depuis l’enfance par ce mystère, le journaliste Nicolas Carreau mène son enquête Nicolas Carreau est un jeune journaliste. Après des études d’histoire à Angers, il se spécialise en philosophie politique à la Sorbonne. Aujourd’hui sur Europe 1, son émission « Les origines du futur, » décrit quelques unes des grandes avancées scientifiques. Il est aussi chroniqueur pour le journal Les Inrockuptibles, Nicolas s’intéresse aux inventions les plus loufoques et extraordinaires et néanmoins efficientes, on l’aura compris, le passé le fascine et il adore la science-fiction. A l’âge de 12 ans en lisant « le Vicomte de Bragelonne » d’Alexandre Dumas, Nicolas Carreau se prend de passion pour la légende du Masque de fer. Le jeune homme s’est employé à glaner tous les éléments s’y rapportant. Il accumule une documentation conséquente qu’il complétera, notamment, à la bibliothèque de l’Arsenal à la Bastille. Une certitude : un prisonnier masqué est arrivé à la Bastille en 1698 et il y est mort en 1703. Il était l’homme « dont le nom ne se dit pas ». Depuis, le mythe du « Masque de fer » reste ancré dans l’imaginaire collectif. Nicolas Carreau a ainsi répertorié une cinquantaine de thèses, il en retiendra quinze, « les plus dignes d’intérêt par la sagacité de leurs auteurs et par l’ingéniosité de ces passionnés du Masque ». L’écrivain tente cependant « d’en trier le vrai du faux, le bon grain de l’ivraie historique ». Une des hypothèses se dégage de cet ouvrage, mais le suspens reste entier, ou presque, selon les convictions de chacun ! Véronique Ithurbide Nicolas Carreau Les Légendes du Masque de Fer La Librairie Vuibert 17,90 euros « Les légendes du Masque de fer » encore et toujours... La cour de Marie-Antoinette est la vitrine de somptueuses oeuvres d’art, Juliette Trey, les expose à notre regard Juliette Trey fut la commissaire de l’exposition « Madame Élisabeth, une princesse au destin tragique » à Versailles et conservatrice au Château de 2007 à 2013 en charge des peintures et des pastels du XVIII. Depuis 2013 elle est conservatrice au musée du Louvre, responsable des dessins français des XVII et XVIII siècles. C’est en préparant l’exposition consacrée à Madame Élisabeth, avec notamment une salle consacrée aux costumes, que Juliette Trey se voit suggéré par Béatrix Saule l’idée de réaliser un livre sur la mode à la cour de Marie-Antoinette. En effet la mode est révélatrice d’une époque, de son art de vivre, de ses codes. Les contraintes en la matière sont prégnantes, la marge de liberté est quasi inexistante pour celui qui fréquente cet univers. Tout est signifiant dans le choix de son costume, le rôle des fournisseurs. Sous louis XVI, sous l’influence de la Reine, la mode oscille entre conventions et désir de changement. En effet, Marie-Antoinette souhaitait, du moins dans l’intimité, plus de confort et de naturel dans ses tenues. La politique, l’actualité trouvent leur reflet immédiat dans la mode à la cour. Les noms des couleurs sont directement liés aux événements : après l’incendie de 1781 apparaît la nuance : « Opéra brûlé », à la naissance du premier dauphin, la mode est au « caca-dauphin », « boue de Paris » ou « vieille puce » noms qui sont tout aussi évocateurs. Ce livre magnifique se distingue par son grand format et la beauté de ses 120 illustrations, des gros plans sur les détails de costumes, photographiés ou peints. Cet ouvrage est à la fois une référence et un régal pour les yeux. Véronique Ithurbide Juliette Trey La mode à la cour de Marie-Antoinette Gallimard 25 euros La mode, reflet d’une époque + + n°75 p. 23 + DE CULTURE Dossier Histoire de lire Avec son « Hexagone illustré » Lorànt Deutsch nous entraîne à sa suite sur les routes de France, sur le terreau fertile de l’Histoire, telle qu’il la ressent et veut la faire partager. Comme chacun sait, l’acteur Lorànt Deutsch est aussi un écrivain à succès. En 2009 il publie son premier livre d’histoire : « Métronome », suivi en 2013 par « Hexagone » et puis par « Hexagone illustré » paru récemment. Lorànt, grâce à ses nombreuses tournées théâtrales a parcouru les routes de France, les « six coins de l’Hexagone ». Avec ce regard curieux et passionné, il nous transmet avant tout l’envie de voir les trésors historiques, comme l’Hôtel des Menus Plaisirs, proche du Château, témoin d’événements cruciaux pour la France. C’est donc chose faite avec ce grand et beau livre, réalisé en partenariat avec Michelin. Tout est rassemblé pour nous donner la clef des champs : cartes routières (comme au temps où le GPS n’existait pas...), dessins, croquis et photographies, bien sûr. Tout est fait pour provoquer, chez les plus ou moins jeunes, l’envie d’aller voir de près les lieux où la géographie et l’histoire sont intimement liées. Ainsi la fuite de la Famille Royale à Varennes est facile et passionnante à parcourir. A ce propos Lorànt Deutsch déplore qu’à l’école on n’enseigne pas conjointement les deux matières en abordant le même sujet car selon lui la géographie est parfois modelée par les appétits humains, tels les Romains qui nivelèrent la montagne Sainte Geneviève... Ainsi, à travers ce livre il adopte la démarche d’un passeur en proposant la synthèse de tout ce qu’il a pu lire sur un sujet, en le rendant accessible, intelligible, concret et surtout vivant ! L’écrivain nous donne avec cet ouvrage (couvrant 2600 ans de notre histoire) sa méthode pour appréhender le passé, nous incite à prendre la route à sa suite, car l’Histoire est présente et appartient à tous ! Lorànt Deutsch Hexagone illustré Michel Lafon 24,95 euros Lorànt Deutsch dans les bulles Après avoir joué Peter Pan salle Pleyel pour des scolaires, l’acteur et écrivain présentera sa nouvelle bande dessinée au salon Histoire de lire ! « L’Histoire n’est pas une chasse gardée ! » aime à dire Lorànt Deutsch. Il nous le montre à nouveau avec la sortie du tome 2 de la série « Histoires de France » coréalisé avec l’illustrateur Eduardo Ocana et le scénariste Rémy Guerin. Le 17 août 1661, Nicolas Fouquet, sans le savoir, courre à sa perte. Il donne une fête somptueuse en l’honneur de Louis XIV mais l’orgueil du souverain ne saurait souffrir un tel affront...Cette nuit fatidique donne lieu à un récit palpitant qui devrait séduire les amateurs de bandes dessinées de tout âge. Contrairement aux films historiques qui requièrent des budgets faramineux La Géographie est fille de l’Histoire (costumes, figurants, décors etc), la bande dessinée permet de tout montrer. A moindre coût elle incarne, avec un dessin en mouvement, des gros plans sur les visages, les expressions, les figures de l’histoire rendues à la vie le temps d’un album. Un moyen efficace et sans douleur de transmettre la passion de l’Histoire aux jeunes générations …. Véronique Ithurbide Lorànt Deutsch - Guérin-Ocana Histoires de France, XVII siècle, Louis XIV et Nicolas Fouquet Michel Lafon Casterman + n°75 p. 24 + DE CULTURE Entretien avec Bertrand Griffon du Bellay, directeur du magasin Gibert Joseph à Versailles. V+ : Comment se prépare un tel salon ? La partie bibliographique et logistique du salon Histoire de Lire repose sur une organisation collégiale comprenant nos quatre librairies : Un Ange Passe, A la Protection de Marie, La Procure et Gibert Joseph. Il s’agit d’un travail d’équipe qui nous a permis de tisser des liens personnels entre nous. Auparavant nous n’avions pas de contacts ; maintenant c’est un véritable plaisir que de nous retrouver chaque année pour cette manifestation. 7 ans déjà, l’âge de raison en quelque sorte. Et, je pense parler au nom de l’équipe, le salon constitue une véritable aventure humaine entre les libraires, l’association Histoire de Lire et la mairie. V+ : Précisément, qui choisit les auteurs, les ouvrages ? Un important travail est effectué en amont dès le printemps par l’association Histoire de Lire pour la constitution du « plateau » de plus de 120 auteurs, avec la volonté d’assurer une diversité de sujets et d’époques, dont le fil rouge est évidemment l’Histoire. La diversité se retrouve également dans le choix des éditeurs et des auteurs. Histoire de Lire devient une référence dans l’offre culturelle en région parisienne. Tant et si bien que les sollicitations sont multiples. Afin de garantir de bonnes conditions d’accueil du public, les organisateurs doivent décliner de nombreuses demandes d’auteurs. Le salon doit conserver sa dimension humaine et sa convivialité. Chaque année la fréquentation est en progression. Le public vient à la rencontre d’historiens de renom mais aussi de jeunes auteurs pour un premier ouvrage et dont ce sera parfois le premier salon. La condition pour y participer ? Avoir publié un livre historique dans l’année. Une fois le « plateau » réuni, débute un minutieux travail de recherche bibliographique, réparti entre nos librairies, pour sélectionner ensuite quelques ouvrages par auteur (4 à 5 en moyenne). Cette sélection s’établit en collaboration avec Vianney Mallein, commissaire du salon. Elle nécessite une mise en commun lors de réunions-fleuve qui s’achèvent tard en soirée. Fin septembre, recherches et sélections doivent être bouclées. Cette année nous proposerons quelques 730 titres. Un record ! V+ : Et qu’en est-il des commandes ? La détermination des quantités à commander par ouvrage est une étape importante et délicate, surtout pour des ouvrages à paraître pour lesquels nous ne disposons pas toujours de repères. Notre expérience est ici très utile car il ne s’agit pas d’une science exacte. Certains ouvrages ne rencontrent pas leur public et d’autres connaissent un large succès sur des sujets parfois très « pointus ». Nous analysons les ventes des ouvrages depuis leur parution et celles de titres plus anciens, titre par titre. Nous en débattons ensemble. Vous pouvez imaginer le temps que nous y consacrons. Les discussions sont parfois passionnées. Ensuite nous passons à la saisie des commandes. Depuis la première édition du salon cette mission est assurée par la librairie Gibert Joseph. Logistique, et moyens informatiques permettent de centraliser sur la plateforme Gibert Joseph toutes les réceptions à partir de la fin octobre. Les ouvrages seront ensuite expédiés au dernier moment à l’hôtel de Ville. Entre les livres finalement épuisés, les livres dont la date de parution est reportée, les livres en réimpression, l’annulation d’auteurs, c’est un véritable travail de suivi et de fourmi au quotidien jusqu’au jour « J » pour nous assurer de la disponibilité des ouvrages pour tous les auteurs. Près de 11000 volumes seront commandés cette année. Il faut savoir que chaque ouvrage invendu engendre des coûts, indépendamment de l’avance de trésorerie. V+ : Comment se déroule l’installation ? Il s’agit d’un véritable challenge. Entre 12 et quatorze palettes seront livrées par transport spécial. Nous sommes tous réunis pour installer en une demi-journée une librairie éphémère organisée en trois espaces : la partie « adultes », l’espace « jeunesse » et la sélection de collections dans le grand hall de l’Hôtel de Ville. Comme le plateau change du samedi au dimanche en fonction des auteurs présents, nous devons modifier les « plans de table » le dimanche matin avant la réouverture du salon et modifier la présentation des ouvrages. Je dois dire que depuis le tout début, nous pouvons compter sur les équipes des services techniques, événementiels et culturels de la Mairie. C’est formidable de pouvoir travailler dans ces conditions de confiance et de respect. Cette année, nous implanterons deux caisses supplémentaires, une de plus dans chaque espace (adultes-jeunesse). Cela doit nous permettre de réduire encore l’attente sur ce type de manifestation. Nous mettons à profit les moyens techniques de Gibert Joseph pour y parvenir. Bien entendu, durant les deux après-midi du salon, nous sommes là pour accueillir et renseigner auteurs et visiteurs, comme nous le faisons au quotidien dans nos librairies. Et comme les bonnes choses ont une fin, nous nous retrouvons tous le lendemain du salon, pour effectuer les retours des invendus. Une autre journée marathon commence, qui donnera ensuite lieu à un long travail de suivi et de bilan que viendra interrompre la période de Noël. Avec plus de 6000 ouvrages vendus en deux après-midi, le salon Histoire de lire est un véritable succès, autour des auteurs, des animations, des conférences et des débats. Et c’est une grande satisfaction pour nous de constater que le public répond présent. A l’époque du tout internet et de l’éclosion du numérique, cette manifestation montre à quel point le livre et la culture passent par l’échange, loin de la médiatisation et du marketing. Ce succès est le fruit du travail de tous : des services de la Mairie, de l’association Histoire de Lire, des auteurs présents, de nos équipes de libraires sans oublier les nombreux bénévoles présents sur le salon qui font de cet événement une grande fête. Propos recueillis par Guillaume Pahlawan Dossier Histoire de lire n°75 p. 26 + DE JARDIN n°75 p. 27 + DE JARDIN C’est le moment de tailler pour embellir le jardin La nature livrée à elle-même est exubérante. Face à l’évolution du climat, des changements de température, elle a besoin de guides. La taille y pourvoit, et en même temps, elle reflète le caractère du jardinier. D’où son importance. Les principaux outils couramment utilisés sont la cisaille, le taille haie à main et le sécateur. La cisaille permet de couper des branches d’un certain diamètre. On s’en sert le plus souvent pour les arbres communs et les rosiers. + Le taille haie à main est utilisé pour les haies d’arbustes. On leur donne une forme en boule, en cube ou pyramide. On utilise pour cela un cordeau (outil de jardinage composé de deux morceaux de bois en pointe et d’une ficelle qui une fois tendue sert à représenter une ligne droite). On peut aussi se servir d’armatures en ferraille. Le sécateur sert à couper de plus petites branches et peut être aussi utilisé pour égaliser les plantes les plus variées. Pour les rosiers, la taille se pratique à la chute des feuilles en novembre jusqu’à la fin mars. A l’aide d’un sécateur et de la cisaille, couper le bois mort. Puis évaluer les branches à conserver. On gardera les plus jeunes tiges et deux à trois plus grandes. Couper les tiges dans le sens du bourgeon. On taille aussi les arbres à la chute des feuilles avant que la sève ne remonte dans les branches. Attention à la sève qui brûle la peau. La taille s’effectue tous les deux à trois ans, en fonction de la rapidité de la croissance. Il convient de favoriser les nouvelles pousses qui fleuriront l’année suivante. On retirera toutes les branches de plus de trois ans. Pour les arbres fruitiers, il est conseillé d’agir tous les deux ans en sachant que lors de cette taille, les arbres donneront moins de fruits. On veillera à conserver un bon équilibre en retirant les branches mal placées qui s’entrecroisent. Parmi les tailles d’entretien, il faut aussi penser à retirer les gourmands, appelés tire-sève, sur les rosiers, les lilas et les noisetiers. Ce sont des tiges qui partent à côté de la plante. Il s’agit de rejets du porte-greffe qui épuisent inutilement la plante. Vous devez les couper aussi près que possible du tronc ou du porte-greffe. Tailler en biseau au-dessus d’un bourgeon pour que l’eau de pluie ne reste pas sur la partie coupée. Effectuer une coupe nette. Protéger les plaies des arbres de plus d’un centimètre de diamètre avec un mastic cicatrisant ou goudron de pin à étaler avec une spatule. On peut faire déborder la protection sur l’écorce. Cela évitera les parasites et les insectes du bois. Thibault Garreau de Labarre n°75 p. 28 + DE JARDIN Reconnecter ville et campagne Le retour de la vie sauvage est un indicateur de la bonne santé des écosystèmes urbains C’est aussi un premier pas vers la reconnexion nécessaire de la ville avec la campagne. La notion de biodiversité urbaine est encore jeune sur le plan historique. Jusqu’à l’aménagement des premiers parcs au milieu du XIXe siècle, la ville a été cet espace hermétique à la nature. Mais cette frontière entre la civilisation et la vie sauvage est vouée à disparaître car la demande sociale pour plus de biodiversité en ville est de plus en plus forte. Alors autant définir sans tarder les bases d’une cohabitation saine entre citadins et ex-animaux sauvages. Car après le renard, la belette et la fouine peut-être verrons-nous des loups ? Versailles se situe au milieu de plusieurs trames vertes, refuge de toute une faune qui s’invite de plus en plus au coeur de la ville. A titre d’exemple : la forêt domaniale de Fausses-Reposes qui se situe au nord de Chaville, d’une surface de 631 hectares, s’étend sur cinq communes du département des Hauts-de-Seine (Chaville, Marnes-la-Coquette, Sèvres, Vaucresson et Ville-d’Avray) et quatre communes du département des Yvelines (La Celle Saint- Cloud, Le Chesnay, Versailles et Viroflay). La proximité de cet espace permet à la faune de se développer et de progressivement prendre possession de nos rues et des jardins urbains Vous pourrez ainsi croiser le matin de bonne heure ou tard dans la nuit : Renard (vue près du Golf de la Boulie) Le bestiaire de Versailles Une canne s’installe avec sa couvée dans un jardin au coeur de Versailles D’autres espaces sont propices au développement de la faune, en particulier la plaine de Versailles et le plateau des Alluets : La petite région naturelle de la Plaine de Versailles et du Plateau des Alluets, prolongement du parc de château de Versailles, est l’un des rares espaces relativement préservés de l’urbanisation à seulement 13 km de Paris. Elle abrite encore une agriculture diversifiée sur plus de 6000 hectares (grandes cultures, maraîchage, arboriculture, horticulture, activités équestres). Le projet « Biodiversité agricole de la plaine de Versailles et du plateau des Alluets » tire son origine du programme Grignon Energie Positive lancé en 2005 à la ferme expérimentale d’AgroParisTech à Grignon. La ferme de Grignon a installé un dispositif de suivi de la biodiversité agricole en 2009 sur son domaine et a souhaité impliquer les exploitants agricoles du territoire dans une démarche similaire. Une dizaine d’agriculteurs de la petite région agricole de la plaine de Versailles et du plateau des Alluets participent depuis le printemps 2012 à l’Observatoire Agricole de la Biodiversité. La campagne rejoint la ville pour le bonheur de tous ! Antoine Guibourgé Un Jardin «En vert et contre tout» www.unjardin.fr 06 60 14 83 07 + Le Ragondin dans le parc du chateau La Fouine (Porte de Bailly) Ecureuil roux (Foret de Marly) La Martre (Quartier Porchefontaine à Versailles) Chevreuil (Bois des Gonard à Versailles) Versailles Votre pub ici contactez : publicite@versaillesplus.fr n°75 p. 30 + D’INSOLITE Hommage à Louis XIV par les bulles La maison de champagne Gonet crée la cuvée « Roy Soleil », fleuron de sa production. Les Américains s’en délectent, les gastronomes versaillais, aussi Fondée en 1930, la maison de champagne Philippe Gonet au Mesnil-sur-Oger, est située sur la célèbre « Côte des Blancs ». Chantal et Pierre Gonet, frère et soeur, en ont repris les rênes en 1993, à 22 et 23 ans, après le décès de leur père. Pierre est vigneron dans l’âme et vit sur la propriété, Chantal s’occupe de la partie commerciale et voyage beaucoup. Sur les 200 000 bouteilles produites, 70 % partent à l’export dans 28 pays. Ce sont d’ailleurs des clients américains qui leurs ont réclamé une cuvée spéciale en Grand Cru Blanc de Blancs (se dit pour une cuvée uniquement élaborée à partir du cépage chardonnay, seul raisin à la peau et à la chair blanche, contrairement au pinot meunier et au pinot noir composant également les autres vins de Champagne). Bref, le « Blanc de Blancs », seul champagne a être millésimé, est le plus apprécié des connaisseurs. Afin de répondre à cette demande, Pierre Gonet effectue un « vieillissement sous bois » en barriques champenoises de 600 litres apportant ainsi oxygénation et richesse au vin. Le résultat est concluant, le vin ample et flatteur au nez a des notes de brioche et de fruits blancs en bouche, des notes d’agrumes... Élaborée en 2000, cette cuvée, la septième de la maison, voit officiellement le jour en 2003. Nos deux champenois cherchent alors un nom français, traditionnel, en accord avec la richesse des arômes de ce vin et l’or de sa robe. Ils se décident à baptiser leur création : « Roy Soleil », en hommage à Louis XIV qui a tant oeuvré pour le vin de Champagne auprès des cours d’Europe. Les 20 000 bouteilles produites chaque année se partagent entre les Etats-Unis et la France. Ce champagne d’exception vieillit très bien, pour ceux qui l’aiment « vineux », c’est à dire suffisamment structuré pour accompagner un repas. Il peut aussi se boire dans la fraîcheur de sa jeunesse à l’apéritif... Chantal Gonet est souvent à Versailles, ville qu’elle affectionne particulièrement. Gageons que louis XIV approuverait de contribuer ainsi, à nouveau, au rayonnement de ce vin de fête par excellence. Victor Delaporte L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. Photo / Maquette : Terre d’images photogravure 01 45 22 70 01 www.champagne-philippe-gonet.com Lieu-Dit 19 avenue de Saint Cloud 78000 Versailles 01 39 50 53 40 32 euros la bouteille n° 73 p. 31 de pratique 0Intérêts • Frais• AcompteOFFRE VALABLE JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE 2014.POUR UN PRIX DE VENTE SUPÉRIEUR À 1999 € ET SUR DES DURÉES DE 10 À 36 MOISPour un crédit accessoire à une vente de 5390 €, vous rem-boursez 35 mensualités de 149.72 € et une 36ème mensualité ajustée de 149.80 €, hors assurance facul-tative. Le montant total dû est de 5390 €. Taux An-nuel Effectif Global (TAEG) fixe de 0%. Taux débi-teur fixe de 0%. Le coût mensuel de l’assurance facultative est de 8.83 € et s’ajoute aux mensualités ci-dessus. Le Taux Annuel Effectif de l’Assurance est de 3.822%. Le montant total dû au titre de l’assurance est de 317.88 €. Offre réservée aux particuliers. Le coût du crédit est pris en charge par votre magasin Bang & Olufsen. Vous disposez d’un droit de rétractation. 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L’appel gravé sur la Dalle commémorative qui est dévoilée ce jour-là sur ce même parvis, prend acte de la situation dramatique dans laquelle se trouvent celles et ceux qui connaissent l’extrême pauvreté. Il proclame que celle-ci est une violation des droits de l’homme et affirme la nécessité de s’unir pour assurer le respect de ces droits. L’Assemblée Générale des Nations Unies a déclaré en 1992, le 17 octobre « Journée Mondiale du refus de la Misère ». Depuis, gouvernements, collectivités locales, membres de la société civile et du secteur privé ont reconnu l’importance de cette Journée au point qu’aujourd’hui le 17 octobre est devenu une occasion de ralliement pour un nombre croissant de citoyens de toutes origines et d’organisations de toutes sortes qui se mobilisent pour combattre la grande pauvreté. Celle-ci est en constante augmentation depuis 2008 : Plus de 8,7 millions de personnes, soit 14,3% de la population française, se situaient en 2011 au-dessous du seuil de pauvreté, soit 977 € par mois pour une personne seule. Et cette situation n’a malheureusement pu qu’empirer depuis du fait de la crise. Cette année, le thème de la Journée Mondiale du refus de la Misère est : « Combattre la pauvreté, c’est combattre nos préjugés ». Nous avons en effet tous des préjugés et un bon nombre d’idées fausses sur la pauvreté et les pauvres. Ceux-ci souffrent énormément de ce qui constitue un facteur supplémentaire de leur exclusion. Il est donc capital, si nous voulons combattre la pauvreté, que nous apprenions à combattre nos propres préjugés. Le samedi 18 octobre de 15h à 18h se tiendra, devant la mairie de Versailles, un grand rassemblement à l’occasion de cette Journée Mondiale du refus de la Misère. Tous, adultes et enfants, y sont chaleureusement conviés. Vous pourrez y rencontrer des associations qui combattent la misère et aident ainsi au rétablissement des droits fondamentaux : AFEV, Amnesty, ATD Quart Monde, Emmaüs, Habitat et Humanisme, Rive, Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL). Versailles participe à la Journée Mondiale du Refus de la Misère + Vous pensiez à Anne ? Et bien non, ce sera Colette, sa mère. Sensibilisée aux problèmes de la maladie d’Alzheimer, elle a souhaité réagir comme on le fait dans la famille, par le rire. Aussi, a-t-elle écrit une pièce s’intitulant : « La confusionite ». Elle sera jouée le vendredi 17 octobre au théâtre Montansier. Roumanoff au théâtre Montansier Les recettes seront intégralement reversées pour le projet de réhabilitation de « Lépine-Providence » en établissement pour personnes âgées. En savoir plus : http://www.theatremontansier.com/ evenement/la-confusionite/ Evénement attendu chaque automne, la fête des antiquaires mettra la Chine à l’honneur cette année. Vous pourrez y découvrir des objets exceptionnels tels que des meubles laqués, paravents, porcelaines, bijoux, statuettes dont certaines datent de plusieurs siècles avant Jésus-Christ. Une troupe folklorique animera le weekend : musiques et danses sont au programme. vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 octobre 2014. Passage de la Geôle - Rue du Bailliage. 10, rue Rameau 78000 Versailles Fête des Antiquaires : Sur la route de la Chine n°75 p. 3 + D’EDITO est édité par la SARL de presse Versailles + au capital de 5 000 €, 8, rue Saint Louis, 78000 Versailles, SIRET 498 062 041 Fondateurs : Jean-Baptiste Giraud, Versailles Press Club, et Versailles Club d’Affaires www.versaillesplus.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RESPONSABLE DE LA RÉDACTION Guillaume Pahlawan RÉDACTEUR EN CHEF Michel Garibal pour écrire à la rédaction redaction@versaillesplus.fr PUBLICITÉ Isabelle Romain 06 11 99 53 29 publicite@versaillesplus.fr MISE EN PAGE Agence Even BD PHOTOGRPHIE Caroline Richard DIFFUSION Cibleo Versailles Portage ABONNEMENT Annuel : 30 € Prix au numéro (port compris) 3 € numéro issn en cours. dépôt légal à parution. tous droits de reproduction réservés. imprimé par rotimpres espagne. Partout dans le monde, la ville draîne les populations. Les concentrations urbaines atteignent des chiffres record en Asie, mais l’Afrique lui emboîte le pas. En France, les cités demeurent à taille humaine, grâce souvent aux formes et aux limites que leur ont conférés les architectes du passé. Versailles n’échappe pas à cette règle. Le château a constitué une barrière à son développement. Il a aujourd’hui une aura exceptionnelle qui en fait un des monuments les plus visités du monde. Pendant longtemps, il a écrasé tout le reste. Mais aujourd’hui, les villes retrouvent un attrait : elles sont visitées pour elles-mêmes, car la mondialisation joue aussi pour les déplacements de populations, notamment avec l’essor du tourisme. On visite les monuments, on veut aussi voir comment vivent les gens. Ces changements fascinent le maire de Versailles, François de Mazières, qui déploie des efforts pour rééquilibrer les flux de visiteurs aspirés par le château et en attirer une partie vers les trésors de la cité. Il conduit depuis trois ans une réflexion à travers l’art classique et contemporain avec des expositions dont la dernière en date, celle de Didier Paquignon, actuellement en cours au musée Lambinet, montre comment la vie contemporaine peut se projeter avec bonheur dans des villes anciennes chargées d’histoire Un parallèle qui s’applique aussi à Versailles. Peu à peu la richesse de ses monuments et des ses hôtels s’est révélée, comme la chapelle du lycée Hoche, le Jeu de Paume, la Cour des Senteurs, les grandes et petites écuries. Longtemps ces bijoux du passé ont été méconnus en particulier en raison de leur dispersion dans la ville, un phénomène accusé par une certaine difficulté de circuler en raison de ce phénomène particulier de la patte d’oie des grandes avenues imposée par la construction du palais. Mais depuis quelques années, la ville a multiplié les passages pour faciliter la circulation. Aujourd’hui, ceux-ci sont innombrables : ils facilitent les accès d’un quartier à l’autre. La bicyclette a acquis son droit de cité et l’on voit le week-end et même en semaine des cohortes de cyclistes dans le sillage d’un guide muni d’un fanion qui ne se dirige pas uniquement vers le château mais sillonne aussi les rues de la ville. Le mois d’aout n’est plus le désert que l’on décrivait jadis. La place du marché demeure très animée avec un point de ralliement, le triporteur de Karim, qui offre des boissons et de la restauration rapide dans la journée et des restaurants particulièrement fréquentés le soir. Les tours-opérateurs venus de Paris se multiplient avec une clientèle étrangère de plus en plus abondante, qui a représenté jusqu’à 85% de la faune touristique cet été. Ils ne se contentent plus seulement de faire passer à leurs clients quelques heures dans la ville du roi soleil : des forfaits de deux jours ont de plus en plus la faveur d’un public ravi aussi de passer une nuit dans un lieu aussi riche en jardins et où la température est plus basse qu’à Paris. Les visites à thème connaissent aussi un succès croissant avec des bénévoles locaux qui jouent les guides dans les langues les plus variées. La ville se déploie ainsi peu à peu, certains versaillais habitués à l’exode de l’été, commençant même à prendre aussi le goût d’y séjourner à cette époque de l’année. Car ils ont à la fois Paris et les espaces verts les plus fournis de France à portée de la main. Michel Garibal Versailles, ville ouverte + D’ACTU Le 20 septembre a été inauguré la voie de franchissement des jardins Gobert qui permettra aux bus d’atteindre la future gare routière prévue pour 2016 en même temps que la grande extension de la gare SNCF des Chantiers. Creusée en tranchée elle est isolée des jardins eux même. les habitants du quartier Saint-Louis apprécieront le rétablissement du passage piétons de la place Raymond-Poincaré à la rue Edouard- Charton. Il permet de gagner la gare des Chantiers à l’abri de la circulation avec un raccourcissement notable du parcours. CS Inauguration de la voie de franchissement et de la passerelle pietonne des jardins Gobert Conférence débat par Alain GUILLAUME, animée par Michel GARIBAL En publiant ses souvenirs de façon très vivante sous forme d’anecdotes glanées à travers le monde dans une vie de diplomate bien remplie, Alain Guillaume, loin des discours convenus et trop policés qui semblent de mise dans la diplomatie, nous livre une image inédite de la réalité de notre monde, à travers des situations parfois cocasses, mais souvent dramatiques, où la qualité de l’homme s’avère décisive, en dernier ressort, s’appuyant pour lui sur un cheminement spirituel où il puise force, courage et indépendance d’esprit. Ancien Ambassadeur de S.M. le Roi des Belges, Alain Guillaume vit en France près de Versailles depuis 2002, après une carrière de diplomate très active qui l’a conduit de Londres à Dublin, en passant par Ottawa, Buenos-Aires, Belgrade, Genève et les Pays-Baltes. Il est membre associé de l’académie de Versailles, et ancien Président des amis du Grand Parc de Versailles. Mardi 4 novembre 2014 à 18h30 Hôtel de Ville de Versailles Salle Montgolfier Le programme de l’Académie Comment accueillir dans de bonnes conditions des visiteurs originaires de tous horizons, toujours plus nombreux (7,5 millions en 2013) dans un lieu originellement non prévu à cet effet ? Telle est la périlleuse question pour un monument historique dont l’imaginaire et l’aura sont universels. Dans ce sens, une réhabilitation importante qui s’achèvera en 2015 ambitionne d’octroyer davantage d’espace et donc de confort au public, à la fois par une meilleure lisibilité grâce au dédoublement des entrées (visiteurs individuels au pavillon Dufour, groupes au Pavillon Gabriel) et par une amélioration de la qualité des services et de la convivialité qu’engendrera la création d’un grand pôle d’informations, d’un auditorium, et d’un salon de thé. C’est ainsi que depuis quelques mois, une mue stratégique s’opère à l’abri des regards... Orchestrée par l’architecte Dominique Perrault, elle vise à transformer la cour des Princes, la vieille aile et le Pavillon Dufour qui après différentes interventions au XXème siècle, ne présentent plus d’empreintes historiques autres que ses façades qui seront conservées dans leur intégrité. Le château de Versailles anticipe justement son avenir par un véritable « chantier du siècle». Dans un contexte de rivalité mondiale avec les autres grands monuments, l’enjeu pour un tel patrimoine est bien de vivre dès maintenant avec les exigences touristiques de son temps tout en maîtrisant la forme de ses nécessaires réaménagements. Cette réalité économique encourage Versailles à ne plus se satisfaire de sa seule restauration, mais à exister sur la scène culturelle contemporaine pour continuer de séduire le grand public international. Dans une relecture harmonieuse de la tradition française, ce sont des paysagistes, des artistes, des architectes notamment français, qui subliment l’héritage en continuant de faire vivre l’esprit de Versailles dans le présent. Maxime Foucher Château de Versailles, un chantier vers le futur n°75 p. 5 + DE CITÉ Pour la deuxième année consécutive l’événement « Goûts d’Yvelines » se prépare. Cette année encore, Yvelines Tourisme et le Conseil Général des Yvelines proposent du 8 au 16 novembre, une manifestation grand public sur le thème de la gastronomie locale. De nombreux acteurs du département sont partenaires de l’opération, notamment la chaîne TVFIL78. Le dimanche 9 novembre (de 11 heures à 17 heures 30) la place de la cathédrale Saint Louis sera le moment fort de cette édition. Une trentaine d’animations seront proposées au public. Les producteurs locaux viendront présenter leurs produits dont la diversité est parfois insoupçonnée et surprenante. La transformation de ces denrées se fera en direct, mettant à contribution de nombreux métiers de bouche. L’occasion de découvrir les coulisses de leur savoir-faire. Un « espace des chefs » donnera lieu de démonstrations culinaires et interactives, le public se trouvant assis sur des gradins devant la scène. Le célèbre chef du Trianon Palace, Simone Zanoni réalisera une recette originale en utilisant les fruits ou légumes du Potager du Roi. Le « village des saveurs » met en place à l’intention des enfants des ateliers pédagogiques avec entre autre le « Meilleur Ouvrier de France primeur » Frédéric Jaunault sculpteur sur fruits et légumes. Les Yvelines, un département aux multiples saveurs Du 8 au 16 novembre 2014 Information 01 39 07 85 02 D’ateliers en marchés gourmands Programme et réservation www.goutsdyvelines.fr -30% Sur une formule Goûts d ’Yvelines dans les restaurants participants Juste à côté, Cour des Senteurs, l’école Le Nôtre proposera aussi des animations interactives avec le public. Quant à l’atelier « soupes », c’est Laure Cann, la gagnante de la « battle de cuisine » de l’année dernière au Palais des Congrès, qui l’animera. Il est impossible de citer tous les participants et il faut bien garder quelques surprises. En attendant, réservez votre dimanche, vous pourrez ainsi opter pour une consommation « éclairée, bio, écolo et locavore », c’est tendance ! Victor Delaporte + n°75 p. 6 + DE CITÉ L’univers PLaymobil® à découvrir à la mairie Nous avions parlé dans Versailles + (n° 59, déc. 2012) de la réalisation incroyable d’une maquette du château de Versailles en Playmobil. L’oeuvre de deux passionnés Michael et Lydia leur a pris trois années de leur vie et coûté cent mille €. Elle compte un nombre indéterminé de personnages et de pièces de boîtes de Playmobil. Cette maquette va être présentée durant un week end à la mairie. Quarante ans après la création de la marque par l’allemand Hans Beck, l’association Générations Playmo organise du samedi 18 au mardi 21 octobre une exposition à l’Hôtel de Ville, présentant différents tableaux dont cette reconstitution du château et de l’hôtel de ville. L’association qui comprend plus de 100 membres organise des rencontres et des échanges entre passionnés de Playmobil. Des maquettes géantes La reconstituion du château n’a pu rentrer dans la salle des fêtes de la ville en raison de la taille du carré de 100 m2 . Une partie va être présentée ainsi que d’autres thèmes dans des mise en scènes inédites comme l’univers de Star Wars, les Samourais ou les fées. Les organisateurs proposeront à la vente de Playmobil® d’occasion, issus de collections privées. De quoi compléter les collections de nos chers petits. Une partie des ventes sera reversée à l’association ATD Quart Monde. Elle a été conçue comme un lieu de rencontres pour faciliter la mise en oeuvre de projets communs entre ses membres, notamment des expositions et/ ou des bourses. Ses adhérents organisent des manifestations régionales et des rassemblements nationaux et internationaux. Guillaume Pahlawan Exposition du samedi 18 au mardi 21 octobre 2014 Salle des fêtes de L’hôtel de ville De 10h à 18h sauf le samedi de 10h à 13h et de 15h à 18h Renseignements : 01 30 97 81 94 Playmobil en quelques chiffres 2,7 milliards de figurines on été vendues depuis les origines. plus de 100 millions de figurines sont fabriqués par an. Mensuration : 7.5 cm de haut pour la figurine classique, composée de 7 éléments en plastique. En 1974, les 3 premiers thèmes proposés : la vie de chantier, le Far West et Moyen Âge aujourd’hui il y a plus de 30 thématiques. Depuis 40 ans, 3.995 figurines ont été fabriquées, ainsi que 374 coupes de cheveux différentes, 839 visages, 68 barbes… avec plus de 25 000 accessoires. Pour fêter le 40e anniversaire, 147 nouveaux produits ont été lancés, avec des classiques comme les pompiers et les chevaliers et des thèmes inédits comme le grand magasin ou les chevaliers dragons asiatiques. Les ventes mondiales de Playmobil en 2013 réalisées par le groupe Brandstätter s’élèvent à 552 millions d’euros. Le groupe compte plus de 4 000 salariés dans le monde. Depuis 1976, toutes les figurines sont fabriquées à Malte dans l’usine de Hal Far où travaillent 1.000 salariés. La plus grande usine se trouve à Dietenhofen en Allemagne où sont employées 1527 personnes. On y produit chaque jour plus de 10 millions de pièces injectées. 320 000 visiteurs se sont rendus au Playmobil FunPark de Fresnes à 12 km de Versailles.où 2.000 m² sont dédiés aux figurines. 45% des thématiques sont destinées aux filles aujourd’hui. Il existe 21 millions de combinaisons possibles pour personnaliser les figurines. + n°75 p. 7 + DE CITÉ Versailles Votre pub ici contactez : publicite@versaillesplus.fr n°75 p. 8 + DE PEOPLE Après Intouchables, au succès planétaire, Samba, le nouvel film du versaillais Eric Toledano et d’Olivier Nakache, sort en salle. Fidèle à la ville de sa jeunesse, le réalisateur Eric Toledano évoque pour Versailles + Samba, son dernier film, en salle le 15 octobre. Après les 19,5 millions d’entrées du film Intouchables et le succès planétaire qu’on lui connaît, les deux réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache, (ils travaillent en binôme depuis leurs débuts au cinéma Samba, un film surprenant très attendu ! en 1995), ont attendu d’avoir « touché terre » pour envisager la réalisation d’un nouveau film. Un tel phénomène, une telle « success story » vous fait tourner la tête, parfois frôler le « burn out » ! C’est pour cela que les deux réalisateurs ont tenu à centrer leur nouveau film sur un sujet qu’ils souhaitaient déjà aborder avant Intouchables. lorsqu’ilsls n’étaient pas sous l’influence de ce raz de marée cinématographique ! Une fois de plus, Omar Sy fait partie de l’aventure. On l’ avait découvert acteur, dans « Nos jours heureux » et « Tellement proches », les premiers longs métrages du tandem. Cette fois, i il joue Samba, un sénégalais sans-papier,depuis dix ans en France, travaillant au jour le jour jusqu’au moment où il est arrêté. C’est dans un centre de rétention que Samba rencontre Alice (Charlotte Gainsbourg) bénévole dans une association d’aide aux émigrés. Cadre supérieur dans une grosse entreprise, elle se remet d’une dépression due à un travail excessif, doublé d’un manque de reconnaissance. Le destin des deux personnages va se nouer peu à peu. On découvre ainsi la vie de ces hommes voués à se cacher, à accepter n’importe quel travail, souvent dangereux, trouvé sur des « marché aux esclaves » des temps modernes. Ces hommes que l’on ne voit pas, dont on n’imagine pas la vie, ni la volonté de s’en sortir qui les anime, malgré les obstacles permanents. La gravité du sujet n’empêche pas l’humour et les scènes cocasses sont nombreuses. Ce film nous ouvre les yeux sur un monde à la fois caché et proche de nous, un film utile. Véronique Ithurbide Samba, un film d’Eric Toledano et Olivier Nakache, sortie en salle le 15 octobre + n°75 p. 10 + D’HISTOIRE En 1940, sur ordre de la Préfecture, le centre antituberculeux de Versailles avait du se replier à Etampes avec tout son personnel dirigé par le docteur Guilluy. Le 15 juin de cette année, à la suite d’un bombardement très meurtrier au cours duquel de nombreux blessés furent soignés à l’hôpital d’Etampes, un officier allemand vint trouver le docteur Guilluy pour lui confier dans le plus grand secret que des objets inestimables pour l’histoire de France se trouvaient dans des camions français abandonnés derrière l’hôpital. Se rendant sur les lieux et grimpant dans l’un des camions, le docteur aperçut « des caisses assez volumineuses, dont l’une, le couvercle enlevé, laissait passer des sabres et des fusils du Premier Empire ». Il s’agissait en fait des objets les plus précieux des collections des Invalides, parmi lesquels se trouvaient les reliques napoléoniennes évacuées trois jours plus tôt, sur ordre de repliement signé par le général gouverneur militaire de Paris. Quatre caisses portant les numéros 2, 18, 19 et 21 contenaient des objets de collection, et deux caisses des archives et des pièces comptables du musée. Dans l’après-midi du 12 juin 1940, trois camions avec quelques personnes désignées d’avance avaient quitté Paris à destination de Beynac, en Haute-Vienne. Malheureusement le convoi avait été pris dans les bombardements et les chauffeurs tués. En poursuivant ses fouilles, le médecin trouva « non sans émotion, le grand cordon de la Légion d’honneur porté par Napoléon Ier, des aigles impériaux, les objets du culte utilisés lors du sacre de l’empereur, l’habit que portait Napoléon à Marengo, huit cartons de médailles et de pièces d’or, le bouclier de Mathias-Corvin, roi de Hongrie ». S’y trouvaient également plusieurs des uniformes de l’empereur, la tunique du Roi de Rome, soixante-dix épées magnifiquement ciselées ayant appartenu aux maréchaux de l’Empire. Un trésor historique qui, sans la réaction de l’officier allemand, aurait certainement été pillé. Le docteur Guilluy fit immédiatement refermer les caisses et les mit à l’abri à l’hôpital dans un local fermé à clef. Le 17 juin un officier allemand, interprète du général commandant la 44è division vint, sur ordre de son supérieur, s’enquérir des besoins de l’hôpital. Craignant que les fameuses caisses ne soient découvertes par des gens malveillants, le docteur, à contrecoeur, lui fit part de ses trouvailles et de ses craintes. A sa grande surprise, l’officier se montra compréhensif et coopératif, et rédigea une lettre confirmant l’existence de ces objets historiquesi: « Le contenu des caisses se trouvant dans cette pièce est de la plus grande valeur historique. Il est absolument indispensable que l’on n’y touche pas et qu’on les laisse sous surveillance du médecin en chef de l’hôpital d’Étampes. / Par ordre du général commandant la 44e division ». Mis au courant quelques jours plus tard par un message du docteur Guilluy, le maire de Versailles, Gaston Henry-Haye fit immédiatement réquisitionner le seul camion disponible et désigna deux personnes de confiance pour se rendre à Etampes afin de récupérer au plus vite le trésor des Invalides. Le 23 juin au matin, les fameuses caisses parvenaient à l’Hôtel de Ville et furent déballées devant le maire et quelques personnes de son entourage immédiat, tous en proie à une grande émotion devant la qualité des objets. Un inventaire fut fait par le conservateur de la bibliothèque municipale de Versailles et par celui du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale ; on photographia les objets et une garde de jour et de nuit fut organisée, pour éviter toute indiscrétion. Le maire dissimula les pièces principales de cette collection unique dans son cabinet de travail, et les plus encombrantes dans la salle des mariages. Il craignait à juste titre de voir confisquer ces reliques par l’occupant allemand. Le directeur de la conservation des musées nationaux fut prévenu et, accompagné du vice-président du conseil d’administration du musée de l’Armée, chargé des musées napoléoniens, vint reconnaître les objets à Versailles dans le cabinet du maire, en présence de la municipalité réunie en séance de conseil ; puis il les fit conduire le 12 juillet au musée de la Malmaison. Le pillage du musée de l’Amée Le 23 juin 1940, Adolf Hitler se rendit sur le tombeau de l’Empereur aux Invalides. Et, dès le 24, le chef du haut-commandement de la Wehrmacht, donna l’ordre au directeur du musée militaire de Berlin, le contre-amiral Lorey, de se charger du «retour immédiat des trophées de guerre d’origine allemande se trouvant à Paris». Les responsables du musée de l’Armée n’eurent pas leur mot à dire. Le contre-amiral et ses sbires fouillèrent et pillèrent les collections plusieurs mois durant. Ils sélectionnèrent avec soin un grand nombre d’objets, en commençant, bien entendu, par les trophées d’Austerlitz, de Wagram, etc. Quant aux reliques sauvées à Etampes et conservées à la Malmaison, elles échappèrent aux pillages et réintégrèrent le Musée de l’Armée après la guerre. Bénédicte Deschard Sources : JP NORBERT, ...Et Versailles fut libéré, 1990, pp 33-35; L’épopée du trésor des Invalide, Article de Jean Garrigoux, in Napoléonica n°19 Un médecin versaillais sauve les reliques napoléoniennes + n°75 p. 11 + D’HISTOIRE Une période de prospérité. De 1624 à son décès, Louis XIII prend soin de son village. Il n’achète d’abord que quelques parcelles au sommet de la colline autour du moulin et de la maison du meunier. Il installe le baillage en haut de la rue du Moustier avec sa geôle et ses cachots. Il rétablit les marchés et les foires ce qui ranime le marché local et les aubergistes. Il se tient au carrefour le mardi et le dimanche après la messe, dans la rue du Moustier. Il a deux grandes fermes seigneuriales prospères. La première, la «Bretonnière», est en bordure de la nouvelle place du château avec ses communs. La seconde, s’étend en bas du village le long de la route de Trappes. Compte tenu de son importance on la surnomme le «Bastiment». La majorité des maisons sont modestes, bâties de moellons et de chaux, parfois renforcées d’étais en bois. Un étage pas plus. Des toits de tuiles pour les plus riches ou de chaume pour les plus pauvres. Une petite cour de terre battue, parfois un puits, une étable ou une écurie, souvent un petit lopin pour le potager. Les logements étant exigus, dès les beaux jours il est fréquent le soir après le souper de se fréquenter et de bavarder sur le pas de la porte. L’hiver on se regroupe autour de la cheminée. La construction du nouveau château amène ouvriers et manouvriers qui se logent soit chez l’habitant soit dans les auberges, soit dans des campements. Commerces et auberges en profitent. Elles se concentrent avec leurs écuries le long de la grand route de Paris, appelée aussi rue du Bon Puits. On peut imaginer l’animation qui y règne quand ces nouveaux venus se mêlent aux colporteurs, bouviers, cavaliers, aux voitures et chariots venus de province. C’est dans les auberges que les hommes se rendent le soir pour souper, boire un coup et conclure des marchés autour d’un verre. Il y a toujours quelque nouvelles à commenter. On y règle à l’abri du baillage les conflits, mitoyenneté ou divagation du bétail. Nombreux sont les clients de passage, voyageurs ou marchands pour une nuit ou deux. Quelques officiers du roi qui n’ont pu loger au château s’y logent au mois. Le confort est rudimentaire. Rares sont les chambres pourvues de cheminée. Parfois il faut partager sa chambre à plusieurs. Le nombre des auberges témoigne de l’importance de cette dernière halte à quatre lieues de la capitale. De Trappes à Paris on croise juste avant le carrefour l’auberge du Croissant qui est en face de la grande ferme du «Bastiment». Puis L’Escu de France juste après le carrefour, contigüe à l’Image- Saint-Martin. A côté, se trouve la forge du maréchal-ferrant, Jacques Fontaine. Un peu plus loin l’auberge des Trois Roys, la plus petite, précède la Croix-Blanche qui sera victime d’un incendie criminel en 1664. La dernière, l’auberge du Cygne est exploitée par la femme de Claude Gourlier, le fermier de la Bretonnière. On trouve à peu près tous les corps d’artisans dans le village, bien souvent par deux, assurant ainsi une certaine concurrence. Deux maçons, deux serruriers, deux menuisiers, et un seul couvreur en chaume assurent les travaux du bâtiment. Deux maréchauxferrants et un charron, entretiennent chevaux et carrioles avec un «voiturier par terre». Deux tailleurs habillent les plus riches mais il n’y a qu’un seul cordonnier, la majorité n’utilisant que des sabots. Drap et toiles sont fournis par un «tissier de toile». Deux boulangers, fournissent le pain du village. Ils ne sont autorisés qu’à vendre deux sortes de pains : le «pain chailli cuit et fariné» et le «pain mi-blanc, dit pain bourgeois cuit et rassi». Deux bouchers, «A l’Image de Notre-Dame» près de Carrefour et un peu plus loin vers Trappes «A la Nouvelle Fleur de Lis», fournissent la viande. Volaille et «gibier à poil et à plume» sont fournis par deux volaillers qui manifestement ne font pas fortune. En bas de la rue du Moustier se trouvent aussi un épicier et le cirier qui fabrique ses chandelles et savon dans sa cuisine. Le vin et le cidre sont vendus par les aubergistes, mais aussi par le volailler et le cirier. C’est du vin local ou parfois du vin d’Orléans un peu plus cher. Il n’y a qu’un seul chirurgienbarbier, déjà bien âgé qui attends la relève de deux jeunes qui doivent subir auparavant une enquête de bonne moralité et de bonne catholicité pour avoir l’autorisation du bailli. Village prospère sous les soins attentifs de Louis XIII il n’a pas encore d’école. C’est ce dernier qui fera don à son décès de 3.000 livres pour la création d’une école et pourvoir aux gages du futur maitre qui aura alors le devoir d’instruire les petits enfants au catéchisme et leur faire dire tous les jours un de profundis pour le Roy». Claude Sentilhes Sources : Le Guillou. «Versailles avant Versailles». Ed. Perrin. Versailles, l’ancien village sous Louis XIII + n°75 p. 12 + DE BUSINESS La créatrice belge Marie Martens, Versaillaise d’adoption, a installé son atelier au coeur de la cité royale. Après sa marque de bijoux Marie-moi et ses emblématiques ‘’puppets’’, la jeune femme lance aujourd’hui une marque d’accessoires, sous son nom cette fois. Une ligne de sacs au luxe discret, à la fois ultrachic et espiègle A l’heure où Marie Martens porte sa nouvelle griffe éponyme sur les fonds baptismaux, la jeune femme revient pour Versailles+ sur sa démarche de création. « Si j’ai commencé à me faire connaître par les bijoux, l’idée de proposer des accessoires était déjà là, en parallèle. Mais j’avais envie de le faire dans les règles de l’art, en choisissant de belles matières » explique-telle. Son inspiration mise sur un luxe discret, mais décalé, mettant à l’honneur une femme ultrachic qui sait aussi s’affranchir des codes. Marie, qui partage aujourd’hui sa vie entre Versailles et Gand, dessine des sacs pour nomades citadins, toujours en voyage et partout chez eux. Trois modèles à la fois intemporels et originaux Pour sa première collection, Marie Martens joue subtilement avec les contrastes : du cuir associé à du daim souple, des teintes sobres rehaussées par des notes vives dans la doublure, des coupes classiques égayées par un pompon ou une touche métallique. La collection automne-hiver 2014/2015 propose ainsi trois sacs à main qui se déclinent dans des tons sobres mais doux, dominés par des teintes intemporelles comme le noisette, le noir, le bleu nuit, l’anthracite et le gris camouflage. La collection a déjà créé l’événement en juillet à Paris sur le très ‘’tendance’’ salon Who’s Next, où Marie a enregistré de nombreuses commandes. Distribués depuis avec succès dans une sélection de boutiques, de la Belgique au Japon en passant par l’Italie, les sacs Marie Martens ont été choisis par le très pointu site Carnet de Mode qui les proposera cet automne aux internautes. En attendant une diffusion dans des boutiques parisiennes et, qui sait, versaillaises. Petite marque deviendra grande : à suivre ! Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com http://marie-martens.com/ Versailles, berceau de la griffe Marie Martens + n°75 p. 13 + DE BUSINESS C’est annoncé depuis l’été : la célèbre enseigne d’encadrement et de fournitures d’art de Versailles quittera bientôt la rue André Chénier du marché Notre- Dame pour s’installer au Chesnay. La nouvelle a de quoi ébranler une bonne partie des versaillais et des étudiants de l’école d’Architecture de Versailles, habitués à s’approvisionner dans l’unique boutique d’arts plastiques du centre-ville. Cette « délocalisation » marque une étape importante dans l’histoire du magasin, intimement liée à celle de Versailles. Fondée en 1978 par Mr Jacques Lemonnier, L’Éclat de verre était alors le premier magasin à réunir dans un même lieu toutes sortes de fournitures spécifiques dédiées à l’encadrement pour professionnels et particuliers. Si aujourd’hui L’Éclat de Verre résonne comme une institution c’est parce que l’enseigne est devenue aussi utile qu’indissociable de son créateur (issu d’une famille de commerçants installée depuis 1870 à Versailles), qui n’a cessé de développer l’activité commerciale de la ville (il a fondé les Antiquaires de la Geôle et dirige actuellement l’Union Versaillaise du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat). Dirigé à ce jour par Emmanuel Teillet, l’Éclat de Verre compte désormais 32 magasins répartis en France, en Belgique et au Luxembourg et poursuit son évolution au Chesnay. Ainsi, vous pourrez continuer vos achats chez votre encadreur préféré en vous rendant dès l’automne au 8, avenue du docteur Schweitzer, près de Parly 2, dans les anciens locaux de la police nationale. Et bientôt, au 10 rue André Chénier, vous devriez trouver un cabinet de kinésithérapeutes, avec une toute autre clientèle… Aurianne Baclet L’éclat de verre 10, rue André Chénier 78000 VERSAILLES Tél. : 01 30 83 27 70 versailles@eclatdeverre.com L’Eclat de Verre déménage + n°75 p. 14 + DE BUSINESS Interview de Françoise-Marie Lemoine, porteuse du projet. Vous venez d’ouvrir un espace de Coworking sur Versailles. Mais de quoi s’agit-il ? Le Coworking a commencé à Paris. C’est un lieu de partage de bureaux et de réseaux pour entrepreneurs ou travailleurs indépendants. Comment vous est venue l’idée de créer cet espace ? Il n’y avait pas, à Versailles, en dehors des associations, d’espaces dédiés disponibles 24 heures sur 24 pour les demandeurs d’emploi et les entrepreneurs qui ne peuvent s’offrir un bureau à tarif abordable. En outre, le partage des réseaux permet de ne pas se retrouver seul et favorise les recherches. Pourquoi avez-vous choisi de vous installer près de la gare de Versailles- Chantiers ? Cet espace est accessible facilement en transport en commun pour les chercheurs d’emploi, les consultants et entrepreneurs, mais également pour les télétravailleurs salariés qui peuvent avoir un point de passage entre leur bureau et leur domicile. Vous avez un tarif préférentiel pour les chômeurs ? C’est le coeur de notre projet d’économie sociale et solidaire locale : par un groupe de coworkers en mode collaboratif, on peut diminuer le coût pour les chercheurs d’emploi de 50% soit 12 euros TTC la journée ou 120 euros TTC/mois. C’est à notre avis le plus abordable actuellement. C’est aussi une vraie réponse au problème d’isolement et de manque de lieu de partage pour les personnes de tous âges et de tous profils professionnels. Nous organisons une soirée de lancement le 16 octobre à partir de 18h00 dans nos locaux afin de présenter notre projet aux versaillais. Arnaud Mercier Un espace de «Coworking» ouvre à Versailles Espace Coworking Burolab 16 rue Benjamin Franklin78000 Versailles Tél. 01 39 23 14 80 info@burolab.fr Versailles Club d’Affaires, l’association qui réunit des chefs d’entreprise versaillais, organise à partir du 20 octobre une permanence à l’espace coworking. Experts-comptables, avocats, fiscalistes, etc, vous accueilleront tous les lundis matins. Pour le programme détaillé, se reporter au site : www.affairesversailles.com. Une permanence de Versailles Club d’Affaires à l’Espace Coworking n°75 p. 15 + DE BUSINESS Il a choisi d’installer son bureau à Versailles « Versailles est un lieu idéal pour des implantations innovantes faisant appel à la matière grise et susceptible de favoriser ces investissements que les pouvoirs publics réclament à cor et à cris. » Tel est bien le jugement formulé par Olivier Poupart-Lafarge qui vient d’installer son bureau dans un lieu emblématique de la cité royale : rue du Bailliage au coeur du quartier des antiquaires de la Geôle ! Il a pourtant hésité avant de quitter ses locaux proches de l’Etoile à Paris. On n’abandonne pas facilement Paris, centre des affaires, alors qu’il y exerçait des responsabilités à haut niveau. Cet ancien numéro deux de Bouygues, spécialiste de la gestion et de la finance, a été membre de 2008 à 2013 du collège de l’Autorité des marchés financiers, chargée notamment d’assurer la bonne marche des transactions sur la Bourse de Paris. Mais il a vu les avantages de Versailles : les loyers y sont inférieurs au moins de moitié à ceux de la capitale. Internet n’oblige plus au même nombre de déplacements qu’autrefois, les relations ferroviaires facilitent les accès et lorsqu’on organise des rencontres ou des entretiens, la ville bénéficie d’un calme propice qui crée un sentiment de convivialité incomparable, tout en offrant une gamme de restaurants s’adaptant parfaitement aux personnes. C’est ainsi que depuis début avril, il a installé sa société Opalic, dont les bureaux répondent au design le plus moderne, dans un lieu chargé d’histoire, qui ravit ses visiteurs. Et il a amorcé une nouvelle carrière depuis sa retraite officielle, au service des autres, en se consacrant exclusivement aux jeunes pour leur apporter les fruits de son expérience. Opalic, société d’investissement et de conseil apporte du capital à des entreprises débutantes, « en phase d’amorçage ». Olivier Poupart- Lafarge étudie les projets qu’on lui propose, en insistant sur la qualité des équipes. Il investit ainsi dans les sociétés les plus diverses : une chaîne de pressings écologiques, une entreprise de recyclage de terminaux téléphoniques, un constructeur de ballons de surveillance des zones Olivier Poupart-Lafarge, ange gardien des start-up sensibles, un chantier naval d’entretien de bateaux de plaisance, une société de panneaux photovoltaïques produisant électricité et eau chaude, etc. Il suit ainsi de très près l’activité de dix startup pour l’instant, dont le développement s’opère de façon satisfaisante et même plus, les plus anciennes depuis sept ans. Il continuera de leur apporter son concours tant que cela lui paraîtra nécessaire. Aucune ne s’est montrée défaillante jusqu’ici. Paradoxe de ce patron hors norme : dans son bureau ultramoderne, il travaille seul, ce que lui permettent les outils les plus récents de l’informatique et de la connectique. Il n’a ni collaborateur, ni assistante. Son but n’est pas de faire des bénéfices. Il ne se rémunère pas. Il veut assurer une sorte de mission, celle de participer, modestement, à son échelle, assure-t-il au redressement du pays. Il croit avant tout à la valeur des hommes et leur fournit ce qui leur manque : une partie du capital, financier et humain. Outre sa contribution financière et son expérience du management, il apporte à ces jeunes pousses la force suprême qui manque souvent aux débutants, celle des réseaux, constitués pendant une brillante carrière et qu’il cultive toujours avec brio. Michel Garibal + n°75 p. 16 + DE BUSINESS Les filles adorées : la boutique des « petits hauts » La toute nouvelle boutique « Les Filles adorées » propose une sélection de petits hauts à des prix tout doux ainsi que des bijoux et des accessoires de jeunes créateurs, français pour la plupart. Muriel et Norma Barbaria, mère et fille dans la vie, ont longuement mûri leur projet avant de se lancer. Leur idée de départ ? Ouvrir une boutique sur le thème des « hauts » et autres « tops », comme les ont rebaptisés les rédactrices de mode. De cette envie est née une sélection pétillante qui parle autant à la jeune fille qu’à sa grand-mère. « Nos clientes ont de 10 à 90 ans ! La gamme de prix est très raisonnable, ce qui permet à tous les budgets de se faire plaisir : à partir de 17€ et jusqu’à 38€ pour les hauts. Les modèles sont aussi assez diversifiés, et peuvent convenir tant à la vie de tous les jours qu’à des occasions un peu plus formelles » indique Norma (en photo). C M-R www.versaillesinmypocket.com + Les Filles adorées 83, rue de la Paroisse 78000 Versailles Tél : 09 82 51 31 41 Devinez comment Mathilde et Thomas se sont rencontrés... Grâce à internet ? Lors d’une sortie entre amis ? Les deux ! Parmi les nombreux sites internet aujourd’hui dédiés aux célibataires, Beweetch se différencie par une approche véritable de la rencontre. En proposant à ses membres d’organiser entre eux des sorties en fonction de leurs centres d’intérêt, cette interface récemment créée par le jeune versaillais Eric de Guillebon permet d’apprendre à se connaître en partageant de réelles expériences. C’est ainsi que Mathilde et Thomas, deux versaillais qui s’ignoraient jusqu’alors (malgré une passion commune), se sont un soir retrouvés dans le même concert de jazz, où ils ont sympathisé. L’histoire n’en dit pas plus, et pour cause : Beweetch n’est pas une fin mais un moyen, le moyen de passer un agréable moment avec des personnes qui sont liées par les mêmes affinités, en toute décontraction et sans se soucier des flèches de Cupidon ! Attention, c’est ce principe qui pourrait bien vous ensorceler… Marion Hebert Beweetch : le site de rencontres made in Versailles + n°75 p. 18 + DE CULTURE Au musée Lambinet et à l’Ecole des Beaux-Arts, +Didier Paquignon est un phénomène dans la peinture contemporaine. Cet élève de Léonardo Cremonini à l’école des Beaux-Arts de Paris a une curiosité boulimique des êtres et des lieux, ce qui en a fait un globe-trotter infatigable, avec une préférence pour les pays du sud, car il a un besoin de lumière qui s’épanouit sur ses toiles et se révèle allergique aux horizons glacés du nord. Paris, où il vit, est sa limite septentrionale d’une existence qu’il déroule en partie à Madrid, où il a choisi sa compagne, avec de multiples incursions dans les pays les plus variés. Aujourd’hui, il rêve de planter ses chevalets en Turquie… A Versailles, deux lieux différents reflètent une personnalité complexe sous un thème unique « corps urbains ». Au musée Lambinet, c’est l’exaltation de la ville, où se réfugient les humains qui désertent les campagnes. Il plaque la vie contemporaine sur des cités antiques, faisant ressortir la complexité du monde d’aujourd’hui, avec des oppositions brutales, des bâtiments désaccordés, les citerne géantes dans des bâtiments désarticulés, les voies de chemin de fer comme des lignes infinies, ouvrant sur un monde en devenir. On devine pourtant la présence de l’homme derrière cet art figuratif. Il apparaît pleinement à l’école des Beaux Arts, où se tient jusqu’au 14 décembre la deuxième exposition, particulièrement originale et qui a fait l’objet de nombreux commentaires partout où elle est passée. Trente portraits d’hommes au torse nu, vêtus généralement d’un pantalon de jean, sont ainsi exposés sur les cent trente réalisés. A partir de photos prises de personnalités connues ou anonymes, il réalise des portraits réalistes dans le même cadrage, avec le même fond. Le résultat est saisissant. A l’heure où le corps parfait, souvent féminin s’expose dans les magazines, il offre la vision d’une masculinité dépouillée et vulnérable, mais plus proche du réel. Michel Garibal Didier Paquignon revisite l’Homme et la Ville n°75 p. 20 + DE CULTURE Tout au long de 2014, Versailles célèbre Rameau, disparu il y a 250 ans, avec pour clore en beauté le programme une expositionévénement intitulée « Rameau et son temps - Harmonie et Lumières ». Présentée dans la magnifique Galerie de l’Hôtel des Affaires étrangères de Louis XV, du 20 septembre 2014 au 3 janvier 2015, cette exposition est organisée par la bibliothèque de la Ville, connue pour la richesse de ses collections, en collaboration avec le Centre de musique baroque de Versailles. Saviez-vous que Rameau avait écrit un traité de l’harmonie, où il traçait des parallèles entre musique et mathématiques ? Que son premier opéra avait provoqué un scandale, sans que cela l’empêche de devenir le compositeur attitré de la cour, sous Louis XV ? Qu’après sa mort il était tombé dans l’oubli et que ses oeuvres ne sont ressorties des cartons qu’après la guerre de 1870, lorsque les compositeurs allemands furent provisoirement bannis du répertoire français ? Et qu’aujourd’hui encore, sa musique suscite une grande créativité chez les metteurs en scènes et chorégraphes modernes ? Tout ceci, vous le découvrirez en visitant l’exposition « Rameau et son temps » à la bibliothèque de Versailles. « Rameau et son temps » à la Bibliothèque de Versailles Une centaine d’oeuvres exposées, dont un magnifique clavecin à double clavier Destinée à tous les publics, l’exposition se déploie sur les cinq salons d’apparat de la Galerie. Le premier évoque la période parisienne de Rameau, son contexte intellectuel et artistique intense, voire agité (Lumières, querelle des Bouffons…). Les salles suivantes illustrent ses différents opéras, les lieux et les personnages qui les entourent : dessins et maquettes de décors, mises en scène, costumes, instruments de musique, tableaux, objets, livrets et partitions, projections vidéo de spectacles, etc. En tout une centaine d’oeuvres dont plusieurs tenues de scène prêtées par le Centre National du Costume de Moulins et un magnifique clavecin Donzelague prêté par le Musée des Arts décoratifs de Lyon. Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com Rameau et son temps / Harmonie et Lumières du 20 septembre 2014 au 3 janvier 2015 Galerie des Affaires étrangères Bibliothèque municipale de Versailles 5, rue de l’Indépendance américaine Tél. : 01 39 07 13 20 Du mardi au vendredi, de 14h à 18h Le samedi, de 10h à 18h Entrée libre + n°75 p. 21 + DE CULTURE Chaque premier mardi du mois, Musiques à Versailles est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs de musique. La nouvelle saison débutera le mardi 7 octobre avec un évènement exceptionnel. Ce ne seront pas seulement les arts musicaux qui seront à l’honneur mais tous les arts. En effet, vous pourrez admirer des sculptures, peintures, photographies chez les commerçants de la place Hoche à partir de 18h30, en présence des artistes. A 20h30, commencera le concert à l’église de Notre-Dame. L’exception sera aussi de mise au mois de novembre car ce sera Jean-François Zygel qui sera présent, pianiste bien connu pour son émission sur France 2 « La boîte à musique ». Exception également pour la fin du trimestre car ce ne sera pas un, mais deux concerts qui auront lieu. Nous attendons avec impatience la programmation de 2015 ! Mardi 7 octobre 2014 - Daniel Mille - Eglise Notre-Dame Premier acte - 18H30 Place Hoche en arts ! Deuxième acte - 20H30 – Concert : Eglise Notre-Dame - 35 rue de la Paroisse Mardi 4 novembre - Jean-François Zygel Variations sur Schubert - 20H30 Théâtre Montansier RÉSERVATIONS : reservationsmusiquesaversailles@ gmail.com 06 65 23 90 70 Billetterie sur place 30 minutes avant les concerts Achat de billets également possible à l’office de tourisme de Versailles www.musiquesaversailles.com TARIFS : 18€ - 12€ - Pass 4 concerts, 50€ Arnaud Mercier Musiques à Versailles : Une nouvelle saison commence Une jeune créative Versaillaise propose dans sa propre agence un service innovant destiné aux institutions culturelles Est-ce parce qu’ Églantine le Camus, jeune Versaillaise, a grandi dans une famille de galeristes (ses parents sont les créateurs de la Galerie du Soleil Bleu, première galerie d’art contemporain à Versailles) qu’elle voue une passion totale au monde de l’art ? Tout le laisse supposer... Pourtant, après son bac au lycée La Bruyère, section art plastique, elle effectue des études de communication. Églantine se définit comme une « digitale native », les nouvelles technologies sont ancrée dans son mode de vie comme tous les trentenaires de sa génération. Après avoir travaillé dans différentes agences, il y a 5 ans, elle décide de sauter dans le grand bain et monte sa propre agence : Lieu Commun. Et l’art, dans tout ça ? On y vient. La culture fait toujours partie intrinsèque de sa vie et aujourd’hui, un projet longuement mûri, vient de voir le jour. Son nom : Mutt, son objectif : permettre à chacun d’assouvir son désir de culture, au niveau qui l’intéresse tout en sublimant le travail de l’artiste. C’est une application qui permet, selon ses envies, de préparer une visite dans un musée utilisant évidemment les services de Mutt et d’accéder à des informations complémentaires sur les oeuvres de son choix, donc soit avant, pendant ou après l’exposition. Le spectateur devient ainsi acteur, Les publics dits « empêchés » en « jargon de musée », comme les non-voyants, peuvent avoir accès à une culture « augmentée », enrichie et enrichissante, si on prend l’exemple d’un tableau, il pourra être décrit sur différents plans, sonores par exemple avec des musiques, des sons concrets. Cette médiation culturelle s’adresse aussi aux enfants et leurs propose une vision sur l’art interactive et ludique. Souplesse et inventivité définissent ce projet et, pour ce faire et aussi pour limiter les coûts, Églantine fait travailler, selon les besoins de ses clients, les spécialistes les plus pointus dans leur domaine, le but étant de proposer un contenu qui ait le maximum de sens. Elle a un large réseau de talents indépendants. Le mieux, afin de réaliser les infinies possibilités du concept, étant d’aller sur le site de Mutt et puis de pouvoir, bien sûr, l’utiliser dans les musées d’ici ou d’ailleurs... Victor Delaporte Tout pour la culture ! lieucommun.com www.mutt.fr hello@mutt.fr 16, rue de la Pierre levée 75011 Paris 0184173539 + Jean-François Zygel n°75 p. 22 + DE CULTURE Sorti fin août, le livre du jeune agrégé de philosophie versaillais secoue le landernau éducatif français ! François-Xavier Bellamy est enseignant en philosophie et maire adjoint de Versailles chargé de la jeunesse, de l’enseignement et de l’emploi. Son livre : Les Déshérités ou l’urgence de transmettre, dresse un constat alarmant de l’éducation nationale. En premier lieu, l’auteur rappelle les théories des trois piliers de la pensée française : Descartes, Rousseau et plus proche de nousi: Bourdieu. Selon lui, ils seraient à l’origine d’un drame vécu aujourd’hui : le refus de transmettre la culture aux générations suivantes, car « leurs théories préparaient un renoncement à éduquer ». Le déclic se produit lorsque, après son agrégation, François-Xavier Bellamy suit une formation à l’IUFM où il entend un professeur Un pamphlet sur le désastre du système éducatif déclarer : « vous n’avez rien à transmettre ». C’est donc à l’élève de rechercher son propre savoir, avec les résultats que l’on connaît (baisse du niveau de l’orthographe, illettrisme, inégalités sociales croissantes, etc). La culture n’est plus transmise, nous fabriquons des « déshérités ». Des jeunes qui, faute de pouvoir utiliser les mots et la pensée pour s’exprimer et trouver leur propre identité, leur propre liberté, ont pour seul moyen d’expression la violence et la barbarie, « l’homme sans culture semble étranger à sa propre humanité ». Ainsi, et toujours selon l’auteur, les enseignants, privés du sens même de leur mission, se trouvent en état de dépression collective. Il est urgent de remettre en cause le système éducatif, d’opérer un changement d’état d’esprit radical. Véronique Ithurbide Les Déshérités ou l’urgence de transmettre, François-Xavier Bellamy Éditions Plon, 17 euros + Caroline Richard expose à la Cour Pour sa première exposition photos, Caroline Richard, la nouvelle photographe de Versailles+, présente une série intitulée « Carpeaux ou l’éloge de la féminité ». Alors que l’exposition Jean-Baptiste Carpeaux, au grand Palais se termine, Caroline Richard nous propose des clichés somptueux de lumière et de sensualité de quelques unes des oeuvres de ce sculpteur, peintre et dessinateur d’exception de la deuxième moitié du XIXe siècle. Des prises de vues inédites, réalisées pour une commande exceptionnelle de l’architecte en chef des monuments historiques, Alain Charles Perrot. Ce dernier souhaitait faire intégrer une sculpture de la « Danseuse de Carpeaux » sur son épée d’académicien ; cette sculpture de la façade du Palais Garnier ayant fait partie des nombreuses restaurations réalisées par l’architecte pendant sa carrière… Vous retrouverez ces merveilleuses photos au restaurant « La Cour », passage des deux portes, à voir absolument ! Eléonore Pahlawan La Cour 7, rues des deux portes 78000 Versailles du mardi au samedi de 12h à 18h dimanche de 11h à 15h De septembre à fin décembre 2014 www.carolinerichard.fr n°75 p. 25 + DE PRATIQUE Les Bambins des Tournelles : une micro-crèche à Saint-Louis Le 8 janvier 2015, le quartier Saint-Louis comptera une nouvelle micro-crèche baptisée Les Bambins des Tournelles. Cette structure, agréée par la CAF, pourra accueillir dix toutpetits, dans un esprit familial et selon une formule qui favorise la personnalisation de l’attention portée à l’enfant. Si vous passez devant le 6 rue des Tournelles, juste à côté de la cathédrale Saint- Louis, vous ne verrez pour l’heure qu’un chantier. Derrière le portail se prépare la future mini-crèche « Les Bambins des Tournelles », qui ouvrira le 8 janvier prochain. La structure versaillaise sera, après Paris et à Nantes, la quatrième ouverte par la toute jeune société « La Cabane des Bambins », créée en 2013 par deux jeunes papas, Baptiste Barillé et Emmanuel Morel. « A chaque implantation, nous veillons à choisir un endroit où l’offre de crèches est en construction. A Versailles, il y a encore des besoins non couverts et je pense qu’une formule à dimension familiale comme la nôtre devrait plaire aux jeunes parents » précise Emmanuel Morel. Une seule section de dix berceaux, avec une pyramide des âges équilibrée, de 3 mois à 3 ans A la différence des grandes crèches classiques, une micro-crèche privilégie en effet les effectifs réduits : sa taille modeste permet d’allier éveil, socialisation et personnalisation du suivi de chaque tout-petit. La vie s’y organise autour d’un projet pédagogique visant à favoriser le développement de l’autonomie de l’enfant, développer son éveil sensoriel, stimuler son activité motrice et permettre l’acquisition de la propreté. « Notre parti pris est d’avoir une seule section de dix berceaux, avec une pyramide des âges équilibrée, de 3 mois à 3 ans. Ainsi, les enfants se côtoient comme dans une fratrie, apprennent à vivre ensemble, à faire attention les uns aux autres » ajoute Emmanuel Morel. Conçues presque comme des appartements privés, ces mini-crèches jouent les couleurs vives, la lumière et la convivialité, avec une décoration ludique et des jouets fabriqués en France. Chaque espace a son code couleur et son pictogramme, pour que l’enfant apprenne à y évoluer en toute autonomie. Un deuxième cocon familial, en quelque sorte. Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com Pour toute info : www.lacabanedesbambins.fr Une formule financièrement intéressante Une micro-crèche fonctionne sur un modèle un peu différent des crèches classiques et peut notamment bénéficier d’une aide au fonctionnement versée par la CAF, à condition de moduler le tarif en fonction des ressources des parents. La CAF peut aussi verser directement l’aide aux familles via la Prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE). Pour les parents, les sommes dépensées donnent droit à un crédit d’impôt de 50% plafonné à 2300 €/an, soit une économie annuelle de 1150 €. Enfin, dernier atout de taille, les entreprises bénéficient également d’avantages fiscaux si elles prennent en charge une partie des frais de garde pour le compte de leurs salariés. Soit au final un coût net pour l’entreprise très faible, grâce au subventionnement de 83% de la dépense par le Crédit d’impôt famille (CIF), mais aussi par la déduction de cette charge sur l’Impôt sur les Sociétés (IS) à hauteur de 33%. + n°75 p. 26 + DE JARDIN Manger des légumes de saison, produits autour de Versailles … Comment acheter des fruits et des légumes de qualité en soutenant le micro tissus agricole local donc proche de Versailles ? Les légumes et les fruits sont cultivés sans produit chimique par des producteurs locaux et distribués en circuit court. Ils ne parcournent pas des milliers de kilomètres, ils sont de saison, ont meilleur gout et favorisent le développement d’un nouveau tissu social. Parfois nous préfèrerions manger des fraises en hiver … mais cela nous permet de renouer avec le rythme de la nature, il faut faire avec ! Les AMAP (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) sont nées au Japon dans les années 1960 pendant le développement de l’agriculture intensive. Les Teikei « mettre le visage du paysan sur les aliments » se développent ensuite aux USA puis en Europe. Par exemple sur Versailles une distribution de produits de saison est organisée depuis avril 2014 le mercredi de 19h à 20h à la maison de quartier au 36 rue Louis Haussmann 78000 Versailles. (Contact téléphonique Isabelle au 06.43.14.53.37, amap.versailles@gmail.com ) D’autres initiatives se développent, comme le potager d’entreprise : tout près de Versailles un grand groupe international a mis en place un potager de 400 m2 et un verger dont il distribue les récoltes aux salariés Compte tenu des défis environnementaux, il semble plus que nécessaire de relocaliser l’agriculture autour des bassins de vie et donc des grandes agglomérations. Nous devons en parallèle modifier nos habitudes alimentaires afin de préserver notre autonomie en matière d’alimentation. D’ici quarante ans la population française aura augmenté de 8 millions d’habitants alors qu’il manque 1,7 millions d’hectare pour satifaire les besoins. Il est possible de concilier besoins alimentaire et usage de terres en redéfinissant les besoins nutritionnels. Trop habitué à une alimentation carnée et sucrée, nous devons nous orienter La transition écologique « en vert et contre tout » vers une ration contenant plus de céréales de fruits et de légumes ce qui permettrait de libérer de la surface agricole … Un mouvement mondial s’organise autour de l’idée de transition pour passer d’une société tournée vers la consommation de masse vers une civilisation plus humaine et écologique. Les hommes politiques ne prennent pas de décisions, la société civile s’en charge ! Il ne s’agit pas de réformes structurelles de grandes ampleur mais de multiples actions locales comme en témoigne les AMAP. Il y a beaucoup d’autres réflexions ou initiatives intéressante et efficaces qui sont mises en oeuvre. Ce qui compte c’est que chaque action est un pas en avant, comme l’illustre cette fable du Colibri : Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : «Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu» Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. » Légende amérindienne racontée par Pierre Rabhi* *Pierre Rabhi Initiateur du Mouvement Colibris, philosophe et conférencier, devant l’échec de la condition générale de l’humanité et les dommages considérables infligés à la Nature, il s’oppose au mythe de la croissance indéfinie, afin de réaliser l’importance vitale de notre terre nourricière et d’inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une «sobriété heureuse». Un Jardin « en vert et contre tout » Agence de paysage à Versailles unjardin.fr + n°75 p. 27 + DE JARDIN Jardins : la remise en ordre après une saison prolifique Pour les jardins, c’est aussi l’heure de la rentrée après une saison prolifique. La pluviosité supérieure à la normale a produit une abondante végétation qui impose des travaux d’entretien marqués : nettoyage des massifs, tonte des pelouses, taille des arbustes, ramassage des feuilles, etc. Il faut songer à la chute progressive des températures et s’assurer que tout est en ordre avant les premières gelées, souvent imprévisibles en raison des caprices du climat. On garnit les jardinières de plantes de saison. Les rosiers remontants sont capables de fleurir jusqu’aux premières gelées à condition de retirer les fleurs fanées au fur et à mesure. On continuera d’arracher les plantes annuelles qui ne fleurissent plus . Il faut aussi protéger les plantes en pot les plus fragiles. La tonte des pelouses sera plus espacée en relevant la hauteur de coupe pour diminuer la sensibilité au froid et aux intempéries. On divisera les touffes qui se sont produites pendant la saison afin de les multiplier. Octobre est le mois de plantation des vivaces : myosotis, primevères, pensées d’automne, giroflées ravenelles. Commen- + cez à planter les bisannuelles qui fleuriront à l’automne ou au printemps. Faites de même pour les bulbes : tulipes, narcisses ou jonquilles, muscaris, perce-neige, jacinthes, crocus, cyclamens. Ajoutez les plantes de terre de bruyère. Autre conseil : songez à protéger les plantes gélives, telles que le géranium, le laurier rose, les agrumes, le bougainvillier, le dipladenia en les mettant à l’abri avant les premières gelées. Comment faire une bonne bouture ? Il n’est pas nécessaire d’acheter toujours des plantes nouvelles : on peut utiliser celles dont on est satisfait pour les multiplier par des boutures, avec en plus le plaisir de voir se développer « un nouveau-né végétal ». Tout d’abord, prélever un morceau de tige d’un géranium par exemple. Eliminer la fleur, puis les feuilles et les stomates, garder trois yeux ou bourgeons. Placer la bouture dans l’eau ou dans la terre avec de l’hormone de bouture. Compter trois à quatre semaines d’enracinement. Puis rempoter la bouture âgée de six semaines dans un pot plus grand. Thibault Garreau de Labarre n°75 p. 28 + DE SPORT Depuis sa création en 2003, le club de badminton de Versailles ne cesse de se développer et d’attirer de plus en plus de joueurs et de joueuses… Parmi elles, Mme Gaëlle LANGLUMÉ qui occupe depuis le 3 juin 2014 le poste de présidente du club Versailles Badminton. Elle succède à Mr Sylvain TETREL et change par la même occasion le visage d’un poste encore peu représenté par les femmes. En effet, on compte en moyenne 3 hommes inscrits pour 1 femme (cf. graphique). Mais ce défaut de parité n’empêche en rien la création de nouveaux projets au sein du club, comme l’assure la nouvelle présidente : « J’ai des propositions à soumettre (…) pour apporter un nouveau souffle à l’association et mettre en place progressivement les projets de rentrée(…)». Parmi ces nouveautés, le club va proposer des cours de badminton plus adaptés aux joueurs et ouverts à tous ceux souhaitant se perfectionner. Ainsi, les 12-17 ans seront répartis en groupes de deux niveaux pour optimiser leur apprentissage lors des entrainements encadrés par Mr Cyril VUIILLEMIN. La barrière de l’âge ou du niveau de jeu ne doit pas être un frein pour abandonner un sport. Pour cela, le club souhaite organiser des rencontres en interne par le biais de petits tournois (hors classement) pour promouvoir les relations entre générations. Des rencontres « loisirs » interclubs avec les joueurs de ping-pong sont même envisagées au même titre que la possibilité d’organiser un séjour intensif de badminton en altitude… Les pistes sont nombreuses mais elles se basent sur un même désir : partager l’amour du sport et permettre à chacun de découvrir des sports pas toujours accessibles. Mais comme beaucoup d’associations, Gaëlle LANGLUMÉ rappelle que celle de Versailles Badminton compte sur le soutien et l’investissement de ses membres pour mener à bien ces nouvelles initiatives. Car « être présidente, toute seule dans son coin ne suffit pas » ; surtout quand on endosse plusieurs rôles : celui de mère, de femme active et de sportive ! « Il faut une grande équipe qui vous suive (…)». Et sur ce point, il ne devrait pas y avoir de problèmes car l’ambiance conviviale du club et le bon esprit sportif de ses joueurs suffisent à motiver chaque année de nombreux volontaires. Cela prouve bien que le badminton n’est pas un sport où prône l’individualiste, bien au contraire : il invite chaque personne à se surpasser, aussi bien dans ses performances personnelles que collectives. Et le résultat est là : de plus en plus de joueurs s’inscrivent en compétition et participent à la renommée du club de Versailles. Par ailleurs, la pratique de ce sport n’est pas prête de disparaitre puisqu’elle regroupe plus de 200 millions de licenciés à travers le monde. Mais alors… ...À quand notre champion versaillais ? Aurianne Baclet. VERSAILLES BADMINTON: 75 quater, rue Albert Sarraut 78000 Versailles www.versaillesbad@gmail.com versaillesbadminton.com Partenaire : BAD ADDICT Ci-dessus : L’équipe des compétiteurs du club Versailles Badminton, avec la présidente et quelques membres du bureau Le badminton à Versailles + n° 72 p. 31 de pratiquewww.beatricedesaintmartin-graphotherapie.fr n°75 p. 30 + D’INSOLITE La Quintinie retrouvé…près de Bordeaux Déguster de la compote d’amour en cage, de la marque « Château de Versailles-Epicerie fine », c’est possible, à Sadirac, près de Bordeaux. Là nous avons retrouvé le potager bio, créé par Bernard Lafon, - fournisseur exclusif de la marque – grâce à la qualité et à l’originalité de ses « légumes oubliés » , et de ses fruits, ceux que La Quintinie proposait au goût de Louis XIV et de sa Cour. La Table du Roi aussi était un instrument de pouvoir et de prestige. Petits pois à la coriandre, fleurs de violette au miel, foie gras, toutes les recettes renouent avec la gourmandise du Roi et séduisent déjà une clientèle mondiale. Mais sait-on que la mode du foie gras a été lancée par Louis XIV ? M.-L. Mercier-Jouve Ces photos ont été prises par Frédéric Drion lors de son passage en mai dernier dans le KENTUCKY (USA) dans la ville de VERSAILLES, pas très loin de LEXINGTON : il y a le château d’eau visible de très loin et annonçant l’approche de VERSAILLES, ainsi que la mairie. Voyageurs, n’hésitez pas à nous envoyer vos clichés.... Versailles made in USA n° 73 p. 31 de pratique Bang & Olufsen Parly 2C.C.R. Parly 22 av. Charles de Gaulle78158 Le Chesnay01 39 63 35 30parly2@beostores.comBang & Olufsen Ternes14, avenue Niel75017 Paris01 42 67 57 00p.paul@bang-olufsen-ternes.comBang & Olufsen Victor Hugo104, avenue Victor Hugo75116 Paris01 56 26 07 50pierre.paul4@wanadoo.fr VENEZ DÉCOUVRIR LES NOUVELLES ENCEINTES BEOLAB 18 DOTÉES DE LA TOUTE DERNIÈRE TECHNOLOGIE SANS FIL “ Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents ” - Louis XIV N°72 Mai 2014 Denis Podalydès Sur tous les fronts Interview Alain Schmitz n° 72 p. 2 d’actu Dans le cadre de la 4ème édition de la « Ronde des Orgues », le Conseil général des Yvelines nous invite à sillonner le département à la découverte d’un riche patrimoine organistique. Douze concerts grand public sont proposés, du 2 mai au 14 juin. Ils sont organisés par des associations « Amis des Orgues ». Celle de Versailles et de sa région se produira à la Cathédrale Saint-Louis. L’occasion de s’attarder sur un orgue exceptionnel. Commandé en 1759 par Louis XV au facteur d’orgues Louis-Alexandre Cliquot, il est terminé par son fils François-Henri en 1761. Il est composé de 46 jeux sur 3 claviers et un pédalier. Notons que le buffet et la partie instrumentale ont été tous deux classés monument historique respectivement en 1906 et 1961. Un récital sera donné à la cathédrale Saint-Louis le 2 juin par Jean-Baptiste Monnot, actuellement titulaire du grand orgue Wenner de l’église Saint-Louis des Chartrons à Bordeaux, assistant de Jean Guillou à Saint-Eustache à Paris, professeur au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Mantes en Yvelines, ainsi qu’au Conservatoire International de Musique de Paris. Il se produit régulièrement en soliste, avec ensemble ou grand orchestre dans de nombreux récitals aux État-Unis, Japon, Australie, Allemagne, Belgique (Cathédrale de Tournai), Espagne, Hongrie, Italie, et Angleterre (Abbaye de Westminster). Un récital à ne pas manquer… EP Récital d’orgue Versailles / Cathédrale Saint-Louis / Place Saint-Louis Lundi 2 juin, 20h30 / 1h30 / Libre participation aux frais Jean-Baptiste Monnot, orgue Calendrier de toutes les programmations : http://www.yvelines.fr/groupe/ronde-des-orgues/ Dans son spectacle, Daniel Camus mêle sketches et stand up ! Un peu macho mais sensible, un peu grande gueule mais discret ! Daniel Camus est un homme qui aime les femmes… Il dépeint avec humour tout ce qu’il voit, tout ce qu’il vit. Il est de passage à Versailles, pour deux représentations, les 16 et 23 mai 2014 avant, notamment, de faire la première partie de Gad Elmaleh au Festival de Poupet en juillet prochain… Pour le reste rendez- vous à la Royale Factory ! EP Daniel Camus « adopte !» Vendredi 16 mai et vendredi 23 mai à 20h30 Durée: 1h15 Lieu : ROYALE FACT ORY 2 rue Jean Houdon 78000 Versailles Téléphone : 09 51 74 78 83 http://royalefactory.fr Tout public La Ronde des Orgues – 4ème édition Une promenade amoureuse à Versailles par Franck Ferrand One man show : Daniel Camus, de passage à Versailles les 16 et 23 mai L’Académie des Sciences Morales, des Lettres et des Arts de Versailles et d’Ile-de-France propose une conférences à 18 h 30 – Hôtel de Ville de Versailles – Salle Montgolfier le mardi 20 mai 2014 : Une promenade amoureuse à Versailles par Franck FERRAND Versailles est sans doute, au monde, le palais qui aura suscité le plus d’écrits convenus –souvent inexacts. A qui voudrait brosser de ce chef-d’oeuvre archiconnu un portrait plus juste et plus sensible, il ne suffirait pas de scruter les secrets et les coulisses de l’ancienne demeure des rois. Encore faut-il envisager le sujet sous un jour personnel, imprévisible. C’est bien le mérite des Dictionnaires amoureux ; or, Franck Ferrand a su mettre leur approche subjective au service d’une véritable redécouverte des lieux. Le château et ses décors, les jardins, le domaine – et jusqu’à cet « esprit de cour » dont Versailles aura été le creuset – apparaissent ici sous un jour vraiment neuf : ils retrouvent leur exubérance native et renouent avec une forme de virginité. Il convoque le Versailles d’aujourd’hui autant que celui d’autrefois ; il interroge la notion de grandeur et celle de symétrie, révèle les imperfections de l’architecture mais aussi ses prouesses oubliées, les beautés et les failles cachées de l’histoire … EP n° 72 p. 3 d’edito est édité par la SARL de presse Versailles + au capital de 5 000 €, 8 rue Saint Louis, 78000 Versailles, SIRET 498 062 041 Fondateurs : Jean-Baptiste Giraud, Versailles Press Club, et Versailles Club d ’ Affaires www.versaillesplus.fr Directeur de la publication et responsable de la rédaction Guillaume Pahlawan Rédacteur en chef Michel Garibal Pour écrire à la rédaction redaction@versaillesplus.fr publicité Isabelle Romain 06 11 99 53 29 publicite@versaillesplus.fr Mise en pa ge Souksavanh Khamla diffusion Cibleo Versailles Portage abonnement Annuel : 30 € Prix au numéro (port compris) 3 € Numéro ISSN en cours. Dépôt légal à parution. Tous droits de reproduction réservés. Imprimé par Rotimpres Espagne. devenez ami de Versailles+ sur facebook Un message commercial ? publicite@versaillesplus.fr Une réaction, une information ? redaction@versaillesplus.fr Alain Schmitz abandonne la présidence du département, au moment où celui-ci est appelé à subir une profonde mutation avec la réforme programmée des collectivités locales. Homme de culture et grand collectionneur, ancien élève du Lycée Hoche, cet avocat, commissaire priseur, est issu d’une famille qui revendique son appartenance à la cité royale depuis près de trois siècles. Un sourire éternel aux lèvres, ce féru de politique à la silhouette élégante, à la politesse exquise, s’est consacré sans relâche pendant plusieurs décennies à la ville de Versailles et au département des Yvelines pour en assurer le rayonnement avec une fibre sociale très développée et un souci constant de venir en aide aux déshérités. Membre éminent de l’Académie des Sciences Morales de Versailles et de l’Ile de France, il a toujours manifesté un soutien à tout ce qui touche à l’éducation et à la culture. Démineur de conflits, il a contribué puissamment au développement du département, tâche facilitée par un long passage à la mairie, où il était adjoint au maire, dans la lignée qui avait été marquée par son père. Et, sous sa houlette, les Yvelines ont connu une période faste avec des investissements généreux et un endettement modéré, malgré les ponctions exigées par l’Etat dans le cadre d’une politique de redistribution souvent mal perçue localement. Jamais les relations entre la ville, le département et le château n’ont été aussi harmonieuses, contrastant avec certaines dissonances enregistrées dans des périodes antérieures. Il quitte son fauteuil présidentiel, mais pas le département. Il va désormais s’attacher par le biais d’une agence de soutien aux communes rurales, aux petites cités de moins de mille âmes, souvent écartelées entre les villes nouvelles et qui ne disposent pas de l’aide administrative suffisante pour faire face aux exigences bureaucratiques de notre époque... Il passe le flambeau à Pierre Bédier, qui retrouve le poste de Président qu’il avait occupé jadis, dans une période qui pourrait s’avérer délicate au milieu des multiples projets de regroupements, de fusions, lancés souvent sans véritable préparation ni doctrine globale, et qui agitent d’autant plus la classe politique que le point d’arrivée des réformes envisagées n’est pas précisé, mais on sait que le maelstrom qui se prépare ne serait pas sans répercussion sur la ville de Versailles. Alors même que les départements, appelés à voir diminuer leurs ressources au même titre que le pouvoir central, dans le cadre des mesures de redressement du pays, s’apprêtent à connaitre une asphyxie lente qui pourrait faciliter à terme leur disparition, dès lors que leurs charges continuent d’augmenter au moment où leurs moyens se rétractent. La riche expérience d’Alain Schmitz continuera d’être précieuse à tous, d’autant qu’il devrait bientôt retrouver le Sénat où il a déjà siégé furtivement pour remplacer Gérard Larcher devenu ministre, la Haute Assemblée étant par définition le bienfaiteur et le défenseur des collectivités locales. Michel Garibal Alain Schmitz, l’itinéraire d’un homme de bien n° 72 p. 4 de cité V+ - Pourquoi avez-vous donné votre démission de la présidence du Conseil Général ? A.S. – J’avais décidé de ne pas me représenter à l’issue de mon troisième mandat au Conseil général qui devait s’achever cette année et avait été prolongé jusqu’en 2015 en raison d’un calendrier électoral complexe. Il se trouve que Pierre Bédier a été réélu en juillet 2013 Conseiller général de Mantes la Jolie. Il m’appartenait d’organiser ma succession dans une période institutionnellement agitée et incertaine et nous avons le 11 avril dernier, à l’unanimité de la majorité départementale, élu Pierre Bédier au poste qu’il avait du abandonner en 2009. V+ Vous venez de consacrer une vingtaine d’années au service de la ville de Versailles et du département des Yvelines et vous pouvez vous enorgueillir d’un bilan flatteur. A S J’ai exercé avec passion les fonctions d’adjoint au maire de Versailles pendant vingt et un ans, en charge de la culture, du patrimoine puis de l’urbanisme. mon expérience passée à la mairie s’est révélée très utile au Conseil général, et j’ai toujours conservé d’excellentes relations tant avec André Damien , Etienne Pinte que François de Mazières. Elu Président du Conseil Général en 2009 puis réélu en 2011, j’ai pu aider efficacement François de Mazières sur des points qui lui ont été précieux, car nous étions sur la même longueur d’onde. Je citerai notamment l’action menée conjointement pour la mise en valeur du plateau de satory avec l’installation du pôle de recherche Vedecom consacré au véhicule du futur, la création de logements étudiants, notamment à Richard Mique, à la Porte Verte, ou rue de l’Indépendance Américaine et le soutien continu à l’université de Versailles Saint Quentin dans ses projets d’investissements. Puis tout récemment, la reconstitution et l’ouverture de l’allée des mortemets. Puis je rappeler que j’ai défendu à ses cotés et avec l’Etablissement public du Château de Versailles, l’installation sur ce site, de Roland Garros. V+ -En ce qui concerne le département proprement dit, vous avez été élu à un moment délicat… A S – Il y avait en effet de fortes tensions, qui étaient liées à la crise financière, qui secouait alors le monde occidental, mais aussi à des affrontements locaux multiples et l’assemblée était prête à se déchirer. J’ai tenté d’apporter sérénité et calme en désamorçant les conflits et en soulignant la nécessité de travailler tous ensemble, majorité et opposition, au service des 262 communes du Département. Durant mes 5 années de présidence, c’est une assemblée pacifiée qui a oeuvré au service des Yvelinois Nous avons pu ainsi travailler avec efficacité. Plus de 1,3 milliard d’euros ont été investis ces cinq dernières années ; pour 2014, une enveloppe de prés de 300 millions est prévue montant significativement supérieur à celui des autres départements de la grande couronne. V+ La politique du logement a été particulièrement active A S – Elle a été d’une envergure exceptionnelle. Les CDOR ont permis la Alain Schmitz, le pacificateur n° 72 p. 5 de cité création de 32 000 logements, dont 7000 réalisés en 2012 et 8600 permis de construire accordés nous permettant ainsi de doubler la production annuelle de logement.. Le marché immobilier s’est montré très actif, avec de nombreuses transactions, mais la loi nous impose une redistribution de nos recettes en faveur des communes moins favorisées. V+ - En matière d’infrastructure, il reste encore beaucoup à faire malgré les réalisations annoncées. A S – le maillage en transports en commun est insuffisant , malgré l’achèvement du tramway Vélizy-Viroflay-Chatillon et la création de la voie nouvelle entre Sartrouville et Montesson. Mais l’Etat a sa part de responsabilité. Ainsi, le bouclage de la francilienne est toujours en rade, créant une ligne trombose d’une quinzaine de kilomètres qui est un obstacle au développement économique de la région. V+ Le département est aussi très sollicité en matière d’aide sociale. A S – La facture est de plus en plus lourde pour les personnes en perte d’autonomie, ou en situation de handicap. Nous avons mis en oeuvre un ambitieux dispositif de maintien à domicile, multiplié les ouvertures de maisons de l’enfance, crée de nouveaux établissements d’hébergement pour personnes agées dépendantes –EHPAD- et des maisons d’accueil rurales pour personnes agées –MARPA ; V+ Malgré toutes ces actions, le département est peu endetté A S – La dette représente moins de deux cent millions d’euros, une situation que nous envie la plupart des autres départements. V+ Vous avez tourné la page de la présidence du département, mais vous restez très présent dans les Yvelines. A S – Je vais intervenir dans un domaine très sensible, mais indispensable, en devenant l’interlocuteur privilégié des communes rurales. Si les Yvelines ont la réputation d’être riches, il existe une quantité de petites communes – plus de 160 - qui manquent de moyens. La création de l’Agence départementale de soutien aux communes rurales annoncée par Pierre Bédier, dont j’ai vocation à devenir le Président, sera chargée de leur venir en aide par un soutien tant dans le domaine technique que financier. V+ Cela pourrait il être un marchepied pour le Sénat ? A S –j’ai déjà siégé dans la haute assemblée pendant 6 mois, en 2004, pour remplacer Gérard Larcher, dont j’étais le suppléant, devenu ministre. J’ai espoir de pouvoir repartir à ses cotés lors de la prochaine élection de 2017 V+ - Quant à votre successeur, Pierre Bédier, il devra affronter une période difficile l’an prochain étant donné les projets du gouvernement A S – Les départements seront dans la ligne de mire des réformes projetées avec leur disparition à l’horizon 2021, au profit des métropoles. Ils seront asphyxiés progressivement par la réduction de leurs dotations et l’augmentation des péréquations au profit des départements les plus pauvres alors qu’on n’a cessé d’augmenter leurs compétences. Cela ne pourrait se traduire alors que par une hausse des impôts. C’est un défi considérable, mais Pierre Bédier, par son énergie, son expérience et sa compétence est pleinement de nature à le relever pour les Yvelines. Propos recueillis par Michel Garibal Schmitz, pacificateur des Yvelines n° 72 p. 6 de cité Installée au 17, rue Berthier depuis 1910, la Croix Rouge est présente à Versailles depuis 1870, soit six ans après sa création. Marie Josée Danès y est bénévole depuis 20 ans. Infirmière puis cadre infirmière des Hôpitaux de Paris, aujourd’hui à la retraite, elle est présidente de l’Unité Locale de Versailles depuis 2 ans. L’envie de donner, d’aider, l’amour des autres ont toujours été sa motivation. Auparavant elle était vice présidente de l’action sociale, car la Croix Rouge n’est pas uniquement formée de bénévoles secouristes, elle a aussi une action sociale auprès de la population, sous la forme d’actions variées : mis en place de maraudes pour les sans abris, cours d’alphabétisation, accueil scolaire dans certaine maisons de quartier, en collaboration avec les assistantes sociales qui leurs signalent les personnes dans le besoin. Par ailleurs, des colis alimentaires, des bons d’achat de nourriture sont distribués, une aide financière ponctuelle peut être accordée. Les permanences sont assurées les après-midi en semaine, rue Berthier. La manifestation du 18 mai est une occasion de rencontrer les deux cents bénévoles. De nombreuses animations sont prévues : on pourra visiter un « vrai » postes de secours, et, qui sait, susciter des vocations. Le 2 juin, au théâtre Montansier, aura lieu un concert (La symphonie du nouveau monde) donné par les élèves du conservatoire régional sous la direction de Bernard Le Monnier, au profit de la Croix Rouge. Julie Van Thuyne, directrice de l’urgence et du secourisme, explique le côté « secours » de la Croix Rouge, « auxiliaire des pouvoirs publics ». Les bénévoles qui partageant les sept principes de la Croix Rouge : humanité, impartialité, indépendance, neutralité, universalité, unité et volontariat, peuvent être envoyés sur les lieux des différentes manifestations. Ce sont les maires ou préfets qui font la demande de mise en place de postes de secours. Les bénévoles évaluent l’ampleur des besoins. Chaque événement provoque les mêmes types d’accidents. (brocante : malaises dus à la chaleur, rencontre sportive : traumatismes etc). Un poste est régulièrement présent lors de la fête de la musique et le soir du 13 juillet à Versailles. Il existe plusieurs formations nécessaires pour être secouristes, notamment la PSE2 qui correspond à celle des pompiers pour les secours à la personne. Véronique Ithurbide Croix Rouge Unité locale de Versailles 17 rue Berthier, 78000 Versailles Un anniversaire pour rencontrer les bénévoles et découvrir les multiples actions de la Croix Rouge 150 ans et une pêche d’enfer ! n° 72 p. 8 de people Denis Podalydès est né à Versailles le 22 avril 1963, et y vivra jusqu’à ses 26 ans. Il a trois frères, sa mère est professeur d’anglais et son père est pharmacien rue de la Paroisse. Sa grand-mère est Madame Ruat, propriétaire de la librairie du même nom. Coscénariste avec son frère Bruno ( réalisateur ) de Liberté Oléron, Adieu Berthe, etc, Denis Podalydès écrit, joue et met aussi en scène, aussi. Il est sociétaire de la Comédie Française depuis 2000 ; en 1997 il avait intégré la célèbre institution comme pensionnaire. Très jeune, à l’école, il fait du théâtre, mais c’est surtout en classe de seconde, au Lycée Hoche, que la passion s’installe. Denis évoque alors une rencontre primordiale avec Colette Haumont, (disparue il y a deux ans), animant des ateliers de théâtre. C’est elle qui, avec Marcelle Tassencourt, alors directrice du théâtre Montansier, est à l’origine des fameux concours inter-scolaires. Des troupes d’élèves de la région jouaient au théâtre Montansier les pièces répétées durant l’année. De nombreux acteurs ont plongé dans ce bain là, se souvient Denis, notamment Muriel Mayette de la Comédie Française. Déjà de multiples talents sont à son actif puisque, en plus de son rôle d’acteur, il écrit une pièce « La lune sur un fil » qui sera primée ! « Ainsi, en l’espace de 15 jours, nous connaissions tous les bonheurs du théâtre. Le premier sentiment de succès, le trac, le travail en équipe, tout était vécu intensément, nous étions dans les conditions du réel, un vrai théâtre, de vraies lumières, un vrai public. » Pourtant, et jusqu’à ses années khâgne et hypokhâgne à La Bruyère puis à Henri IV à Paris, le jeune homme ne dissocie pas le théâtre de la vie scolaire. Son fantasme est, bien sûr, de devenir la plus grande vedette du monde, mais en pratique il se voit plutôt professeur de lettres faisant faire du théâtre à ses élèves. Mais son rêve est devenu réalité. Actuellement, Denis Podalydès met en scène Lucrèce Borgia, de Victor Hugo, à la Comédie Française. C’est là qu’il nous reçoit entre deux répétitions. Il a choisi Guillaume Gallienne pour incarner Lucrèce Borgia, comme il avait préféré, il y a quelques années, Cécile Brune pour jouer Fantasio. Au théâtre il s’autorise toutes les conventions, même les plus anciennes, comme celle de renverser les sexes. « Ce sont quelques attitudes féminines, maternelles de Guillaume captées en voyant son spectacle : « Guillaume et les garçons, à table » qui ont fait germer cette idée. » En effet, « cette goutte de lait maternel présente dans cette chimère monstrueuse qu’est Lucrèce Borgia, permet de lui donner une humanité. » Et puis, il a très envie de se laisser surprendre par cet acteur imprévisible qu’est Guillaume Gallienne. Selon Denis le bonheur d’un metteur en scène, est de réussir à donner forme à une idée initiale tout en se laissant surprendre par le résultat. Il aura donc tout pour être heureux... Véronique Ithurbide Lucrèce Borgia du 24 mai au 20 juillet, en alternance, à la Comédie Française. Salle Richelieu - place Colette 75001 Paris www.comedie-francaise.fr place à partir de 31 € Il est difficile à rencontrer, c’est normal il est sur occupé, il a tous les dons... ou presque. Notre célèbre versaillais ! Un moment rare ! n° 72 p. 9 de people L’ autre façon d’appréhender Denis Podalydès, c’est de plonger dans ses ouvrages. Déjà, dans « Scènes de la vie d’acteur » il nous mêlait à son quotidien. Avec « Voix off » livre avec CD, paru en 2008, l’écrivain, à travers sa voix, celles de ses proches, celles des acteurs qui l’ont marqué, nous entraîne vers des souvenirs d’enfance, intimes ou communs à ceux de sa génération. L’évocation de ces différentes voix permet de revivre des moments passés, les déjeuners du samedi chez madame Ruat, sa grandmère, les périodes de rentrée scolaire, lorsqu’ils travaillaient dans sa librairie avec son frère Bruno. Au fil des voix, s’égrainent les rencontres: Michel Bouquet, devant le Montansier, qui, peut-être entrera dans la pharmacie de Monsieur Podalydès père, mais non, en fait, non. La voix de Bruno, son frère le plus proche, sur le tournage de « Dieu seul me voit », en voiture, lorsque Denis « l’empoté » au volant se fait insulter, Bruno le défend, avant de convenir que, oui, c’est vrai, il conduit vraiment comme une vieille...des photographies illustrent ces réminiscences et permettent une proximité naturelle avec la mémoire de l’acteur aux multiples facettes et nous aussi, on se souvient. Le dernier roman de Denis Podalydès s’appelle « Fuir Pénélope », son héros, Gabriel (le second prénom de Denis) est versaillais. Lui aussi est bien « empoté » au volant, d’ailleurs.... Acteur, il accepte un rôle dans un film grec, s’en suit un tournage rocambolesque en Grèce, une sorte de « road movie » qui, peu à peu l’aidera à guérir de son chagrin d’amour pour « Marianne, la lointaine ». Humour et autodérision ponctuent cette échappée grecque du très jeune acteur, qui se rêve polyglotte, souhait que partage Denis Podalydès, à croire qu’ils ne font qu’un.... Véronique Ithurbide Fuir Pénélope, éditions Mercure de France 18,80€ Après Voix off en 2008, un nouveau roman : Fuir Pénélope l’écrivain, se livre à travers ses livres... n° 72 p. 10 d’histoire Parmi les nombreux patineurs du dimanche, il n’y a qu’une demi-douzaine d’officiers et sous-officiers appartenant à l’école du Génie, située à l’époque à Versailles, rue de l’Indépendance américaine. « C’est peu brillant quand on est jeune, énergique, bien constitué, et pas trop plumitif, car le repos dont on peut avoir besoin consiste à changer de fatigue », s’étonne le Général Normand, qui n’est pas impressionné par la température extérieure. A 53 ans, il commande l’école du Génie depuis octobre 1925. Héros de la Grande Guerre, titulaire de seize décorations, fils d’un membre de l’Institut et d’une mère Allemande, il est tout entier inspiré par le sens de l’autorité et de la discipline. Pour mobiliser les énergies de l’arme du Génie, il veut un drapeau et une devise. En vue de trouver une devise pour cette institution qui joue un rôle essentiel dans l’armée, il a organisé un concours ouvert à tous les élèves de l’école. Aux côtés du général Normand, deux autres polytechniciens, comme lui, le Génie étant « l’arme savante » de l’armée, vont jouer un rôle essentiel. Il s’agit du commandant Henri Drecq, fils de modestes fonctionnaires du Nord, mais qui lisait Virgile dans le texte, et le sous-lieutenant Henri Poupart. Ce dernier, le plus jeune du trio, âgé de 22 ans, est un littéraire. Il n’a fait l’X que pour satisfaire son père, lui-même polytechnicien. Il entamera par la suite une carrière d’avocat et de professeur de Droit à l’université catholique d’Angers. Il se pique au jeu organisé par son Général. Dans sa petite chambre de la rue Borgnis-Desbordes, dans le quartier Saint-Louis, il consacre ses soirées à trouver une devise-choc. Après mûres réflexions et une nuit blanche, il aboutit à un projet qui lui donne satisfaction, « sa » devise résume bien la mission du Génie : « Parfois détruire, souvent construire, toujours servir » Le jury, sous la présidence du général Normand, collationne les devises proposées et choisit une devise, proposée par le lieutenant Schott, qui flatte la culture latine propre à la hiérarchie de cette époque : « Ad victoriam, per scientiam ». Heureusement le commandant Drecq était membre du jury. Plus sensible et plus cultivé que son Général, il a décidé de poursuivre le combat en faveur de la devise proposée par Henri Poupart. En 1931, il publie ses mémoires de la guerre 1914-1918 en plaçant cette devise en exergue de son ouvrage. Au cours de la deuxième guerre mondiale, elle finira par être adoptée officiellement par le Génie. Malheureusement, le commandant Drecq, décédé en mai 1938 à l’hôpital du Val de Grâce, ne verra pas l’heureux aboutissement de sa campagne en faveur de cette devise. Elle a pris son essor au cours de la reconquête du territoire à partir de l’Afrique du Nord. Depuis 1945, elle n’a jamais été contestée, et elle est rappelée dans les édifices du Génie, maintenant à Angers. Olivier Poupart-Lafarge Fils d’Henri Poupart (1904-1975). La devise du Génie est née à Versailles Il fait froid ce dimanche 6 décembre 1926 à Versailles. Sous un soleil radieux, le grand canal dans les jardins du château est gelé. n° 72 p. 11 d’histoire Le 28 mai 1908 a lieu la bénédiction de la première pierre de la chapelle Saint-Michel à Porchefontaine, à l’angle de la rue Yves Lecoz et de la rue des Célestins. C’est le chanoine Aubé, curé de Sainte-Elisabeth près des Chantiers, qui en a eu l’idée, en raison du développement du quartier. Le 29 septembre, jour de la Saint-Michel, une procession se déroule à travers les rues en terre battue bordées de prairies ; et le 11 novembre Monseigneur Gibier, évêque de Versailles, célèbre la messe dans la petite chapelle «de secours» ( comme il l’appelle) érigée grâce à la générosité de nombreux donateurs du quartier. La chapelle est de petite dimension et construite en meulières. Elle est surmontée d’un petit campanile dont les deux cloches, baptisées en 1880, ont été offertes par les Capucins de Porchefontaine, récemment expulsés de Versailles et de France en raison des loi anticatholiques du gouvernement. La statue de saint Michel qui domine le fronton au dessus de la porte d’entrée est un don des clarisses de Versailles. A l’intérieur, le vaisseau est d’un seul tenant avec un chevet plat orné de trois vitraux et un autel en bois donné par les Capucins également. Au fil des années le quartier se développe. La chapelle devient rapidement trop petite pour les trois mille cinq cents habitants et, en 1937 il faut l’agrandir. Une nouvelle nef est créée aux murs blanchis à la chaux et ornée de poutres apparentes ; des bas côtés devaient lui être accolé mais la seconde guerre mondiale empêchera leur réalisation. En 1945, le choeur est décoré par madame Dèbes, premier prix de Rome, d’une fresque représentant une crucifixion surmontée d’une Trinité originale : La colombe du Saint-Esprit surmonte Dieu le Père qui tient la croix où est suspendu le Christ. C’est le clergé de la paroisse Sainte-Elisabeth qui assure les offices jusqu’en 1926, date de l’érection de la chapelle en église paroissiale. Le père Cyprien Euzen en devient le premier curé ; il le restera jusqu’à sa mort en 1962. Un curé de choc Le père Euzen, breton de Roscoff du diocèse de Quimper, est une figure marquante du quartier. Déjà nommé administrateur ecclésiastique à la chapelle en 1919, il a été envoyé à Versailles pour s’occuper de la grande communauté Bretonne de la ville, installée à Montreuil. Il prêche en breton à l’église Saint-Symphorien, mais également à Porchefontaine où vivent plusieurs familles bretonnes. Très vite repérable avec sa haute taille, sa carrure d’athlète, sa soutane noire, le père Euzen est une force de la nature qui n’hésite pas à donner de sa personne pour rempierrer les abords de la chapelle... et enrôler le premier passant venu. Très proche des habitants du quartier, il arpente toutes les rues de Porchefontaine, fait son marché, parle à tous et à toutes, visite ses paroissiens, organise des processions à travers les lotissements suivies par une grande partie de la population du quartier. Il est très accessible car son premier logement est accolé à la chapelle. Les enfants de choeur l’apprécient d’autant plus qu’il ne manque jamais de leur offrir de son tabac à priser ! Le quartier de Porchefontaine est en plein développement et la tache du nouveau curé est immense. Pour le seconder, les Soeurs Servantes du Sacré-Coeur se dévouent sans compter, parcourant par tous les temps le quartier ; portant la Bonne Nouvelle, les soins aux malades, visitant les personnes âgées et les mourants. Elles prennent en charge l’Association d’Education Populaire de Porchefontaine dont le premier directeur est le Père Euzen, et ouvrent en 1928 un dispensaire dans le bâtiment. Elles assurent la soupe populaire dans les années 50 et distribuent chaque jour une cinquantaine de repas. Elles sont aidées par des jeunes filles et des dames de la paroisse Saint-Louis qui s’occupent avec elles du catéchisme et du patronage des filles. Le patronage fonctionne tous les jours : après la classe les enfants viennent y faire leurs devoirs ; le jeudi et le dimanche plus de cent enfants jouent dans la cour ; durant six ans, les soeurs emmènent chaque année pendant un mois 90 enfants de Porchefontaine en colonie de vacances à l’île-de-Ré. De leur côté, les séminaristes, aidés d’étudiants de Ginette en particulier, s’occupent des garçons ; le baraquement construit le long de la chapelle sert à la fois de patronage, de salle de réunion pour la JOC, de salle de théâtre jusqu’à ce qu’il brûle et soit déplacé définitivement rue des Célestins. Parmi les séminaristes se trouvent deux futurs curés de Saint-Michel (Yves de Porcaro et François Cachet) et le frère d’Yves, Pierre de Porcaro qui, nommé vicaire à Saint-Germain-en-Laye en 1935, fondera à son tour un patronage dynamique avec des groupes de théâtre, des chorales, une équipe de football et mourra en déportation à Dachau. Le père Euzen se dépense sans compter ; pour agrandir sa chapelle, il organise des ventes de charité aidé par toutes «ces dames de Versailles». Il fonde une troupe de scouts de France, le Groupe Saint-Michel, constituée de jeunes des quartiers de Pochefontaine et des Chantiers. Mais à 74 ans, le père Euzen est fatigué. Cela fait trente ans qu’il se donne totalement à sa paroisse. En 1949, pour le soulager, le père Yves de Porcaro est nommé curé de Saint-Michel. Il aura la tache délicate de composer avec le vieux prêtre et les paroissiens toujours très attachés à leur ancien curé. Le 27 février 1962, à 87 ans, le père Euzen meurt entouré de ses fidèles paroissiens. Il repose au cimetière des Gonards. Bénédicte Deschard Sources : Chaplot et Dutrou, Versailles sept siècles d’histoire du quartier de Porchefontaine, Versailles 1994. pp 117-136 Une chapelle rapidement trop petite pour l’ardeur de ses fidèles n° 72 p. 12 d’histoire Le camouflage du grand canal en 1918 a sauvé le château de Versailles Technique de dissimulation et de protection, le camouflage a connu, pendant la Première guerre mondiale, un développement exceptionnel, et a permis à de nombreux artistes de mettre leur talent au service de leur pays. C’est une arme qui trompe, mais qui ne tue pas. La paternité de son invention est controversée : elle est généralement attribuée au peintre Guirand de Scévola qui, au début de la campagne de 1914, assure le réglage de tir d’un canon de 155 long dans le secteur de Pont-à-Mousson : il remarque que, dès que la pièce tire, elle est repérée par les observateurs aériens allemands, car le métal dont elle est faite brille au soleil D’autres artistes spécialisés dans le décor de théâtre, comme l’accessoiriste Louis Bérard, ont aussi l’idée d’adapter certaines de leurs techniques de fabrication d’objets factices (faux gazons, faux arbres, etc.) aux nécessités de la dissimulation. Toutes ces idées convergent vers Guirand de Scévola qui est autorisé par le général de Castelnau à effectuer, avec une petite équipe d’artistes, des expériences et des démonstrations de camouflage au sein de la IIe Armée. Devant l’efficacité des résultats, le ministre de la Guerre décide la reconnaissance officielle de la Section de Camouflage, le 14 août 1915, et son rattachement au 1er régiment du Génie le 15 octobre 1916. Guirand de Scévola est nommé commandant en chef de cette nouvelle arme, dont l’inspecteur général est Jean-Louis Forain, peintre et dessinateur de presse. Pour répondre aux immenses besoins sur tous les points du front occidental, dans ce conflit qui s’installe durablement dans une guerre de position fixant les armées aux sol, dans des trous et des tranchées, des ateliers de fabrication du matériel nécessaire sont créés à Paris(service central) où l’on réquisitionne aux Buttes-Chaumont des ateliers de décors travaillant pour l’Opéra et les grandes salles de spectacles de la capitale (notamment celui du peintre Emile Bertin, transformé en atelier de formation des camoufleurs) et dans les divers groupes d’armées : ateliers principaux à Amiens (transféré à Chantilly en 1917), Châlons-sur-Marne, Nancy, Epernay ; ateliers secondaires à Bergues, Noyon, Bar-le-Duc, Belfort, Soissons, Epinal, etc. Un personnel nombreux est recruté : menuisiers, tôliers, mécaniciens, plâtriers… placés sous la responsabilité d’artistes peintres et sculpteurs. Ceux-ci appartiennent à toutes les tendances artistiques, mais plus spécialement au monde de la décoration théâtrale (ils ont l’habitude de faire du trompe l’oeil) et à celui du cubisme (ils sont passés maîtres dans l’art de briser les formes réelles des objets. Comment rendre un n° 72 p. 13 d’histoire Les camoufleurs affectés aux ateliers de groupes d’armées sont constitués en petites équipes spécialisées qui effectuent les reconnaissances du terrain ou des ouvrages à camoufler et assurent la mise en place des objets ou engins camouflés : installation de filets de raphia tissé et aménagements pour les pièces et batteries d’artillerie, observatoires installés dans des guérites encastrées dans le parapet des tranchées, dans de faux arbres blindés prenant nuitamment la place de vrais arbres habilement copiés, dans de fausses ruines plaquées contre de vraies ruines, périscopes installés dans des piquets ou des arbustes, toiles et haies camouflant routes, ponts, écluses et voies ferrées, parfois des villages entiers, peinture d’objets en trompe l’oeil, installation de fausses positions, mannequins et leurres divers. Les réalisations les plus étonnantes sont incontestablement la transformation du Grand Canal en ruisseau, dans le parc du château de Versailles, et la reconstitution de la partie nord de Paris et de la banlieue, de la gare de l’Est aux usines d’Aubervilliers, installée dans le secteur de Roissy-en-France. Mise en place et prête à fonctionner en septembre 1918, cette installation grandiose n’a pas eu le temps de servir : basée sur un système d’éclairage intermittent visible de nuit, elle était destinée à faire croire aux aviateurs allemands qu’ils devaient larguer leurs bombesà cet emplacement. Le Grand Canal dans le parc de Versailles a fait l’objet d’un camouflage particulier. La croix qu’il forme constitue un excellent repère, vue d’avion, et la brillance de l’eau fait qu’il ne peut passer inaperçu. Le camoufler par du brouillard artificiel n’est pas envisageable : la présence d’arbres touffus empêche les fumées de se répandre, celles-ci stagnent et soulignent la forme de la croix au lieu de la dissimuler. Entre avril et septembre 1918, le Génie procède à des travaux de dissimulation de ce grand plan d’eau si reconnaissable vu du ciel. Des radeaux, fabriqués à l’aide de débris d’ossatures et de toiles d’avions, ont été recouverts de touffes d’herbes et de branchages, et disposés de façon à couvrir la totalité du bras transversal entre la route de Saint- Cyr et le Grand Trianon, et, sur le bras principal, de ne laisser apparaître qu’un filet d’eau, empruntant le cours naturel du Ru de Gally. L’observateur ennemi devait croire qu’il survolait un simple ruisseau sinueux ! Cécile Coutin Cécile Coutin : T romper l’ennemi. L’invention du camouflage moderne en 1914-1918. Paris, éditions Pierre de Taillac/Ministère de la Défense, 2012. 240 p. un château invisible n° 72 p. 14 d’histoire Pour l’aplanir et en diminuer la pente, il va falloir la remblayer par les immenses quantités de terres et les milliers de mètres-cube prélevés sur le Montbauron. C’est ainsi que les bords de la place se retrouvent surélevés par rapport aux contre-allées qui desservaient auparavant les hôtels particuliers qui la bordaient. Des escaliers de pierre sont conçus pour y descendre. Cette dénivellation qui atteint quatre à six mètres du côté de notre actuelle rue de la Chancellerie, est toujours visible actuellement quand on débouche de la rue de Satory.Elle sera un obstacle à l’avenir de l’avenue de Sceaux. Car dans le même temps, les trois anciennes allées de la patte d’oie sont élargies pour devenir les trois grandes avenues avec leurs doubles rangées d’arbres et leurs contre-allées. La première aménagée sera l’avenue menant à Saint Cloud et Paris. La seconde sera l’avenue centrale. De 1680 à 1685, il faut quatre ans de travaux et de gigantesques travaux pour le creusement de la tranchée au travers du Montbauron. Longs, interminables et coûteux, ils seront une des raisons pour lesquelles les aménagements de la troisième avenue qui devait conduire à Sceaux furent réduits au minimum. D’abord parce que le roi, toujours obsédé par ses jeux d’eau, a laissé installer sur les hauts du bois Saint Martin deux immenses réservoirs conçus par l’ingénieur Gobert pour recevoir les eaux de l’aqueduc de Buc. Bâtis au bout de l’avenue, ils la ferment définitivement. Le roi se désintéresse donc du prolongement qui avait été projeté vers la route de Sceaux. Et puis surtout, parce qu’entre-temps s’est constitué, presque naturellement, un nouvel accès pour joindre Sceaux et Fontainebleau. Passant par l’avenue de Paris et contournant les dépendances de l’hôtel de Conti, un chemin s’est créé pour atteindre les entrepôts de bois qui s’y sont installés. Et de ce chemin il est aisé de rejoindre la nouvelle route que Colbert a fait tracer à travers le plateau de Vélizy. Ainsi l’avenue de Sceaux perd tout intérêt, ce qui ne l’empêche pas, curieusement, de conserver son nom. Ainsi abandonnée, l’avenue se révèlera quasi impraticable pendant plus d’un siècle. Bouchée à l’Est par les réservoirs, elle l’est tout autant à l’ouest par la dénivellation avec la place d’Armes. Cette dénivellation est si rude que seuls les charrois tirés par des boeufs ou les carrioles tirées par plusieurs chevaux peuvent la franchir. Pourles piétons,on aménage un escalier qu’il faudra constamment rebâtir. Cet obstacle que les versaillais nommeront « la Rampe » va persister jusqu’au 19° siècle. Sur le plan 1690 de la BNF on note l’escalier, et sur le plan 1750 (AMV) l’existence d’une rampe. Impraticable, l’avenue l’est d’autant plus qu’aucune voie ne permet de la désenclaver. La grande allée Montbauron est abandonnée. Aucune voie ne permet de gagner les quartiers neufs. Les Ecuries et les jardins de la princesse de Conti sont infranchissables. D’ailleurs il ne reste que peu d’habitants au sud de la ville car tout l’ancien village est démoli et rasé en 1678. Le lotissent du parc aux Cerf est un échec. Le quartier Saint-Louis reste inhabité à la mort du roi. Ainsi peut-on expliquer la déshérence de cette avenue sous l’ancien régime. Elle ne sera modifiée qu’après le Révolution. Claude Sentilhes, «Chantiers de Versailles». Sources : De Helle, Le Vieux Versailles, Le Roi, Rues de Versailles. L’AVENUE DE SCEAUX Dernière des trois grandes avenues, elle est restée impraticable pendant plus d’un siècle Plan 1705. BMV. De 1670 à 1680, le roi redessine sa ville et agrandit sa Place d’Armes jusqu’à la limite des Ecuries n° 72 p. 17 de business Il y a 10 ans, Grandchamp, sous le nom d’ALTER PRO, a ouvert, au pied de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, un centre de formation en apprentissage (du CAP au BAC Professionnel). De 5 jeunes à l’origine, à plus de 120 aujourd’hui, la vraie réussite d’Alter Pro est avant tout d’être capable de leur redonner confiance en eux, en l’avenir, obtenir leur diplôme*, trouver rapidement un travail dans les métiers du commerce, voire de continuer leurs études ! Une pédagogie fondée sur l’écoute et le parcours individuel Chaque année, Alter Pro accueille des jeunes souvent abîmés par leur multiples échecs scolaires et/ou par la vie, à qui il faut redonner le goût du travail, la confiance, des règles et surtout offrir un avenir. L’équipe pédagogique (8 personnes à temps plein) est dynamique, attentive et bienveillante, sa mission sociale est très importante. Une grande part de son activité consiste à suivre individuellement chaque jeune, l’emmener jusqu’à l’examen tout en consolidant sa professionnalisation. Décrocher un contrat, pivot de la confiance en soi et amorce de réussite Dès son arrivée, le jeune est « coaché » par un formateur afin de décrocher un contrat d’apprentissage rémunéré. Cette première étape est synonyme de confiance et d’autonomie. Le jeune, en prenant conscience que son entreprise, Alter Pro et lui-même sont liés dans une volonté de réussite, découvre alors que la formation proposée n’est pas vide de sens, mais utile à son développement. Un véritable partenariat avec les entreprises La force d’Alter Pro est de bâtir une relation solide avec les entreprises, clé de voûte de sa pédagogie. Dès lors, et dans le but de faire fructifier ce partenariat gagnant- gagnant, des rencontres régulières avec les maîtres d’apprentissage et les tuteurs des jeunes sont organisées. L’entreprise sait qu’elle peut compter sur Alter Pro qui est à son écoute et tient compte de ses besoins. Vous avez entre 16 ans et 25 ans, vous souhaitez vous lancer dans la vie active, vous désirez être autonome, mais vous craignez que le manque de formation vous nuise ? Venez nous rencontrer. Vous travaillez dans un commerce de proximité, indépendant, dans une petite ou une grande surface et vous recherchez un jeune en apprentissage qui soit véritablement accompagné par son centre de formation ? Venez nous rencontrer. Publi communiqué Informations et contact sur le site : www.alterpro-apprentissage.com *(résultat 2012/2013 : 86% de réussite au Bac, 80% en CA P) ALTER PRO et le lycée Notre-Dame du Grandchamp : une autre idée de la réussite ! Et si Notre-Dame du Grandchamp n’était pas qu’un lycée Versaillais ? n° 72 p. 18 de business Située au 191, avenue du Général Leclerc à Viroflay, à 7 mn à pieds du RER C (Gare de Viroflay Rive Gauche et Porchefontaine) la Résidence dispose de 94 logements, dont plusieurs restent à pourvoir, attribués sous condition d’un plafond maximal de ressources. Il s’agit d’une réhabilitation remarquable d’anciens bureaux en 94 logements sociaux, opération menée par la SA HLM DOMNIS, qui en est le propriétaire. 94 logements, pour une résidence sociale destinés aux jeunes actifs entre 18 et 30 ans, dans le cadre d’un premier emploi, d’une mutation professionnelle, d’une mission temporaire ; mais aussi jeunes en contrats d’apprentissage ou de professionnalisation, stagiaires, étudiants. DOMNIS, bailleur social en Ile de France, c’est 12 000 logements dont près de la moitié dans les Yvelines. Les 94 logements neufs sont situés derrière l’école d’avocats, en retrait de l’avenue du Général Leclerc. D’une superficie de 18 à 30 m2, ils disposent tous de l’accessibilité handicapée, d’une kitchenette et d’une salle de bain. Ils sont meublés. Les plus grands sont ouverts à la colocation. Les résidents ont accès à un espace club, une laverie, un local à vélos et il y a 26 places de parking en location. La Résidence est sécurisée par un contrôle d’accès Vigik. Le bâtiment dispose de la certification « Patrimoine Habitat BBC Effinergie Rénovation » 30% de la production d’ECS (Eau chaude sanitaire) proviendra d’énergie renouvelable par l’installation de panneaux solaires sur la toiture du bâtiment. La Résidence est conventionnée à l’APL (Aide personnalisée au logement) La gestion de la résidence sociale Geneviève Garreau a été confiée à l’A.GE.FO (Association de gestion de foyers), qui gère 1 000 logements en Résidence pour personnes âgées, étudiants, jeunes actifs. Il s’agit d’un logement intermédiaire ; on l’intègre pour deux ans maximum. A la constitution du dossier, le candidat au logement doit justifier de sa demande de logement social pour préparer dès l’entrée dans la Résidence la suite de son parcours résidentiel dans le parc HLM, ou dans le privé. L’AGEFO offre une gestion de proximité, avec un gardien logé sur place, pour mieux accompagner les jeunes actifs. Publi communiqué Résidence pour jeunes actifs - 191, avenue du Général Leclerc 78220 Viroflay. Dossiers d’inscription à retirer auprès de l’AGEFO - Pôle de Versailles, 11, bis rue Mansart 78000 Versailles / versailles@agefo.fr ou bien retirer le formulaire de demande d’inscription auprès du CCA S de la Ville de Viroflay - Hôtel de ville, 2, place du Général de Gaulle (78 220) La résidence Geneviève Garreau, du nom d’une assistante sociale ayant oeuvré pendant plus de 40 ans sur la commune de Viroflay, ouvre ses portes en juin. 94 nouveaux logements pour jeunes actifs à Viroflay n° 72 p. 19 de business Aux fourneaux et en salle, Stéphanie Montjovet et Stéphane Marion ont à coeur de vous faire passer un délicieux moment, de 8h30 à 22h30 et quelle que soit votre envie du moment. Salé ou sucré, thé ou verre de vin, café ou chocolat, encas or not encas : à vous de voir ! Le décor a gardé quelque chose de l’Armoire de Camille, qui occupait ce lieu jusqu’à l’an dernier : tommettes au sol, esprit gustavien, ambiance chaleureuse. A gauche en entrant, un salon et son grand canapé vous tendent les bras et invitent à faire une pause, entre amis, hors du temps. Le comptoir est une promesse à lui seul : gâteaux sous cloche, fromages et charcuteries vous font de l’oeil. Il faut dire que les créateurs du lieu ont quelques belles références, et pas des moindres. Né à Versailles, Stéphane a commencé par fréquenter l’école hôtelière avant d’être embauché par Gérard Vié à l’Hôtel de Grammont, puis au Trianon Palace. Le jeune chef s’est ensuite illustré auprès de Patrick Pignol, au Country Club et enfin chez Hélène Darroze. C’est en travaillant avec cette dernière qu’il rencontre Stéphanie, devenue responsable commerciale du restaurant après des études à Sciences Po et de nombreux stages chez les plus grands, comme Alain Ducasse. Depuis quelques mois, le couple peaufinait son projet d’ouvrir, à Versailles, un lieu comme il n’en existait pas encore dans la cité royale : à la fois salon de thé, restaurant, bar à vins et épicerie fine, un endroit élégant et convivial où il fait bon venir se poser à toute heure de la journée. Une carte qui comporte déjà des classiques La formule de Chez StefS, ses deux créateurs l’ont voulue simplissime, avec deux priorités : la qualité et le plaisir gustatif. Ici, la carte est volontairement très courte. Il y a d’abord l’assortiment permanent, les futurs « classiques » du lieu : pâtisseries maison (brookie, pain d’épice à la confiture d’orange, fondant au chocolat au beurre salé…), charcuterie de chez Pierre Oteiza (entre autres), fromages soigneusement sélectionnés... Il y a ensuite, chaque midi, une ardoise qui change en fonction de l’humeur du chef et du marché. Avec toujours la « cassolette du jour » (aujourd’hui c’était un filet de saumon rôti aux épices, hier un fondant de volaille jaune des Landes avec légumes niçois), le « croque du jour » et la « suggestion du jour », comme ce foie gras de canard maison au porto. Mais on peut aussi venir prendre tout simplement un café, un moccaccino caramel, un thé, un chocolat chaud recette maison (à base de Valrhona) ou un cocktail santé (jus de fruits et légumes frais agrémenté de yaourt et de miel). Qu’il soit l’heure du petit-déjeuner ou de l’apéritif, des tartines de confiture aux tartines du sud-ouest en passant par le brunch du dimanche, les StefS ont toujours une gourmandise à faire découvrir. Côté cave, ils proposent une sélection de vins au verre. Et pour les fins connaisseurs, si vous trouvez le nom du « vin mystère », la bouteille vous est offerte ! A noter, dès le 15 mai, le début d’un cycle de « soirées vignerons » : cinq plats, cinq vins, avec pour premier invité le Domaine Gayda (Aude). Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com Chez StefS – 12, rue du Vieux Versailles, 78000 Versailles – Téléphone 01 30 24 80 75 Ouvert du mardi au samedi de 08h30 à 22h30 et le dimanche de 11h00 à 15h00 Chez StefS : la nouvelle adresse gourmande du quartier Saint-Louis Bonne nouvelle pour les gourmets versaillais : le salon de thé/bar à vins Chez StefS vient d’ouvrir ses portes, à deux pas du château. n° 72 p. 20 de business Produits du marché voisin, cuisine simple et savoureuse, accueil chaleureux : en terrasse ou à l’intérieur, il fait bon venir ici se poser pour déjeuner ou prendre un thé. Avec chaque dimanche un brunch très convivial qui commence à être très couru. Faites donc une parenthèse au coeur de la Cour des Deux Portes. Sylvie Rich et Ronan Marchix viennent d’y reprendre le restaurant La Cour où il est bien agréable de se faire dorloter. L’accueil, c’est leur dada : si aucun des deux n’a de formation hôtelière, ils partagent une réelle envie de faire plaisir et d’offrir à leurs clients un moment de détente et de gourmandise simple, sans chichi, comme « entre amis ». « J’étais assistante commerciale et Ronan responsable du développement durable…mais ça, c’était avant ! Nous avions tous les deux le désir de changer, de vivre autre chose. En tombant par hasard sur une annonce pour ce local, notre décision a vite été prise. La taille du restaurant était idéale pour nous qui débutions dans la restauration, et l’endroit correspondait au style de lieu que nous souhaitions créer, à savoir un endroit chaleureux où l’on vient partager un bon moment » raconte Sylvie. Cet automne, ils signent le bail, enchaînent sur quelques formations pour apprendre à s’organiser en cuisine, peaufinent leur décoration et finalement inaugurent l’espace le 1er février dernier. Sylvie et Ronan ont toujours aimé cuisiner et recevoir. « Bien sûr, le faire chez soi pour ses proches est très différent de le faire pour des clients, d’où les stages que nous avons suivi cet hiver. Mais quand on aime ça, le métier rentre vite ! » ajoute Ronan. Tous les matins, l’un ou l’autre se rend aux Halles Notre-Dame pour acheter les produits du jour : fruits et légumes, crèmerie, viande, tout vient de Versailles. La carte est volontairement courte, à l’ardoise, et change chaque midi en fonction du marché : elle comporte généralement deux entrées et deux plats (veloutés, tartes salées, salades, suggestions du jour) et un délicieux éventail de desserts (cake à l’orange, tarte au citron, cheesecake, crumble…). Pour faire juste une pause douceur, venez déguster un jus d’oranges frais, un chocolat chaud à l’ancienne ou bien l’un des vingt-six thés Kusmi que Sylvie vous propose de choisir « au nez » grâce à des petits flacons test. Le dimanche, formule unique « brunch » et réservation conseillée, car de nombreux Versaillais ont déjà pris leurs habitudes en ces lieux, au retour du marché. Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com La Cour, 7-9, rue des Deux-Portes, 78000 Versailles Tél 01 39 02 33 09 La Cour : pause douceur au coeur de Versailles Depuis février dernier, le charmant petit restaurant La Cour a changé de mains : aux fourneaux et en salle, un couple de passionnés vous reçoit « comme à la maison ». n° 72 p. 21 de business Créé en 2009, le Réseau Entreprendre des Yvelines accompagne des entreprises en création. Elle fait partie du réseau national fondé en 1987. Pour cette année 2013, il a suivi treize entreprises dans tous les domaines d’activité. Cela va des parfums aux éditeurs informatiques, en passant par un prolongateur d’autonomie pour véhicule électrique ou bien de manière encore plus originale, des taxis pousseurs de bateaux ! Ces entreprises ont obtenu des prêts d’honneurs de 15 000 à 50 000 euros et sont accompagnées par des chefs d’entreprises bénévoles. Le succès est au rendez-vous puisque 87 % des entreprises suivies par le Réseau Entreprendre existent toujours au bout de cinq ans, alors que c’est moins de la moitié au niveau national. Comme nous l’indique le directeur du Réseau 78, Patrick Dohin, pour les Yvelines, le taux actuel de réussite est encore meilleur puisqu’il atteint 93 % pour 46 entreprises suivies. Chacun des lauréats sera présent sur un stand à l’hôtel de ville dès 18h00, tandis que la soirée se déroulera sous les ors de la République dans la salle des fêtes à partir de 19h30. Arnaud Mercier Pour participer à cette soirée, veuillez contacter : cpicard@reseau-entreprendre.org – 01.70.29.08.41 Pour en savoir plus sur le Réseau Entreprendre des Yvelines : http://www.reseau-entreprendre-yvelines.fr/ Une soirée pour fêter les jeunes entreprises Les lauréats 2013 sont : -Crèche à 2 pas Micros-crèches- Sartrouville -ECHOES Technologies Alertes intelligentes - Montigny-le-Bretonneux -PARFUMS VOLNAY Un voyage dans le temps… - Versailles -H&F Histoires et fromages - Villeneuves-sur-Seine -EP TENDER Prolongateur d’autonomie - Poissy -CENTIMEO Refresh your cents - Montigny-le-Bretonneux -GEOLANE L’expert des solutions cross-canal marketing vente - Buc -SONEXT Retail is detail - Versailles -OBSERVIA Votre partenaire e-santé au quotidien - Le Mesnil-le-Roi -BOAT EXPRESS Taxi pousseur - Le Port Marly -CARENEWS La place publique du mécénat - Saint-Germain-en-Laye -SOLIS France 78 Energies renouvelables - Trappes -BUYPACKER Solution web de gestion - Jouyen- Josas C’est devenu un rendez-vous incontournable à Versailles. Le Réseau Entreprendre des Yvelines organise, pour la quatrième année consécutive, la Soirée des Lauréats à la mairie de Versailles le 20 mai prochain à partir de 18h00. n° 72 p. 22 pour vous J’ai eu la chance de tester pour vous un « soin modelage corps » et un soin « visage Haute Perfection Biologique Recherche ». Tout un programme ! Accueillie par Céline dans un intérieur spacieux et clair qui invite à la détente, je m’installe dans une cabine aux lumières bleues, qui apaisent et diffusent déjà un sentiment de bien être. C’est le « Soin Sublime de Polynésie de Cinq Mondes» que Céline va me proposer. Allongée en presque tenue d’Eve, je sens ses mains parcourir mon corps. Insister sur des zones nouées, le dos, les cervicales, revenir, repartir, toujours avec une infinie douceur. Encore sous le joug du stress urbain, je tente de me laisser aller et me détends petit à petit. Je goûte aux joies du bien être absolu. Les pensées s’échappent, la musique « tendance zen » me berce gentiment… 1h30 plus tard, une voix lointaine semble me dire, « ça a été ? ». Trop lointaine cette voix. Je ne bouge pas. Mais je l’entends à nouveau. Je reviens au réel et prend conscience que c’est déjà fini ! Lorsque quelques semaines plus tard je reviens pour le soin visage, « Restructurant et Lissant » je me sens déjà un peu chez moi. C’est à nouveau Céline qui m’accueille, douce et souriante. Cela fait un mois que So Blue propose, en exclusivité sur Versailles, en collaboration avec la prestigieuse marque Biologique Recherche, une nouvelle carte de « soins visage Haute perfection ». Ils allient soin traitant et massage bien être grâce à une méthodologie, des produits naturels de haute performance et un savoir faire spécifique. Je retourne dans ma cabine aux lumières bleues. Céline me questionne sur mon type de peau et identifie ainsi le protocole le plus adapté à mon grain. Elle m’explique que les produits sont froids pour une meilleure circulation et qu’issus de produits naturels leur odeur est différente des cosmétiques traditionnels. Ces nouvelles senteurs sont agréables et le soin débute par un démaquillage relaxant. Puis Céline applique une lotion dite « P50 », produit phare de la marque, qui remplace les produits de gommage. Très concentrée (quelques gouttes suffisent) cette lotion à base d’acide de fruits, active la microcirculation et baisse le PH de la peau. Cette dernière est enfin prête pour recevoir les concentrés actifs de la phase soin. Cette phase est divine car elle allie une gestuelle remodelante et des produits aux actifs naturels puissants. Céline insiste sur des points d’acupuncture, masse avec précision les points à la naissance de la chevelure, sur le visage, effectue de légères tensions, qui remodèlent et lissent au niveau des yeux, des oreilles, du bas du visage… Les produits se succèdent, les doigts de fée de Céline passent et repassent… 1h15 plus tard je me sens détendue, comme si ma peau avait été régénérée ! Une chose est sûre, une fois franchi le seuil de So Blue, vous y retournerez … Eléonore Pahlawan SO BLUE Spa Cinq Mondes 16, rue hoche - 78000 Versailles Tél : 01 39 24 06 07 contact@centresoblue.com www.centresoblue.com Horaires d’ouverture Ouvert du mardi au samedi de 09 h 30 à 19 h 00 Fermé dimanche et lundi. Soin Modelage à partir de 48€ Soin visage Haute Perfection Biologique Recherche à partir de 72€ Gamme de produits Cinq Mondes et Biologique Recherche J’ai testé pour vous So Blue So Blue, vous êtes passés devant mille fois ! Idéalement situé au 16, rue Hoche, cet écrin du bien être ne vous laissera pas indifférent. n° 72 p. 23 pour vous Me voilà donc partie un beau matin pour mon rendez-vous avec maillot et serviette, bien décidée à vérifier par moimême si ce que l’on promet est vrai : fesses fermes, jambes légères, ventre plat, bref, la silhouette rêvée ! Oui cher lecteur, je sais bien que cela ne s’accomplira pas en une seule séance, mais c’est bien le principe du rêve que d’y croire ! Et puis, jusqu’au 15 juin, la première séance est offerte ! Je suis accueillie par une charmante hôtesse qui m’accompagne à ma petite cabine. Elle me laisse m’installer et m’informe qu’elle viendra mettre en route mon waterbike dès que je serai prête. J’enfile mon maillot (ce qui en plein mois d’avril n’est pas nécessairement une partie de plaisir !) et je m’installe sur le vélo. L’hôtesse revient, ferme la porte de ma baignoire et m’explique que l’eau va monter progressivement jusqu’à ma taille. Des jets hydromassants viendront raffermir ma peau pendant le mouvement (adieu capitons et peau d’orange!). Je peux également contrôler ma vitesse et les kilomètres parcourus grâce à l’écran de contrôle (euh… vous avez dit kilomètres ? pourvu que j’y arrive !). Et enfin avec le casque et la télécommande mis à ma disposition, je choisis mon programme TV. Une fois seule, bien décidée à battre tous les records, je me branche sur la chaine des clips avec la musique à fond et c’est parti !!! Incroyable mai vrai, je vois les kilomètres défiler sur mon écran de contrôle alors que franchement je n’ai pas le sentiment de faire des efforts de dingue ! Me reviennent alors ces lois fondamentales de la physique lues dans quelques magazines bien renseignés : une fois immergé dans l’eau, le corps ne pèse plus que le tiers de son poids terrestre (ce qui arrange bien mes affaires !). Ainsi cela facilite tous les mouvements. Et comme comparée à l’air, l’eau crée plus de résistance, les muscles travaillent davantage sans que cela se ressente ! Je redouble d’énergie et je pédale, pédale, pédale, pendant 37 petites minutes, car le temps passe vite, très vite. Une fois la séance terminée, l’eau se vide (elle est renouvelée à chaque séance et la cabine est désinfectée… hygiène irréprochable). Je prends soins de noter mes performances pour la prochaine fois, je constate que ma peau est douce et mes jambes légères. Je me rhabille et repart toute ragaillardie ! Si comme moi vous projetez d’avoir une silhouette de rêve pour cet été alors courez-y ! Ah j’oubliais ! J’ai parcouru 12,4 km en 37 minutes… soit un peu plus de 2 tours du grand canal !!! Pas mal non ! Eléonore Pahlawan Waterbike Place du marché Notre-Dame 12, rue André Chénier 78000 Versailles Tél: 01 78 52 05 49 versaillesrivedroite@waterbike.fr Horaires d’ouverture : Du lundi au samedi de 8h00 à 21h00 Le dimanche de 10h00 à 17h00 A partir de 24,50€ la séance (forfait 20 séances de 30 mn) J’ai testé pour vous le Waterbike ! Le waterbike, l’activité individuelle la plus tendance du moment est enfin arrivée à Versailles, sur les carrés rive droite, à côté du restaurant « Le bistrot du boucher ». Promo Une séance offerte jusqu’au 15 juin ! n° 72 p. 24 de culture La jolie collection fétiche des éditions de l’Épure, dirigées par Sabine Bucquet (native de Versailles) « Les dix façons de » voit son nombre d’ouvrages augmenter. Bientôt 300 titres auront vu le jour. Ce sont les auteurs qui viennent proposer à Sabine 10 recettes originales sur un thème qui les passionnent. Souvent les sujets sont inattendus et traités nulle part ailleurs. On trouvera les « dix façons de » consacrées au bulot, aux épluchures, au fois gras,à la peau et bientôt sortira un volume sur les os ! Mais Celui qui nous intéresse est consacré à cette boisson alcoolisée japonnaise «le saké». Après avoir publié « ParisTokyo » et « Sakés », l’écrivain journaliste gastronomique versaillais, Laurent Feneau propose aujourd’hui, en collaboration avec le japonnais Toshiro Kuroda : « le saké, dix façons de l’accompagner ». Toshiro Kuroda est né en 1950 sur l’île de Shikoru au Japon, il arrive à Paris à 20 ans. En 2004 il se prend de passion pour la gastronomie et acquière un restaurant japonais rebaptisé Bizan, rue Sainte Anne, suivi par un autre restaurant-épicerie appelé « Workshop » où se trouve des produits japonais. Il est reconnu comme le grand spécialiste du saké, a publié « l’Art du saké », comme Laurent Feneau a publié « Sakés », bref, c’est tout naturellement que les deux hommes se sont associés pour cet ouvrage. Laurent Feneau explique dans sa préface que « le saké est en train de changer de statut au Japon. Les brasseurs se sont engagés dans un travail de qualité, il devient « une boisson plaisir », voire tendance ». « Il s’exporte de plus en plus en Europe, et l’engouement actuel pour la cuisine japonaise crée un contexte favorable à l’accueil de ce vin de riz. Il existe même certaines analogies avec le vin, on retrouve dans certains sakés des arômes de sauvignon ou de chardonnay. Ainsi l’accord mets et saké est parfois évident ». Konjac grillé, tourteau dans son armure, oeufs et coques, autant de recettes permettant d’explorer des saveurs inconnues et de renouveler les menus. Certaines sont très simples à réaliser, il ne faut surtout pas se laisser impressionner par le Yaki Nazu, ni par le Renkon au Miso, tout est faisable, il suffit de quelques ingrédients de base comme la sauce soja, l’huile de sésame, et autres vinaigres de riz pour atteindre le Nirvana japonais.... Victor Delaporte « Le Saké, dix façons de l’accompagner », Laurent Fenau et Toshiro Kuroda les Éditions de l’Épure 2014 7 € Le saké, ce n’est pas si compliqué... à accompagner ! 10 recettes de cuisine traditionnelle japonaise mise à notre portée. n° 72 p. 25 de culture Sabine JEANNOT construit des tableaux à partir d’un jeu de superpositions d’éléments photographiques. A travers cette démarche artistique, la photo devient pour Sabine Jeannot la matière de base, une terre glaise qu’elle façonne et manipule à son gré. Dépassant le procédé de la juxtaposition, l’artiste utilise les libertés du numérique pour aller de plus en plus loin dans la création. Sa palette de couleurs est faite de photographies prises en extérieur à différents moments de la journée et par tous les temps. Pour composer ses couleurs, Sabine Jeannot « shoote » tous azimuts et collecte toutes sortes d’images de forêts, de mer, de foules, d’éléments urbains… selon son inspiration. C’est ainsi que ses noirs sont des fragments de nuits étoilées, ses bleus des reflets de mer chatoyants ou de neige scintillante, ses verts des éclats de feuillage d’arbres : la nature lui offre une incroyable palette, mouvante et vivante, aux nuances infinies. Par ailleurs, c’est en proposant différents niveaux d’images que Sabine Jeannot suggère dans ses tableaux des émotions et des questions, comme si elle préférait faire ressentir le spectateur plutôt que de lui imposer une vision. Elle ne montre rien directement, elle invite. Il faut donc s’approcher des tableaux de Sabine Jeannot pour discerner quantité de détails invisibles au premier regard : des arbres, des bâtiments, des personnages, de la neige, l’artiste photographiée en miroir… Les images s’adressent à l’inconscient de chacun. Certains ne voient que la dimension abstraite, d’autres distinguent les éléments figuratifs, portraits, gros plans ou scènes de vie. INFINIMENT PHOTO ! exposition du 18 mai au 15 Juin 2014 GALERIE ANAGAMA 5, rue du Bailliage 78000 VERSAILLES Tel : +33(1) 39 53 68 64 www.anagama.fr http://www.facebook.com/galerie.anagama Infiniment Photo Sabine Jeannot expose n° 72 p. 26 de sport Le Tennis Club du Mail a été créé le 7 août 1894, par un groupe d’officiers, est ainsi l’un des plus anciens clubs de France, fondé aux dires des statuts « pour encourager le jeu de paume dit Lawn-tennis ». Entouré de verdure à proximité de la pièce d’eau des Suisses et du château, il est situé dans un cadre unique, où règne depuis fort longtemps l’esprit du Mail : bonne humeur, courtoisie, convivialité, famille, et sport. Vous y trouverez quatre courts en terre battue refaits tous les ans et ouverts aux beaux jours de mai à octobre. Au Club house, les joueurs se retrouvent, surtout le week-end, pour refaire le monde après un bon match. Avec Dominique Gérad à la tête de ce lieu incontournable de Versailles, des tournois internes et animations sont proposés pour les adhérents. Des tournois mixtes sont également organisés, des cours de tennis pour enfants et adultes y sont dispensés (Cours le mercredi après midi pour les enfants et le samedi matin pour les adultes). Si vous voulez intégrer ce haut lieu du sport, une seule contrainte, un dresscode où le blanc est de rigueur, so british ! Il reste quelques places alors n’hésitez pas à vous inscrire... Guillaume Pahlawan Le Tennis Club du Mail 2, route de Saint Cyr 78000 VERSAILLES Renseignements : 06 28 33 56 55 Le Tennis Club du Mail a 120 ans n° 72 p. 27 de pratique La 4ème édition de ces journées est organisée dans plusieurs villes de France et pour la première fois cette année à Versailles. Rencontre avec l’organisatrice, Marie-Charlotte Capolongo, créatrice de sacs et une des participantes, Perrine Hétier, Une trentaine de créateurs ont répondu présent quand Marie-Charlotte a lancé le projet. Ayant participé l’an dernier à l’événement à Poissy, elle décide à le lancer à Versailles. Objectif : promouvoir la création et le savoir-faire régional auprès du public et permettre aux créateurs locaux de se rencontrer et d’échanger dans un cadre agréable. Versailles, vivier de talent, ne pouvait y échapper. Pour Marie-Charlotte, l’aventure commence à la naissance de son premier enfant. Avant cet heureux événement, elle menait une carrière d’avocate. Elle décida alors de changer de métier en créant un sac multi-poche , car elle ne trouve rien dans le commerce qui réponde à son goût pour satisfaire le besoin des femmes. Rapidement elle s’aperçoit que cette idée convient aux femmes actives mais également aux mères de famille. En 2012, elle crée sa propre marque de sacs et accessoires Marie Capolongo, et ouvre sa première boutique virtuelle sur le site ALM. Le concept du sac « organisé et personnalisé» trouve sa place. Puis elle décline le modèle en sac de plage, de weekend, de pique-nique, etc… Chaque poche à son utilité ! Le succès est au rendez-vous et une nouvelle vie de créatrice reconnue s’offre à elle. Côté exposant, Perrine présente un large choix de créations. De formation artistique (diplômée des Beaux-Arts de Saint Etienne), elle s’est d’abord dirigée vers un emploi de cadre commercial mais rapidement sa passion l’a rattrape. Le jour elle vend des voitures, le soir elle créée. Elle lance sa propre marque By Poupette en septembre 2012 etdébute son activité par des créations de lingerie et de bijoux.De fil en aiguille, elle développe sa propre collection et à la demande, fait du « sur-mesure » et de la customisation de vêtements. Rare chez une couturière, vous trouverez auprès de By Poupette des conseils sur le choix des étoffes, des couleurs et sur les formes adaptées à chacune d’entre vous. Dans un style pin-up romantique, qui est sa marque de fabrique, vous trouverez des pièces uniques ou réalisées en petite série (pas plus de 5 exemplaires) qui s’adaptent totalement à la vie actuelle: confortables mais néanmoins ultra-féminines. Pour les accessoires, le sens pratique est au rendez-vous: pochettes, sacs, foulards, head-bands (comprenez serre-tête en tissu), etc. Le tout fait main dans son atelier à Versailles. Autour de l’événement, des animations sont prévues sur place : stand maquillage pour enfants, démonstration de broderies, etc. Vous y trouverez des idées cadeaux originales pour la fête des mères et des pères, mais aussi pour d’autres occasions ou tout simplement pour se faire plaisir. Des accessoires, des articles de mode, des bijoux et de la déco… pour tous ! Lisenda Delli Place du Marché - Carré à la Marée 17 mai de 10h à 18h Marie Capolongo https://www.facebook.com/MarieCapolongo By Poupette https://www.facebook.com/ByPoupette Made in Versailles ! « Les Journées du Fait-Main »investissent la Place du Marché Notre-Dame le 17 Mai prochain. Cet événement d’envergure nationale et en partenariat avec le site « AlittleMarket.com » (ALM) regroupe la fine fleur des créateurs versaillais. n° 72 p. 28 de pratique Le coaching, parlons-en : à quoi ça sert, combien ça coûte, à qui cela s’adresset- il ? Caroline Carlicchi, fondatrice du cabinet Coaching Go, propose aux Versaillais de venir tester par eux-mêmes, en atelier dans un premier temps, pour se familiariser avec la méthode à prix doux. « Depuis quelques mois, je rencontre de plus en plus de personnes qui peinent à retrouver un emploi et sont épuisées, découragées. Dans ces cas précis, le coaching personnalisé donne d’excellents résultats mais tout le monde ne peut pas forcément se permettre cette dépense. D’où mon idée d’organiser ces ateliers : une façon de mutualiser le coût du coaching, tout en permettant aux personnes concernées de rencontrer d’autres demandeurs d’emploi et de se sentir moins seules dans leur combat contre le chômage. La participation est modique, fixée à 18€ pour une heure trente » explique Caroline Carlicchi. Depuis mars 2014, elle organise donc des sessions de groupe où elle prodigue ses conseils avec l’appui d’experts selon les sujets : un comédien pour la préparation de l’entretien d’embauche, une spécialiste des réseaux sociaux, etc. Parmi les thèmes de travail : donner de l’impact à son CV, cibler les bonnes entreprises ou encore susciter l’envie de vous connaître en vingt secondes. A partir de mai, début d’un nouveau cycle d’ateliers, cette fois destiné aux personnes qui encadrent des collaborateurs, les « managers » comme les appelle désormais l’entreprise. Au programme notamment, comment mobiliser une équipe, développer ses qualités de leadership ou optimiser la gestion de son temps. Une expérience de quinze ans en entreprise Coach certifié, spécialiste des neurosciences, de la PNL et de l’Analyse Transactionnelle, Caroline Carlicchi a travaillé pendant plus de 15 ans dans le monde de l’entreprise avant de fonder son cabinet. Le coaching, elle le conçoit comme un accompagnement personnalisé, une relation suivie sur une période définie, qui permet d’obtenir des résultats concrets et mesurables dans la vie professionnelle et personnelle. La différence entre un coach et un psy ? « Ils partagent le même objectif : faire en sorte que la personne aille bien et trouve sa voie en assurant sa protection. Néanmoins les méthodes sont fondamentalement différentes. Le coach travaille avec les ressources de la personne dans « l’ici et maintenant » et en relation avec des objectifs définis par contrat dès le début du coaching. La psychothérapie, elle, s’attache à explorer plus largement la vie de la personne et son histoire » explique Caroline Carlicchi. Parmi les problématiques pour lesquelles le coaching peut se révéler très efficace, citons le retour à l’emploi, la reconversion, l’optimisation de la performance, la réduction des conflits, la gestion du stress ou encore l’impact de sa prise de parole en public. Corinne Martin-Rozès www.versaillesinmypocket.com Coaching-Go, 26, avenue de Saint-Cloud, 78000 Versailles Pré-inscription sur contact@coaching-go.com ou par téléphone au 06 95 19 95 32. http://www.coaching-go.com/ 1H30 - 18€ Des ateliers pour retrouver le chemin de l’emploi Comment dynamiser sa recherche d’emploi lorsque l’on est au chômage, ou encore renforcer ses qualités de leader si l’on encadre une équipe ? Caroline Carlicchi, coach certifié, propose à Versailles une série d’ateliers thématiques pour mettre le coaching à portée de tous. n° 72 p. 29 de pratique A l’aide d’un emporte pièce, détailler des petits fonds de tarte (prévoir le rabat, 1 cm plus grand que les moules à tartelettes, ou 3 cm plus grand pour un grand moule). Les mettre en cuisson, four th 6, ou 180°, avec sur le dessus un rond de papier sulfurisé et y déposer les légumes secs à l’intérieur, environ 20 mn. Cuire à blond la pâte (ndlr : dorée clair !) Pendant ce temps, confectionner le caramel beurre salé. Dans une grande casserole (important), mettre le sucre et 1 demi-verre d’eau, à cuire, jusqu’à obtention d’un caramel doré foncé (140°). En parallèle mettre la crème à chauffer au micro-ondes, 1mn 30. Hors du feu, mettre la casserole de caramel chaud dans l’évier, (pour éviter les projections) et y verser la crème chaude, ne jamais cesser de remuer au fouet l’ensemble. Y ajouter le beurre salé, puis le sucre vanillé et remuer. Ajouter les cerneaux de noix et déposer l’ensemble dans les fonds de tarte. Déposer quelques framboises, puis le sucre glace. Bon Appétit. EP l’Instant fraîcheur 7, passage Saint-Pierre 78000 Versailles 01 39 49 55 68 Déjeuner : de 12h à 14h30 Diner : de 19h à 21h30 (dernière prise de commande). instantfraicheur@yahoo.fr http://www.linstantfraicheurversailles.com La Tartelette sablée caramel beurre salé et noix aux framboises par Franck de l’Instant Fraîcheur ! Comme promis dans le Versailles+ n° 71, voici la recette de Franck de L’instant Fraîcheur : Pour 8 personnes - 2 pâtes sablées (Marie ou Herta) - 200 gr de légumes secs (pour la cuisson des fonds de tartes) - 200gr de sucre en poudre - 100 gr de crème fleurette - 30 gr de beurre salé - 200 gr de noix - 1 barquette de framboises - 8 feuilles de menthe - 20gr de sucre glace - 1 sachet de sucre vanillé Nouveau : A partir du mois de mai 2014, tous les 1er mardis du mois, de 16h30 à 19h Franck organise des ateliers pâtisserie et cuisine (de 8 à 12 pers.). A l’issue de l’atelier (d’une durée de 2h30) Les mets réalisés sont dégustés autour d’une coupe de champagne. Convivialité assurée ! Prix 25€/pers. Photo : Ben® - http://unhommecacuisineaussi.wordpress.com n° 72 p. 30 d’insolite Comment vous est venue cette passion ? A l’âge de 14 ans, je suis tombé par hasard sur un livre dans une librairie consacré à la boulangerie et à la pâtisserie française. Il y avait de magnifiques photos à l’intérieur et ça a été une vraie révélation pour moi. Surtout qu’à l’époque il y avait très peu de boulangerie française au Japon. Où avez-vous appris ? J’ai commencé la boulangerie pâtisserie à l’âge de 15 ans. Au Japon, c’est très rare d'être apprenti à cet âge. J’ai débuté chez « Le Nôtre », qui a ouvert sa première boutique au Japon à cette époque. Ensuite j’ai travaillé dans un restaurant français à Tokyo en tant que Chef pâtissier.En 1999, je suis venu en France pendant 3 ans pour me perfectionner. J’ai eu la chance de travailler chez Ladurée, pour Alain Ducasse à l’hôtel Plazza Athénée, chez Arnaud Larher (grand pâtissier situé rue de Seine) et aussi avec Patrick Roger (grand maître chocolatier). Aujourd’hui, il y a 34 ans que je suis dans le métier (il a 49 ans). Pourquoi être venu vous installer à Versailles ? Avant de m’installer en France, j’ai ouvert il y a 11 ans ma première boulangerie « Paris s’éveille » en hommage à Jacques Dutronc à Tokyo à Jiyugaoka, un quartier très huppé de Tokyo. Je fais uniquement de la pâtisserie française et dans mon salon de thé attenant à la boutique, vous pouvez déguster des spécialités comme le kouign-amann ou le kouglof. Je n’ai jamais fait de pâtisserie traditionnelle japonaise. J’avais très envie d’ouvrir une boutique en France et je suis arrivé à Versailles par hasard. Ça a été le coup de coeur ! J’ai d’abord commencé à chercher à Paris mais rien ne me plaisait, puis en région parisienne, dans une très belle ville de préférence. C’est aussi une volonté de me différencier car il y a beaucoup de pâtissiers japonais à Paris. A Versailles, une opportunité s’est présentée et j’ai pris ma décision en dix minutes. J’ai eu beaucoup de chance ! Quelle est votre pâtisserie préférée ? La meringue chantilly ! Pour son côté sec et croquant. Contrairement aux gâteaux traditionnels japonais qui sont très tendres. J’en mange toujours et j’aime toujours autant. Lisenda Delli Boulangerie Paris-Tokyo 98, rue de la paroisse 78000 Versailles Tèl : 01 39 50 79 09 Depuis septembre 2013, un nouveau propriétaire a repris la direction de la boulangerie située au 98 rue de la Paroisse. Citoyen du pays du Soleil Levant, M. Yoshiaki Kaneko, est passé maître dans l’art de la fabrication de la baguette tradition et de la pâtisserie à la française ! Rencontre avec un boulanger pas comme les autres. De Tokyo à Versailles … n° 72 p. 31 de pratique www.beatricedesaintmartin-graphotherapie.fr magazine offert m e offef rt “ Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents ” — Louis XIV N°67 Oct./Nov. 2013 Monastère Amer LE PHÉNOMÈNE BD Marc Védrines La main de Dieu VERSAILLES+ N67.indd 1 08/10/13 18:51 2 +Quoi de mieux pour comprendre une oeuvre que de voir l’artiste qui l’a réalisé dans son atelier ? C’est ce que propose le « Parcours dans l’Art Actuel », devenu au fil des années le rendez-vous incontournable de l’Art contemporain. Plusieurs dizaines d’ateliers versaillais seront ouverts les 12 et 13 octobre 2013. En parallèle, une exposition se déroulera à l’hôtel de ville du 8 au 13 octobre. Pour plus d’information : Didier Bonnot 06 80 94 15 72 atarve. free.fr ARNAUD MERCIER ACTUS Faites une promenade artistique ! Le château de Versailles vient de créer une nouvelle marque en épicerie fine déclinée en trois gammes : Jardin royal, pour les fruits et légumes d’autrefois, Gourmandises de la Reine, pour les sucreries et Plaisir du Roi, pour des produits à base de foie gras et de truffes du Périgord. Château de Versailles – Epicerie Fine est le fruit d’une collaboration entre le château d’une part, et la société « Oh ! Légumes Oubliés », société Girondine spécialisée dans les produits gastronomiques depuis plus de trois décennies. Pour en savoir plus : www.chateauversaillesepiceriefine. com Une nouvelle marque : Château de Versailles – Epicerie Fine Le Nôtre à l’honneur à la fête d’automne des antiquaires Année André Le Nôtre oblige, quatre espaces seront aménagés dans l’esprit des jardins de Louis XIV lors de la fête d’automne des antiquaires versaillais. Plus largement, le thème de cette année sera : « Aujourd’hui, Versailles vous est conté ». Les galeristes vous feront découvrir à cette occasion des pièces exceptionnelles comme une chaise à porteur du XVIIIème siècle ou des bijoux de joaillerie créés en 2007 et 2008. Date de l’évènement : 11,12 et 13 octobre 2013. Lieu : Quartier des antiquaires & Galeries d’art de Versailles - Passage de la Geôle - rue du Bailliage 10 rue Rameau à Versailles. VERSAILLES+ N67.indd 2 08/10/13 18:52 est édité par la SARL de presse Versailles + au capital de 5 000 €, 6 bis, rue de la Paroisse, 78000 Versailles, ayant pour principal actionnaire Jean-Baptiste Giraud SIRET 498 062 041 00013 Fondateurs : Versailles Press Club et Versailles Club d’Affaires www.versaillesplus.fr RÉDACTION DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET DE LA RÉDACTION Jean-Baptiste Giraud RÉDACTEUR EN CHEF Michel Garibal Pour écrire à la rédaction redaction@versaillesplus.fr PUBLICITÉ Delphine de Villeneuve 06 50 47 72 12 publicite@versaillesplus.fr CRÉATION GRAPHIQUE Bertrand Grousset DIFFUSION Cibleo diffusion@versaillesplus.fr ABONNEMENT Abonnement : 15 € / an abonnement@versaillesplus.fr Prix au numéro 1,5 € Numéro de commission paritaire en cours. Dépôt légal à parution. Tous droits de reproduction réservés. Imprimé par Rotimpres. 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Aujourd’hui, on peut se demander si l’irruption de Le Nôtre dans le paysage contemporain ne va pas quelque peu éclipser (momentanément) dans l’imagination populaire son maître, le Roi Soleil, qui avait su repérer ses talents exceptionnels en lui confiant la tâche de remodeler le domaine de Versailles, sans parler des responsabilités qu’il lui avait confiées dans d’autres domaines vitaux. L’oeuvre de cet homme discret était à ce point entrée dans l’univers collectif qu’elle en avait été banalisée. Mais grâce aux découvertes mises en lumière avec le travail de bénédictin de Patricia Bouchenot- Déchin, on prend mieux conscience de l’actualité du génie d’André Le Nôtre, bien au-delà du rôle de jardinier dans lequel certains ont voulu l’enfermer. Son modernisme prend toute sa valeur avec la formidable irruption de la nature dans les sociétés contemporaines. Jamais son influence n’a été aussi grande, à l’heure où les Français s’adonnent avec frénésie aux plaisirs de la terre, où les plantes sont devenues des objets culte que l’on s’échange et même parfois que l’on dérobe lorsqu’elles sont trop recherchées. Avec ses grands espaces, Versailles représente aujourd’hui selon son maire, François de Mazières,» le parfait mariage entre la ville et la nature ». Elle reste marquée par l’habillage qui lui avait été dévolu à l’époque ; elle continue de porter l’héritage de Le Nôtre, en conservant ses idées maîtresses, (en abandonnant par exemple l’usage des pesticides), en les faisant évoluer, en les enrichissant pour donner à la cité un charme supplémentaire. Depuis quelques années la ville est devenue un véritable laboratoire avec les écoles du paysage et d’architecture, ainsi que le pôle national de recherche végétale. Pour faciliter la circulation, des couloirs urbains paysagers ont été dessinés, en abattant certains murs, ou en transformant des ruelles en passerelles avenantes. Les Versaillais retrouvent le goût des jardins qui se multiplient. On voit ainsi renaître des habitudes qui avaient disparu puisqu’il était bien connu que les douairières d’antan échangeaient déjà à l’heure du thé non seulement les informations à une époque où la télévision n’existait pas, mais aussi les boutures qui faisaient de leur jardin derrière les murs de leurs maisons bourgeoises de petits temples floraux qui rivalisaient les uns avec les autres. Les temps ont changé, les jardins s’affichent désormais dans la rue. Mais ce rôle dévolu à la nature représente aussi un enrichissement pour la cité. Il facilite ce que le maire appelle « la circulation douce » entre les quartiers et favorise ainsi le commerce ; il multiplie les espaces voués à la chlorophylle et apporte un plus à la santé de ses habitants. Il confère à la cité un pouvoir d’attraction supplémentaire, attirant des nouveaux venus pour y prendre racine, comme le démontre un témoignage publié dans ce numéro. Bref, il faut remercier André Le Nôtre d’avoir su préparer Versailles à assumer un destin hors du commun. MICHEL GARIBAL La Lenôtremania VERSAILLES+ N67.indd 3 08/10/13 18:52 4 CITÉ +Décidément, la cité royale suscite les vocations artistiques. Outre les Air et autres Phoénix, d’autres groupes de rock tentent régulièrement leur chance de devenir un jour célèbres… Tel n’est sans doute pas le pari de Monastère amer qui a choisi tout au contraire l’autodérision, ou en franglais l’auto-bashing. Son dernier « single » de rap - tout en en revendiquant la paternité du « genre musical » pour le XVIIe siècle et la Cour du roi Soleil - propose, rien de moins, un retour à la monarchie ! Extrait du début de la chanson : « 78-Versailles je crois bien que la France s’est trompée de capitale - sans Martin Luther mais avec le King - je rêve qu’à nouveau le Roi Soleil brille - et je veux voir ce rêve se réaliser - que le château de Versailles remplace l’Elysée - donc désolé moi je vais pas voter - je veux pas d’un président - mais d’un retour à la royauté » Vive la Police ! Le clip, mis en ligne miseptembre sur Internet, et qui au moment de la rédaction de cet article voyait son nombre de vues (12 000) progresser gentiment, a tout d’un clip de pros : costumes, maquillage, rythme et musique, montage, on croirait voir un clip de MC Solaar. Sauf qu’ici, les stars sont MC Tron Vert et Oxmo K-Pucino. Monastère amer ou le Versailles auto-bashing “C’est le hip hop de Versailles / Le hip hop du West side VERSAILLES+ N67.indd 4 08/10/13 18:52 5 Pourquoi avoir choisi de défendre ainsi la monarchie ? Ils s’en expliquent sur leur site web « En Europe, des bébés royaux naissent un peu partout ; la galette des rois, les Prince de Lu et les Royal Cheese connaissent une recrudescence certaine chaque année. En Colombie, les FARC s’initient au tir au mousquet ; même au Brésil, les footballeurs brésiliens adoptent peu à peu la mode versaillaise en portant serretêtes, chaussettes longues en soie, chaussures à boucles et couronnes de dentiste ». Mais comme souvent dans les histoires de versaillais starisés, MC Tron Vert et Oxmo K-Pucino ne sont que des banlieusards de la cité royale. Des Viroflaysiens, pour dire ! On leur pardonnera ainsi qu’à leurs amis qui ont participé au tournage du clip, une bonne cinquantaine, dans lesquels ont reconnaît quelques jeunes versaillais et versaillaises… Autorisation parentale accordée ? Mathias et Hugo Savary ont en tout cas muri leur projet de rap décalé, né en 2012, joué en « live » sue scène en fin d’année dernière, puis finalement mis en images pendant l’été 2013 et en ligne donc le 20 septembre. Ils espèrent maintenant être repérés par un producteur ou une maison de disques, et pourquoi pas, jouer à Versailles, au Château, entre deux spectacles équestres » Message transmis ! Site web : www.monastereamer.com JEANBAPTISTE GIRAUD “Dans ma cité quand on mange un Mac Donald On dit le bénédicité oui on respecte la morale” “Dans ma cité résidence pavillonnaire Là où c’est dur d’exister si t’es pas millionnaire ” VERSAILLES+ N67.indd 5 08/10/13 18:52 6 E Prix ou Service ? Avec VPàt Immo, prenez les deux ! Que voulez-vous dire ? Nous considérons que la « quantité » de travail est la même pour vendre un appartement évalué à 300 000 € ou à 700 000 €. C’est pourquoi nous pratiquons des honoraires forfaitaires en fonction du type de bien, sachant que le service apporté par notre société est strictement identique. Ainsi, nos honoraires sont les suivants : Pour un studio : 5 500 €, Pour un appartement : 8 500 €, Pour une maison : 14 000 €. Avec votre approche, les transactions de particuliers à particuliers devraient donc diminuer ? Plus de la moitié des transactions ventes échappe au réseau des agences immobilières. Les enquêtes de satisfaction menées en France indiquent que la qualité du service et le montant des honoraires pratiqués par un bon nombre d’agences immobilières encouragent beaucoup de particuliers à vendre eux-mêmes leur bien. La qualité de notre relation Client est fondée sur l’écoute, le conseil, le suivi qui font souvent défaut ; et la réactivité nécessaire à réduire les délais de vente au maximum, conjuguées à l’application de nos honoraires doivent encourager les propriétaires vendeurs à utiliser nos services. Dans un marché où aujourd’hui les vendeurs et les acheteurs s’observent, la transaction en sera plus rapide d’autant qu’auprès de nous, notre rémunération se fera au « juste » prix. Mais vos services en matière de transactions ventes, c’est quoi ? Le premier service incontournable est l’estimation de la valeur du bien. L’estimation du bien la plus proche du prix du marché est un facteur de réduction des délais de vente. Les autres services que nous apportons sont les suivants : Réalisation du dossier de vente composé des différents diagnostics obligatoires – titre de propriété – procèsverbaux des assemblées de copropriétaires – charges de copropriétés – prises de photos du bien…, Conception et diffusion de l’annonce de vente sur les différents supports utilisés par notre société, Réception des acheteurs potentiels, visite du bien à vendre, étude des propositions des offres des acheteurs et de leur solvabilité ; et fixation du prix définitif déterminé par le vendeur et l’acquéreur, Accompagnement juridique : rédaction du compromis de vente – suivi du dossier jusqu’à l’acte notarié. Nous accompagnons nos Clients de l’estimation du bien jusqu’à la signature notariée. Rappelez-nous les autres activités de VPàt Immo Notre champ de compétences couvre les activités suivantes : la gérance locative, la location meublée, le syndic d’immeubles, le démembrement de propriété et le viager. Nos Clients qui recourent à ces services bénéficient d’honoraires forfaitaires. Prix ou Service ? Avec VPàt Immo, prenez les deux ! VPàt Immo Versailles Pied à Terre 19, rue de l’Orangerie 3A, rue Pétigny 78 000 Versailles Tél. : 01 39 02 05 63 www.vpatimmo.fr PUBLIREPORTAGE CITÉ VERSAILLES+ N67.indd 6 08/10/13 18:52 7 PEOPLE ++Il vient de poser ses valises à Versailles au terme d’une longue existence essentiellement consacrée à subvenir aux besoins des pays en développement. Et rien ne destinait cet homme du secteur public à prendre sa retraite dans la ville du Roi soleil. Il n’y possède aucune attache familiale et il a passé 33 ans à l’étranger pour exercer ses activités. C’est pourtant un choix délibéré qui l’a guidé, avec une vision prémonitoire puisqu’il a pu trouver pratiquement du jour au lendemain l’appartement dont il rêvait à la lisière du parc. Edouard Danjoy est né au Maroc, où son père, ingénieur des mines dirigeait l’office chérifien des phosphates. Les horizons de son enfance ont joué un rôle capital dans son goût pour l’international, au cours de son cursus universitaire à la Sorbonne et à l’institut d’Etudes du Développement Economique et Social avec un service militaire accompli dans la coopération au Gabon. Un sens inné de l’humain et un goût pour la formation des hommes l’ont dès le départ éloigné des schémas théoriques et abstraits pour se consacrer à des tâches pratiques. Ainsi, l’une de ses premières expériences a consisté à diriger une menuiserie industrielle à Libreville. Autre initiative très concrète quelques années plus tard : de retour en France, il devient secrétaire général d’une association gérant des logements pour travailleurs migrants à Orléans. Mais l’appel du grand large est le plus fort. Il veut se consacrer aux pays neufs qui découvrent la croissance et s’attacher à la formation des hommes. Il rejoint ainsi en 1980 l’AFD, l’Agence Française de Développement, l’opérateur pivot de la France pour l’aide publique à l’extérieur du territoire, qui agit dans une cinquantaine de pays avec en priorité l’Afrique subsaharienne et les départements et territoires d’outre-mer. Alors commence pour lui une carrière qui le conduit à ouvrir des bureaux de l’agence à Casablanca au Maroc, puis à Nairobi, au Kenya, avec une action qui s’étend au Ruanda, au Burundi et à la Tanzanie, ensuite l’Afrique du Sud avec compétence sur le Botswana et la Namibie. La variété des territoires et des populations le comble. Mais il ne veut pas achever son itinéraire planétaire sans découvrir le continent qui a le vent en poupe, l’Asie. Il quitte ainsi l’Afrique pour passer les sept dernières années de sa carrière au Vietnam puis en Chine à Pékin. Après un tel palmarès et un cheminement ininterrompu dans le vaste monde, il s’interroge sur le lieu de sa retraite. Les images des lieux séduisants s’entrechoquent. Il songe sérieusement au Maroc, son pays de naissance, mais aussi à l’Afrique du sud, dont l’évolution le fascine. Et finalement, en plein accord avec sa femme il fait un choix qui surprend une bonne partie de son entourage, celui de Versailles. Une décision raisonnée dont il se félicite chaque jour. Depuis un an, il sillonne les allées du parc à bicyclette au moins un jour sur deux et effectue de longues promenades à pied dans la ville. Et il est heureux « d’avoir planté sa tente dans cette ville provinciale, à taille humaine, avec Paris à côté, qui constitue un complément indispensable, sans offrir la même qualité de vie.». Edouard Danjoy est particulièrement laudatif devant cette cité bien organisée, avec une grande variété de commerces. Elle dispose d’un réseau de bus dont l’abondance et l’exactitude le surprennent, au point qu’il n’a pas besoin de voiture pour circuler en ville. A pied ou en deux roues, il apprécie son environnement végétal exceptionnel, avec l’impression d’être perpétuellement dans un jardin. Autre découverte de notre jeune retraité : la vie associative connaît un essor peu commun en offrant une richesse d’informations et de possibilités d’études dans tous les domaines du savoir, depuis l’université inter-âge qui rassemble chaque jour des centaines d’auditeurs jusqu’à l’atelier numérique, ouvert récemment, qui décrypte les mystères d’internet. Et paradoxalement, Edouard Danjoy n’a pas perdu en adoptant Versailles, ce goût de l’international qui a marqué toute son existence. Au contraire. « Le monde est omniprésent souligne-t-il. J’ai retrouvé ici les réseaux côtoyés toute ma vie de ceux qui avaient choisi d’oeuvrer à l’étranger : un grand nombre d’anciens expatriés de mes amis y ont découvert ce havre bienfaisant pour leur retraite. Ils ont pesé d’un grand poids dans mon choix personnel et celui de mon épouse ». Et il retrouve dans ses promenades au château et dans le parc cet univers qu’il n’a cessé de fréquenter : il avoue d’ailleurs aborder souvent des asiatiques ou des africains en visite et nourrir des conversations avec eux comme s’il était dans leur propre pays en évoquant des souvenirs de lieux qui demeurent familiers. Cela ne l’empêche pas de s’intéresser aussi de près aux versaillais. »Une partie de la population vit sur elle-même, loin des préoccupations mondialistes, avec des poches sociales relativement fermées » constate-t-il. Toujours curieux des êtres et des peuples, il a envie d’ouvrir ces dernières pour en connaître les motivations et peut-être avoir l’occasion de jouer un rôle dans la cité maintenant qu’il est disponible, Il est devenu un auditeur assidu des séances du conseil municipal depuis son arrivée et entend bien mettre ses talents et son expérience au service de ses nouveaux compatriotes. MICHEL GARIBAL Edouard Danjoy Où comment une carrière à l’étranger peut conduire à Versailles VERSAILLES+ N67.indd 7 08/10/13 18:52 8 HISTOIRE +En cette rentrée où la réforme de l’école est au goût du jour au gouvernement, il est bon de rappeler que l’enseignement n’a pas toujours été l’apanage de la "Républiquelaïque- gratuite-et-obligatoire", et que les Rois de France, secondés par l’Eglise s’en sont largement préoccupés. Alors que Versailles n’était encore qu’un village, le Roi Louis XIII s’était soucié d’y installer un maître d’école. Le projet qui prévoyait un legs de 3000 livres n’avait pu être exécuté qu’en 1647, après la mort du Roi. Le cardinal Mazarin, exécuteur testamentaire, avait fait acheter une maison à Versailles et des vignes au Chesnay dont le revenu devait servir à faire vivre un maître d’école. Pour exercer son métier, ce dernier devait obtenir un certificat de capacité du curé de Versailles et avoir l’autorisation de l’intendant de la ville. Il tenait l’école paroissiale pour les garçons et une jeune femme s’occupait des filles. En parallèle, des "maîtres écrivains" se transformaient parfois en maître d’école au grand dam des officiels qui se plaignaient au bailli de concurrence déloyale. Les soeurs de Saint-Vincent de Paul, installées à Versailles par la volonté de Louis XIV, instruisaient les jeunes filles pauvres dans leurs maisons de la rue de la Paroisse et du quartier du Parc aux Cerf. Dès le début du XVIIIème siècle, les frères des Ecoles Chrétiennes avaient également une école rue des Bourdonnais dans le quartier Saint-Louis pour instruire les petits enfants. Lorsque le fils du Régent, le duc d’Orléans, donna aux frères une rente de plus de 3000 livres pour l’entretien de quatre professeurs qu’il nommerait, ils ouvrirent un petit collège d’enseignement secondaire qui prit le nom de Collège d’Orléans. Après la mort de ce dernier, le curé de Notre-Dame, qui était l’administrateur principal du collège, augmenta jusqu’à sept le nombre des professeurs auxquels il joignit quatre maîtres de quartier pour veiller sur les pensionnaires. Le duc d’Orléans avait également accordé des terrains qui lui appartenaient entre l’église Saint-Julien (située un peu à l’ouest de la rue Sainte-Geneviève) et l’église Notre-Dame, pour construire des bâtiments nouveaux. Le collège était placé sous la haute direction de l’archevêque de Paris. Le curé de Notre-Dame en dirigeait l’administration, aidé par un professeur, sousprincipal ou procureur. Les professeurs qui avaient reçu la tonsure, enseignaient le latin, le français, l’histoire, la géographie, la religion, la littérature, les sciences physiques etc. Les cours étaient gratuits pour les externes de la ville; eh oui la République n’a rien inventé; seuls les internes payaient une pension. Le collège abritait, en 1789, 150 externes et 70 internes; mais les locaux restaient exigus, et les professeurs pas assez nombreux...rien de nouveau ! Le Collège se trouvait à la gauche de l’église Notre-Dame, dans l’actuelle rue Sainte- Geneviève (numéros 3 à 7), qui n’était alors qu’un simple passage; lorsque ce dernier fut transformé en rue, "il fallut amputer la cour des frères et celle des enfants de choeur, et détruire certains bâtiments sur lequel butait le passage". Le Collège s’étendait derrière les maisons construites rue de la Paroisse et était prolongé par le cimetière avant que celui-ci ne fut transféré rue des Missionnaires en 1777. En 1791, le Collège d’Orléans devint collège municipal, mais fut complètement abandonné en 1794; rattaché à l’Université en 1808, les bâtiments furent vendus en 1827 et divisés en lots pour être transformés en habitations. Les filles étaient prises en charge par les chanoinesses de Saint-Augustin au couvent de la Reine, l’actuel lycée Hoche (cf V+n°0). C’est la reine Marie Leczinska, épouse de Louis XV, qui avait voulu créer à Versailles une maison d’éducation pour les jeunes filles de condition modeste et qui avait fait construire, par l’architecte lorrain Richard Mique, un couvent à l’emplacement de l’ancien château de Clagny. L’ENSEIGNEMENT SOUS L’ANCIEN REGIME A VERSAILLES VERSAILLES+ N67.indd 8 08/10/13 18:52 9 +Saviez-vous que la rue Montbauron avait d’abord été prévue par Louis XIV comme une large avenue plantée de quatre rangées d’arbres, joignant l’avenue de Saint-Cloud et l’avenue de Sceaux ? Les trois avenues auraient formé un triangle sur le plan prévu par le Roi, et l’avenue de Montbauron aurait fermé la cité royale. De cette future avenue, qui n’était encore qu’une impasse reliant l’extrémité de l’actuelle rue Jouvencel à l’avenue de Saint- Cloud, partaient déjà les trois rues que nous connaissons aujourd’hui (rue Saint-Simon, ancienne rue des Coches, rue Philippe de Dangeau, ancienne rue du Bel-Air, et rue de Jouvencel, ancienne rue du Chenil). Mais ce quartier, nommé Bel-Air à l’époque, avait mauvaise réputation et contribua à l’abandon du projet de quatrième avenue; on retrouve encore cependant, sur une vue panoramique de 1712, c’est à dire à la fin du règne de Louis XIV, le dessin de la grande avenue transversale plantée d’arbres. En fait, la rue ne fut réalisée que vers 1740, date à laquelle Louis XV donna une bande de terrain entre les deux avenues de Saint-Cloud et de Paris, à Gabriel, contrôleur des Bâtiments et à Mallet l’entrepreneur de ses petits appartements. De la rue du Montboron partait l’impasse du même nom (actuelle impasse du docteur Wapler) qui aboutissait aux deux réservoirs construits en 1685 sur l’ordre de Louvois, et qui recueillaient l’eau des étangs supérieurs et aussi ceux de la Seine, après la construction de la Machine de Marly (cf V+n°25). Ils devaient à l’origine comporter quatre bassins d’une capacité chacun de 58 000m3, groupés autour d’un bassin central; mais les deux bassins qui auraient du se trouver à l’emplacement du complexe sportif, ne furent pas réalisés. L’origine du nom se trouve dans des archives du XIVeme siècle : butte Montbouron, Montbaron, au pied de laquelle est tracée la rue; la seconde partie du nom représenterait le nom ou le surnom d’un ancien propriétaire. La rue changea plusieurs fois de dénomination et s’appela d’abord rue de la Butte ou de la Butte-Montboron, puis devint rue de Montboron avant de prendre définitivement l’orthographe Montbauron au XIXème siècle. BD E.et M. HOUTH, Versailles aux 3 visages, ed. Lefebvre, pp. 45,160; M-A DE HELLE, Le Vieux-Versailles, ed. Lefebvre, t.1, pp. 240-241; J. LAGNY, Versailles ses rues, le quartier Notre-Dame, ed. d’Art Lys,Versailles 1992, p.86. Le saviez-vous La rue Montbauron Il fut inauguré en 1772. Les religieuses occupaient le côté droit du couvent, et les pensionnaires le côté gauche. Ces dernières payaient leur pension, et les externes recevaient un enseignement gratuit. On les initiait au catéchisme, à la lecture, à l’écriture et au compte par "jets" (avec des jetons). En 1790 il y avait 500 externes et 60 pensionnaires. En plus de ces deux institutions, les Frères de la Doctrine Chrétienne et les Soeurs de Saint-Vincent de Paul (toujours présentes et dévouées) apprenaient à lire et à écrire aux indigents, à raison de deux écoles par quartier : pour le quartier Notre-Dame, une école de garçons, rue Neuve- Notre-Dame et une école de filles, rue de la Paroisse. Pour le quartier Saint-Louis, une école de garçons et une école de filles rue des Bourdonnais. A Montreuil, un maître recevait du Roi jusqu’en 1792, 150 livres pour enseigner gratuitement à 12 enfants pauvres. En marge de ces établissements officiels, de nombreux professeurs privés donnaient des cours payants dont les programmes étaient plus variés. Un certain Fresneau, rue de Satory, novateur en pédagogie, "instituteur de l’Académie des Enfants", faisait dispenser des cours de danse, de musique, d’écriture aux jeunes filles; il préconisait une étude concrète de l’histoire et de la mythologie dans les jardins du château, et éditait des brochures pour en faciliter la compréhension. Pour les jeunes gens le choix était vaste: cours de langues classiques dans le quartier Saint-Louis, étude du français, des langues vivantes, de l’arithmétique dans le quartier Notre-dame, rue Neuve ou rue de la Paroisse, dispensés par des particuliers. Certains de ces maîtres tenaient des pensions, comme "M. Dupuis, maître de dessein (sic) des pages de Monsieur" , impasse des gendarmes qui enseignait " l’architecture civile et militaire, les mathématiques, la fortification, la carte, la coupe des pierres, le lever des plans sur le terrain, la perspective et la figure." Le plus célèbre de ces maîtres d’école, fut Antoine-Joseph Gorsas. Installé à Versailles dans les années 1780, d’abord rue de la Paroisse, puis dans le quartier Saint-Louis, l’almanach de Versailles fit bientôt l’éloge de son établissement où l’on enseignait, en plus des matières traditionnelles, la danse, trois langues étrangères, des exercices militaires, de l’escrime; il avait comme protecteur le ministre de la guerre, le Prince de Montbarey. Les fils de gens attachés à la Cour, de commis de bureaux suivaient ses cours dont les prix élevés se justifiaient en raison de la qualité et de la diversité de l’enseignement. Antoine Gorsas, s’enflamma pour les idées nouvelles et, après avoir fait fortune grâce à la noblesse de la Cour, lança "le Courrier de Versailles" en 1787, journal qui, par son compte-rendu tendancieux du banquet des Gardes du Corps, dans la salle de l’Opéra, fut en partie à l’origine des journées des 5 et 6 octobre 1789, au cours desquelles la famille royale dut quitter Versailles et s’installer à Paris. Il devint député de Seine-et-Oise à la Convention, se rallia au Girondins et mourut sur l’échafaud en 1793.B. DESCHARD Sources : J. LAGNY, Versailles ses rues, le quartier Notre- Dame, p.180, ed. Art Lys E. et M. HOUTH, Versailles aux 3 visages, ed. Lefèvre, 1980, pp. 283, 350-354, 407-410 VERSAILLES+ N67.indd 9 08/10/13 18:52 +Au contraire de bien des rues de Versailles dont les noms ont pour fonction d’honorer les figures aristocratique ou bourgeoise de la ville, la rue des Chantiers tire son nom de simples entrepôts de bois qu’ on appelait « chantiers » à une époque où le bois était une nécessité quotidienne. Il était la seule source de chauffage et la ville en pleine expansion l’utilisait en énormes quantités Lorsque Louis XIV décide de s’installer à Versailles, son plan d’urbanisme avec ses trois grandes avenues en trident a pour conséquence de démanteler complètement les ancienne routes et cheminements ancestraux. Les anciens accès aux villages de Buc et Jouy sont détruits. Auparavant la route de Jouy était issue de la grande route de Paris qui passait par Sèvres et Vaugirard. La bifurcation vers la Boulie et Jouy se situait à peu près à hauteur de notre actuelle gare Rive-Gauche. Tous les anciens chemins et routes sont démantelés par la construction de ces immenses avenues et par les hôtels particuliers qui les bordent. Normalement l’avenue de Sceaux aurait dû devenir l’accès privilégié pour se rendre à Jouy mais surtout à Fontainebleau où le Roi et la Cour se rendent plusieurs fois par an. Malheureusement l’avenue n’est pas terminée. Le décalage entre la place d’armes, qui a été réhaussée, et le début de l’avenue est tel qu’il faut y construire une rampe que seuls les charrois peuvent franchir en installant à coté un escalier pour les piétons. De plus le roi en a fermé l’extrémité en faisant construire les réservoirs Gobert. Enfin l’Hôtel de Conti a installé ses jardins et ses dépendances à l’emplacement de l’ancienne bifurcation du chemin de Jouy. En raison de ces contraintes, les versaillais finissent par utiliser l’avenue de Paris en contournant les dépendances de l’Hôtel de Conti pour retrouver les anciens chemins de Jouy et Buc. C’est aussi la voie que prennent le Roi et la Cour chaque fois qu’ils se rendent à Fontainebleau. Et c’est derrière ces dépendances que s’installent les chantiers et entrepôts de boisindispensables à la ville. A la fin du règne, l’ancienne route de Jouy devenuela « Route de Fontainebleau par Sceaux et Choisy »est tracée mais s’encombre de masures et auberges installées au petit bonheur la chance et qui empiètent sur la voie.Quand Louis XV s’installe à Versailles, il entreprend de débarrasser la route de ces baraques. En 1734, il décide de doter la ville de barrières et de péages à hauteur de la nouvelle rue de Noailles. Cette première portion de la route depuis l’avenue de Paris est baptisée la rue des Chantiers, nom que les versaillais lui donnait depuis des décennies, lorsqu’ils allaient « aux Chantiers ». HISTOIRE LA RUE DES CHANTIERS Au contraire de bien des rues de Versailles dont les noms ont pour fonction d’honorer les figures aristocratique ou bourgeoise de la ville, la rue des Chantiers tire son nom de simples entrepôts de bois. VERSAILLES+ N67.indd 10 08/10/13 18:52 11 Peu de temps après, Louis XV fait construire pour son fils, le dauphin, un grand chenil entre la rue de Noailles et la rue des Tuyaux qui s’appellera jusqu’à la Révolution la rue de Chenil-Dauphin. Au-delà elle reste toujours la route de Fontainebleau.A la Révolution, les barrières d’octroi, sont supprimées au nom de la justice et de l’égalité, mais bientôt rétablies sous le Directoire car c’était la seule source de revenus des communes. L’Octroi est alors déplacé à hauteur de notre actuelle rue Albert-Sarraut. Pendant tout le dix-neuvième siècle, la rue des Chantiers s’étend alors de l’avenue de Paris jusqu’au nouvel octroi. C’est à cette limite de la ville que sont installés à chaque exécutionles bois de la guillotine à partir du moment où il fut décidé que les exécutions se feraient hors de la ville. Depuis le 18e siècle, le quartier reste à bien des égards une dépendance de la paroisse de Montreuil. En 1844, la ville accède à la demande des habitants en construisant l’église sainte Elisabeth de Hongrie en utilisant le legs de l’Abbé Rousseau. Inaugurée en 1850, elle dote le quartier d’un centre et d’une autonomie au moins religieuse.Autour se bâtiront les écoles qui manquaient au quartier. Parallèlement le chemin de fer arrive à Versailles.C’est en juillet 1849 qu’est inauguré par le prince-président Louis Napoléon la halte-stationde Chartres sur la ligne des chemins de fer de l’Ouest. Mais très vite le trafic de la gare s’amplifie et les versaillais se l’approprient pour aller travailler à Paris. Les banlieusards sont nés. Et comme ils prennent la rue des Chantiers pour s’y rendre,ils l’appellent spontanément la gare des Chantiers. Là encore c’est la population qui lui donne son nom. Vox populi, vox dei. Le nom va lui rester et finira par donner son nom à tout le quartier à la fin du siècle. Dernier avatar de la rue des Chantiers : En 1935 la municipalité modifie le nom de certaines rues. L’ancienne rue des Chantiers est alors coupée en deux. La première partie, de l’avenue de Paris jusqu’à la rue Benjamin- Franklin, est nommée Rue des Etats-Généraux en hommage aux Menus-Plaisirs et aux évènements qui donnèrent naissance à la Révolution. La seconde partie jusqu’à la rue Albert-Sarraut, la plus proche de la gare, reste la rue des Chantiers. Cette modification conforte ainsi dans l’esprit des versaillais le lien entre la rue, la gare et le quartier. Pour nombre d’entre eux le nom des « Chantiers » n’évoquera plus que la gare. Curieux destin pour cette rue. Elle naquit de la nécessité de se chauffer, empruntant un bout de la route de Fontainebleau pour atteindre ces chantiers de bois indispensables à la population. Ce n’est que sous Louis XV qu’elle devient « rue des Chantiers » officialisant la dénomination que lui donnait la population depuis un siècle. Un siècle plus tard, c’est la rue qui donne son nom à la nouvelle gare, puis la gare qui donne son nom à tout un quartier, occultant ainsi les origines laborieuses de l’ancien faubourg développé autour de ses entrepôts de bois. DR. CLAUDE SENTILHES Auteur du livre : LES CHANTIERS DE VERSAILLES. La grande histoire d’un quartier méconnu. Comité de sauvegarde Versailles- Chantiers. Ed. Terra Mare. VERSAILLES+ N67.indd 11 08/10/13 18:52 12 +En 1777 la Gazette de France titrait : « Leurs majestés ont paru voir ce modèle avec plaisir et s’intéressent au succès de cet édifice », ceci après la présentation de la maquette du futur théâtre versaillais, le Montansier. C’est le 18 novembre 1777 que Louis XVI et Marie-Antoinette vont l’inaugurer. Marguerite Brunet, dite « La Montansier » poursuit ainsi sa carrière de directrice de théâtre et s’emploie à dénicher de nouveaux talents. Le théâtre Montansier est aujourd’hui un théâtre municipal, c’est donc la mairie qui décide de sa direction. Après (plus près de nous !) Marcelle Tassencourt, Francis Perrin et Jean-Daniel Laval, c’est au tour de Geneviève Dichamp et Frédéric Franck de codiriger ce lieu mythique puisque leur candidature a été retenue. Après un été bien rempli, en effet les codirecteurs ont pris leurs fonctions le 1er juin et ont donc mis en place la programmation 2013/2014, ces deux nouvelles personnalités marquantes de la vie culturelle versaillaise acceptent de se livrer. Juriste de formation, Geneviève Dichamp a toujours travaillé dans le domaine culturel. Versailles ne lui est pas inconnue, loin de là, elle se souvient avec amusement de sa première émotion théâtrale à DOSSIER Théatre Montansier Deux nouveaux directeurs aux commandes. Mais qui sont-ils ? Pour Versailles Plus, Geneviève Dichamp et Frédéric Franck évoquent leurs expériences, leurs volontés, leurs choix, bref la passion du théâtre qui les anime ! VERSAILLES+ N67.indd 12 08/10/13 18:52 13 l'âge de 6 ans lorsque sa grandmère, versaillaise, l'emmène au théâtre Montansier voir « Les Fourberies de Scapin » ! Depuis la passion du théâtre ne l'a plus quittée. Actuellement directrice de la programmation du théâtre Alexandre Dumas à Saint Germain en Laye, Geneviève a aussi collaboré pendant 7 ans à la cérémonie des Molière ainsi qu’à sa création. Elle s’occupe aussi d’une société de conseils : « Culture sur Mesure ». Dans la famille de Frédéric Franck, le théâtre est une tradition bien ancrée. Son père, Pierre Franck, est directeur de théâtre et metteur en scène. Quant à Frédéric, il organise depuis 30 ans des tournées théâtrales, il se dit « tourneur ». En 2001 il crée sa propre société de diffusion : « SIC », (scène indépendante contemporaine). Actuellement Frédéric Franck dirige le théâtre de L'Oeuvre, selon lui : « il ne faut pas rester plus de 10 ans à la tête d’un théâtre, faire tourner, transmettre permet de le faire évoluer et évite de se répéter ». L’idée de la candidature conjointe de Geneviève Dichamp et Frédéric Franck est venue naturellement à l’esprit de Geneviève. « En effet, il se connaissent depuis longtemps de par leur profession respective et il y a toujours eu entre eux un dialogue franc et libre », souligne-elle. Ils ont des réflexions communes sur le théâtre et se positionnent sur la même « longueur d'ondes ». Forts de cette entente, ils décident donc d'unir leurs compétences et se proposent ainsi à la succession de Jean-Daniel Laval. Aujourd'hui c’est la 36 ème direction depuis celle de La Montansier. Les deux personnalités ont la volonté commune d'être des « passeurs, des animateurs, des découvreurs de talents ». A l'heure actuelle c'est la seule codirection existant en France, précisent-ils. Grâce à cette union de deux énergies et de deux expériences, l'une dans le théâtre public pour Geneviève Dichamp, l'autre dans le théâtre privé pour Frédéric Franck, deux cultures différentes vont pouvoir coexister, se compléter et permettre une synthèse entre la création et l'accueil de spectacles. « Nous souhaitons n'oublier personne dans notre programmation, tant le classique que les créations inédites, les spectacles pour enfants, la chanson française, les spectacles parisiens etc ». « Nos mots d'ordre sont : générosité, diversité et création et nous préférons les grands artistes aux grands concepts », déclareront les deux directeurs lors de leur conférence de presse. « Le fait de ne pas avoir de compagnie hébergée (comme précédemment) permet une grande disponibilité, tant dans l'accueil des spectacles que dans les créations vouées ensuite à tourner, en privilégiant la qualité bien sûr. Nous avons, en effet, la volonté de renouveler l'offre culturelle et de faire rayonner Montansier hors des murs de Versailles. Ceci, notamment, grâce à l'instauration de partenariats avec de grands théâtres privés », précisent-ils. Servir Montansier en tenant compte de son histoire, c’est primordial; Frédéric Franck a d'ailleurs écrit à ce propos : « il faut apprendre à obéir aux murs que l'on habite, le lieu scénique est un élément du spectacle au même titre que le choix d'un acteur ou d'un éclairage », « Montansier ne sera pas un théâtre de recherches expérimentales ! », conclue Geneviève Dichamp. Il est bien sur impossible de citer tous les spectacles de la saison 2013/2014, l'idéal étant d'étudier attentivement le livret édité à cet effet. Voici tout de même un exemple de création, « Le Misanthrope », mis en scène par Michel Fau, avec entre autre Julie Depardieu en Célimène, prévu en janvier, « les décors et les costumes promettent d'être un grand choc » prévient Frédéric ! Le théâtre accueillera le 8 octobre « Demain il fera jour » de Montherlant avec Léa Drucker, la pièce au grand succès : « Race » avec Yvan Attal, se jouera le 7 novembre. Le chanteur Thomas Fersen, « Marie- Antoinette oblige ! » souligne Geneviève, présentera son nouvel album le 14 mars etc… Cette programmation est constituée de façon à satisfaire tous les goûts, tous les âges et toutes les bourses.... (45 minutes avant le spectacle les places au confort réduit sont vendues 5 euros!) et le magnifique foyer du théâtre à nouveau ouvert permettra de se rafraîchir et de se restaurer. Ainsi le public versaillais n'a désormais plus rien à envier au public parisien et peut user et abuser des spectacles vivants sans modération !V. ITHURBIDE Théâtre Montansier 13 rue des Réservoirs, 01 39 20 16 00 www.theatremontansier.com VERSAILLES+ N67.indd 13 08/10/13 18:52 14 La naissance des jardins des étangs Gobert Un voyage surprise pour les Versaillais DÉCOUVERTE +C’est sans doute l’une des plus belles et des plus ingénieuses réalisations récentes dans l’aménagement paysager de la cité royale. Elle va constituer en même temps un voyage surprise inédit pour les Versaillais, dont la plupart ne soupçonnaient même pas son existence. Certes le nom était connu parce qu’il figurait sur les plans de la cité. Mais on n’y voyait rien d’autre qu’un espace délaissé autour d’une butte ingrate. Aujourd’hui la magie a opéré sous la baguette du paysagiste Michel Desvigne, aménageur d’un espace de loisirs et de détente, qui ajoute ainsi un nouveau maillon à la chaîne déjà longue des jardins de Versailles. Au départ, on trouve une anomalie géographique à la configuration des lieux : une véritable barrière provoquée par le relief du bois des Gonards qui avait interrompu la réalisation du trident des trois avenues partant du château au niveau de l’avenue de Sceaux. Du moins ce lieu surélevé avait trouvé une vocation utile en abritant deux bassins de stockage des eaux pour alimenter les fontaines de la partie basse du château sous la houlette de l’intendant Thomas Gobert qui y a attaché son nom. Mais, à l’époque contemporaine, nombreux sont ceux qui souhaitaient faire disparaître cette verrue qui nuisait à l’harmonie dans le déploiement des grandes avenues. Les projets de désenclavement se sont multipliés au fil des ans, mais sans jamais connaître un dénouement positif. Les ambitions manifestées plus récemment autour de la gare des Chantiers, au demeurant mal perçues par la population n’ont fait que compliquer le dossier. Et c’est finalement la nouvelle stratégie développée par François de Mazières qui a permis de sortir de l’impasse. En appliquant des idées dépourvues d’arrière-pensées politiciennes pour faciliter la circulation entre les quartiers en ouvrant de nouveaux passages comme on l’a vu avec la cour des Senteurs, la rénovation Richaud ou les Mortemets. Ainsi le lieu désaffecté et à l’abandon pourra devenir l’un des plus fréquentés grâce à une transformation radicale. L’ancien étang carré a été réaménagé en jardin entouré d’arbres et pourvu d’un gigantesque banc sans dossier à circonvolutions de quatre vingt dix mètres de déroulé, superbe tache blanche sur un océan de verdure, où les promeneurs pourront se reposer agréablement en s’observant de loin sans se gêner comme s’ils étaient sur une agora verte. Une promenade haute à trois mètres sur un ancien mur historique offre une belle vue sur l’avenue de Sceaux et le Château depuis le belvédère installé sur la chambre des vannes. De nombreux aménagements complètent ce site avec des voies réservées aux piétons et aux cyclistes, l’installation d’un terrain multi-sport au pied du jardin. Indépendamment de son attrait comme espace de promenade, ce nouveau lieu présente un grand avantage, celui de créer une voie de passage entre le quartier Saint-Louis et la gare de Versailles-Chantiers, la deuxième de l’Ile de France, après celle de la Défense, avec 75 000 voyageurs par jour. Ainsi seront facilités les trajets, notamment pour ceux qui exercent leur activité en dehors de la ville, à travers des paysages bucoliques, à l’écart de la tumultueuse rue des Chantiers particulièrement encombrée. MG NB- Parmi les réalisations récentes rencontrant un grand succès, signalons le réaménagement du square Jean Houdon avec des jeux pour enfants, dont la fréquentation a fortement augmenté et dont le renouveau a été même utilisé comme argument pour faciliter la location d’un logement voisin. VERSAILLES+ N67.indd 14 08/10/13 18:52 VERSAILLES+ N67.indd 15 08/10/13 18:52 +Depuis le 10 septembre, le « Panier des familles » a commencé ses premières livraisons de produits frais des terroirs aux domiciles des Versaillais : produits frais, proximité et service de livraison. « Nous proposons aux familles de faire leur marché depuis chez eux » selon Eloi Renard, le nouveau chef d’entreprise. Cet ancien militaire, implanté avec sa famille depuis 6 ans à Saint Cyr l’Ecole, se lance dans une aventure qu’il souhaite faire partager. « L’idée est de proposer aux familles de réduire le temps souvent conséquent dédié aux courses ». Après inscription sur le site internet, le client concocte son propre panier à partir d’une large gamme de produits et celui-ci lui est livré dans la semaine. Le Panier des familles couvre 3 zones (Versailles, Saint Germain en BUSINESS Le terroir livré aux domiciles Versaillais 16 Des produits frais à domicile, c’est facile ! VERSAILLES+ N67.indd 16 08/10/13 18:52 17 Laye et Saint Cloud) du mardi au vendredi. « Chaque client a son jour de livraison en fonction de sa zone d’habitation. » La notion de choix est également très importante dans cette entreprise. Bousculer les habitudes alimentaires est hors de question. « Chaque foyer a son mode d’alimentation et les goûts varient d’une famille à l’autre, ce que nous tenons à respecter. ». Ni abonnement, montant minimum ou obligation d’achat, le client retrouve le plaisir de faire ses courses. Fruits, légumes, volailles, oeufs, viandes, pains, fromages, crèmerie, produits cidricoles, Retrouvez le Panier des familles sur www.78.lepanierdesfamilles.com vins … l’offre du Panier des familles est large. « Nos produits sont issus de l’agriculture raisonnée ou biologique ». Pour Eloi Renard, il ne suffit pas de simplifier la vie des familles encore faut-il proposer des produits sains, frais et d’origine connue. « Les habitants de la région parisienne aiment le terroir mais ils manquent de temps ; à nous de leur offrir une alternative ». Afin de répondre à tous les besoins, certains produits peuvent provenir de grossistes « mais la traçabilité pour ces produits est également un point d’honneur ». Des producteurs de la région d’Ile de France et d’autres terroirs (Normandie, Haute-Marne, Val de Loire…) fournissent le Panier des familles chaque semaine. « C’est une véritable découverte des qualités du travail de nos artisans que nous voulons faire partager à nos clients ». Sur le site de l’entreprise, chaque client peut voir la fiche biographique des producteurs du Panier des familles afin de découvrir un peu mieux ceux qu’ils ne voient jamais ou trop peu. Etre un trait d’union entre les producteurs et les clients est l’un des objectifs de l’entreprise. « A chaque saison, nos producteurs offrent des produits d’une richesse incroyable, il suffit simplement de le savoir et d’y avoir accès pour les (re)découvrir ». Damien Zeller de la boucherie Gaudin (Carré Notre Dame) est l’un des fournisseurs du Panier des familles. Attiré par le projet de l’entreprise, il a désiré s’y associer voyant dans ce partenariat « la possibilité d’élargir ma clientèle à des consommateurs attachées à l’économie raisonnée et aux produits de qualité mais qui n’ont pas le temps de se rendre au marché pour faire leurs courses ». Damien Zeller propose via le Panier des familles la viande de sa boucherie chaque semaine. Des rapports humains simples et directs sont le gage de réussite du projet du Panier des familles. « Etre à l’écoute des producteurs et des clients est essentiel pour nous » selon Flavien Nicolas, assistant et livreur de l’entreprise. Les livraisons se font de 17h30 à 20h30 du mardi au vendredi. « Nous souhaitons simplifier la vie aux familles ; ces horaires permettent à chacun de recevoir son panier après ses obligations. » « Les premières impressions des clients sont très encourageantes » selon Eloi Renard, « les raisons du choix du Panier des familles varient en fonction de chacun : produits de qualité, gain de temps, gamme variée, service de livraison chaleureux … ». Pour cette cliente du Panier des familles, son choix repose sur la simplification de ses courses et la qualité des produits : « j’apprécie vraiment de ne pas avoir à acheter les fruits et légumes au super marché, dans les courses, c’est le plus complexe à acheter. Il faut choisir, évaluer la qualité et les peser. Je trouve donc cela très appréciable de se faire livrer les fruits et légumes. Et en plus ils sont de bonne qualité. » Pour une autre cliente, le système de commande sur internet et de livraison à domicile sont des points très importants qui simplifient la vie au quotidien sans accroître le budget : « Ayant une famille nombreuse, l’approvisionnement en produits frais représente un certain volume et beaucoup de temps, grâce au Panier des Familles, je commande la veille et j’optimise le temps gagné pour d’autres activités. Le service de livraison et les produits sont de très bonne qualité, ce qui est d’autant plus agréable. » Des produits issus de l’agriculture à prix raisonnable ? Défi réalisable selon Eloi Renard. Explications du chef d’entreprise : « le fonctionnement de notre entreprise est simple : nous commandons aux producteurs après réception des commandes des clients, ainsi nous n’avons pas de stocks ni de gaspillage. Nous réduisons au maximum nos déplacements pour l’approvisionnement en nous organisant avec les producteurs. Nos prix se situent entre ceux des marchés et des supermarchés. » Le Panier des familles est présent dans 4 villes désormais : Bordeaux, ville de création de l’entreprise en 2010, Toulouse qui a également ouvert un magasin à Pibrac, Nantes et maintenant Saint Cyr l’Ecole avec 3 zones de livraisons. Au fil des saisons, Eloi Renard et son équipe vous feront découvrir les produits frais issus de nos campagnes afin que vos paniers soient toujours plus vitaminés, variés et à vos goûts ! MENEHOULD LESAFFRE Retrouvez le Panier des familles sur www.78. lepanierdesfamilles.com Des rapports humains simples et directs sont le gage de réussite du projet du Panier des familles VERSAILLES+ N67.indd 17 08/10/13 18:52 18 +Récemment la Façonnerie a vu le jour au coeur du quartier Saint- Louis. Ben, la trentaine, versaillais, graphiste maquettiste de formation et ancien journaliste au Figaro Madame, est aux manettes. L'interaction est le principe de base du concept de sa boutique. En effet, le jeune homme nous propose un support destiné à mettre en valeur vos créations, messages, photographies, logos ou autre. Ceci sur l'objet de votre choix. Pour ce faire il vous propose des T Shirts, des mugs, des puzzles, des cadres etc... Mais libre à vous d'apporter votre propre support, nappe, coussin, vêtement,l'impression est possible sur un grand nombre de matières. Ainsi, soit à partir d'une clef USB, soit en scannant votre « chef d 'oeuvre » (dessin d'enfant ou autre)le transfert s'effectue vite et bien pour un résultat professionnel (moins d' une demie heure et les prix sont très raisonnables). C'est une façon de réaliser des cadeaux originaux, uniques en leur genre, que ce soit pour une fête de famille, une Saint Valentin, un anniversaire,, un départ à la retraite, un cadeau au correspondant anglais, que sais-je encore....La personnalisation et l'attention portée à la réalisation font toujours plaisir ! Si vous n'avez pas d'idée, Ben peut vous en proposer, lui n'en manque pas.... Dans la deuxième partie de sa boutique, notre créateur a installé un labo photo professionnel, donc si vous voulez une jolie photo de famille à transférer sur le plaid de votre arrière-grand-mère, c'est faisable sur place, idem pour des photos d'identité ou pour se constituer un book. Ben mettra ses talents de photographe à votre service ! Il peut aussi louer son laboratoire pour des prises de vues. Le mieux est d'aller le consulter directement dans sa boutique et de lui expliquer votre souhait. Il trouvera une solution, ses pouvoirs sont magiques. VICTOR DELAPORTE La Façonnerie 8 rue du Vieux Versailles 78000 Versailles le site : la-faconnerie.fr 09 72 32 33 45 BUSINESS La Façonnerie : unique et insolite, un nouveau concept à Versailles ! La rue du Vieux Versailles : un terreau fertile, propice aux boutiques originales et créatives,en voici encore une fois la preuve ! VERSAILLES+ N67.indd 18 08/10/13 18:53 19 CULTURE +Saint Michel, c’est un voyage électropop dans lequel nous embarquent Philippe Thuillier et Emile Larroche. A priori pourtant, rien ne destinait ces deux-là à une aventure commune. Philippe a grandi à Versailles, entre musique baroque et french touch. Ingénieur du son de formation, grâce à ses premiers jobs, il équipe son home sweet home de matériel high-tech et commence à ciseler des mélodies dans sa mansarde. Emile, issu d’une famille bohème passionnée de théâtre, s’est très jeune enthousiasmé pour la guitare, version jazz. Les deux musiciens se rencontrent au sein du groupe MileStone, avant de créer Saint Michel à Versailles, en 2011. C’est donc dans le QG du duo, tout près du Lycée Hoche, que naissent les pépites du groupe. Philippe a bien tenté la vie parisienne, mais il est vite revenu vers la cité royale dont l’atmosphère et l’héritage culturel l’inspirent profondément. Emile a suivi le mouvement, d’autant que les hasards de la vie avaient placé sur leur chemin un autre Versaillais légendaire : Alex Gopher, figure majeure de la scène électro et héros de jeunesse de Philippe. Le maestro a mixé le premier EP du groupe sorti en 2012 et vient de récidiver avec l’album. Un patronyme idéal pour conquérir le monde Derrière un morceau de Saint Michel, il y a d’abord une idée de Philippe, des notes sur un synthé, un beat sur la boite à rythmes. Puis les deux complices fusionnent leurs sensibilités pour co-arranger les titres. Au moment de choisir le nom du groupe, Philippe voulait quelque chose qui sonne ’’vieille France’’, Emile se sentait capable de décrocher la lune… Saint Michel s’est imposé à eux, comme une évidence : la symbolique, l’histoire du héros qui terrasse le dragon, bref un patronyme idéal pour conquérir le monde. Leur son ? Ce n’est ni de la pop ni de l’électro, plutôt une sorte d’hybride entre la musique acoustique et électronique, avec parfois une guitare sèche, souvent des synthés, toujours des lignes de basse groovy et surtout une façon très pop de traiter les refrains. Après le buzz prometteur autour de l’EP sorti en 2012, rendez-vous le 21 octobre dans les bacs pour découvrir enfin cet album tant attendu, intitulé ’’Making Love and Climbing’’. CORINNE MARTINROZÈS A quelques jours de la sortie de leur premier album, portrait du duo versaillais Saint Michel : leur parcours, leurs inspirations, leurs projets…et Versailles, bien sûr ! Saint Michel : Versailles en mode électropop VERSAILLES+ N67.indd 19 08/10/13 18:53 CULTURE Patricia Bouchenot-Déchin À la découverte du vrai visage de Le Nôtre +Il aura fallu attendre le quatre-centième anniversaire de la naissance de le Nôtre pour voir apparaître la première véritable biographie qui lui soit consacrée. Certes, les publications sur le célèbre jardinier n’ont pas manqué, mais elles n’ont jamais donné jusqu’ici une vision exhaustive du personnage qui restait entouré de mystère et de vastes zones d’ombre. Enfin, Patricia vint ! Et tout désormais s’éclaire. Après quinze ans d’un labeur acharné, cette femme écrivain vient de mener à terme un projet qui éclaire d’un jour nouveau la destinée du plus célèbre jardinier de France. Elle s’y est attelée au départ un peu par hasard. En l’an 2000, elle achevait une biographie d’un jardinier de Louis XIV moins connu, Henry Dupuis, croyant à l’époque que tout ce qui était disponible avait été écrit sur Le Nôtre. Avec la minutie qui la caractérise dans tout ce qu’elle entreprend, elle s’est rapidement rendu compte en dépouillant les archives qu’elle recevait une image bien différente de celles que véhiculaient les articles ou monographies publiées jusqu’alors. Au fur et à mesure que les célébrations Après quelques années d’absence à la télévision, Christine Bravo, la célèbre animatrice des émissions « Frou Frou » et « Union Libre », revient sur nos écrans. La chaîne s’appelle Chérie 25, c’est une des 6 nouvelles chaînes de la TNT gratuite. Son slogan : « La chaîne qui a tout pour elles », vous l’aurez compris, son coeur de cible est féminin ! Christine Bravo, licenciée d’histoire au demeurant, nous propose ainsi une série d’émissions intitulée « Sous les jupons de l’Histoire » et consacrée aux femmes qui ont marqué l’Histoire. Une émission historique, donc, mais décalée, au ton léger, destinée à mettre en valeur les femmes évoquées. Plusieurs rubriques aborderont la vie quotidienne de l’époque, ( santé, cuisine, mode etc), ponctuées d’anecdotes intimes et souvent méconnues. Pour ce faire la journaliste s’entoure de spécialistes tel que Philippe Charlier, médecin légiste qui a notamment travaillé sur la découverte de la tête d’Henri IV. En ce qui nous concerne, l’émission consacrée à Marie-Antoinette ne nous a pas échappée ! Tournée il y a quelques jour au château de Nandy (77), elle n’est pas encore montée et devrait être visible à partir du 15 octobre. L’historienne Elisabeth de Feydeau, spécialiste des parfums et de Marie-Antoinette, en était l’invitée d’honneur. Grâce à son savoir, on apprend des détails concrets sur la vie quotidienne de la Reine, de ses enfants etc La Reine nous semble proche et émouvante lors de cette évocation extrêmement sensible. C’est un joli portrait à ne pas rater, alors guettons nos programmes télé ! LUDIVINE CARON E de Feydeau est l’auteur de « la biographie de Jean- Louis Fargeon, parfumeur de Marie-Antoinette » chez Perrin et de « L’herbier de Marie- Antoinette » chez Flammarion. Dans les coulisses d’une émission consacrée à Marie-Antoinette, scoop en avant première ! Pour son retour à la télévision, Christine Bravo convie notre spécialiste du parfum, la versaillaise Elisabeth de Feydeau ! Versailles Plus était présent se multipliaient, à l’occasion du tricentenaire de la mort de Le Nôtre, cette enquêtrice passionnée multipliait les découvertes et sentait de plus en plus la nécessité de combler les lacunes qu’elle avait relevées et dissiper aussi l’aspect quelque peu caricatural que l’on donnait souvent de lui. Elle s’apercevait très vite qu’on ne pouvait pas représenter ce maitre jardinier, qui avait succédé dans cette profession à son père, de façon triviale, affublé d’une bêche et d’un tablier, alors qu’il devait multiplier les fonctions les plus hautes et devenir l’un des hommes les plus riches de sa génération, grand collectionneur de surcroît. Alors, sitôt son ouvrage sur Henry Dupuis achevé, Patricia Bouchenot-Déchin s’est attelée à son nouveau projet. Elle est partie à la découverte de Le Nôtre comme d’autres entrent en religion. Elle s’est temporairement affranchie du monde et de ses amis, mais aujourd’hui le résultat est là. Son travail de bénédictin représente un grand pas en avant dans la connaissance de Le Nôtre et lui vaut l’estime d’un public choisi. Elle multiplie les conférences, alors que la grande exposition dont elle est le commissaire officiel, va tenir en haleine le château de Versailles avec cinq cent pièces exposées et VERSAILLES+ N67.indd 20 08/10/13 18:53 21 +C’est donc en classe de CP dans une école du quartier Saint Louis que FH de Vaumas et X de Lauzanne se sont liés d’amitié. Jeunes adultes, unis par la passion de l’image, de l’humain et du cinéma, ils décident en 2001 de monter leur propre société de production : ALOEST productions. Déjà adolescents ils réalisaient des films ensemble. Les deux amis produisent des films institutionnels, des films « corporate » pour de prestigieux clients : L’Oréal, Google etc. En 2009 ils se diversifient et proposent des films pédagogiques destinés aux musées; ils travaillent souvent pour le château de Versailles ( récemment l’exposition sur les carrosses, l’exposition le Nôtre) la Cité des Sciences, le musée des Beaux Arts et bien d’autres. Xavier réalise aussi des documentaires pour la télévision, notamment « Pour Un Sourire d’Enfant » sur le travail de l’association du même nom. Leur premier documentaire pour le cinéma, tourné en 2009, est le célèbre « D’une seule voix » . Xavier de Lauzanne filme une troupe de 100 musiciens palestiniens et israéliens, qui, à l’invitation d’un français, partent pour une tournée de trois semaines en France. C’est une expérience unique et incroyable qui n’avait jamais eu lieu et qui n’est pas prête de se reproduire. On y voit comment, à travers cette grande mosaïque, la musique permet de créer ou recréer des liens. Cette parenthèse improbable est une expérimentation de la paix, avec ses joies et ses difficultés, souligne Xavier. François-Hugue précise qu’avec le cinéma la liberté de filmer est plus grande. ALOEST productions est aussi diffuseur de ses documentaires cinéma, ce qui permet d’aller vers des projets de plus en plus ambitieux et un jour, sans doute, vers la fiction. Leur second documentaire pour le cinéma : « Enfants Valises », est actuellement à l’affiche. Comme toujours les deux amis ont le soucis de l’humain et nous font découvrir une population méconnue, celle des enfants étrangers appelés « primo arrivant ». En France tout enfant âgé de 6 à 16 ans est obligatoirement scolarisé. Xavier de Lauzanne a donc filmé pendant une année scolaire une classe d’accueil d’adolescents francophones destinés à être remis à niveau en français. Ceci avant de poursuivre des études ou d’être orientés vers une formation. Xavier nous dit les avoir filmé comme des adolescents lambda qui essaient d’avancer dans la vie. On découvre ainsi des enfants confrontés à des drames, envoyés d’un continent à l’autre. « Ces moments de vie illustrent et relèvent des problématiques qui donnent à réfléchir, ainsi ces enfants que l’on aide à s’intégrer et auxquels on promet, en quelques sortes, un avenir, n’auront au bout du compte pas forcément de papiers » souligne le réalisateur sans pour autant prendre parti dans son documentaire. Ce documentaire remplit son rôle, sa projection est possible dans les établissements scolaires, contactez ALOEST productions xl@aloest.com VÉRONIQUE ITHURBIDE Depuis le CP, ils travaillent ensemble....ou presque ! François-Hugues de Vaumas et Xavier de Lauzanne, réalisateurs et cteurs versaillais sortent un nouveau film : « Enfants Valises », Rencontre croisée. sera ouverte au public à partir du 22 octobre. On suit ainsi l’itinéraire de celui que Louis XIV nommera contrôleur général des Bâtiments, Jardins, Arts et Manufactures de France pour mesurer l’ampleur de ses fonctions et responsabilités. Sa modestie, son refus de se prêter aux intrigues, un goût immodéré pour le travail et la passion qui l’animaient dans toutes ses actions, explique qu’il ait pu résister à toutes les cabales. Il avait commencé par être premier jardinier de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, il a travaillé ensuite pour Fouquet, disgrâcié par Louis XIV qui lui confie Versailles. « Très vite, il a montré ses dons exceptionnels, souligne Patrricia Bouchenot- Déchin, Il avait avant la lettre la perception de l’espace en trois dimensions. Il se passionnait pour l’optique et construisait un univers qui a été largement imité sans avoir sa propre école, mais en s’appuyant sur son seul talent ». Il a d’ailleurs été très vite reconnu, donnant naissance à un véritable mythe de son vivant au point que Saint-Simon, si sévère sur ses contemporains dans ses mémoires reconnaissait qu’»il avait une probité, une exactitude et une droiture qui le faisaient estimer et aimer de tout le monde ». Cet ouvrage de 450 pages et 150 pages de notes constitue désormais une bible indispensable qui éclaire non seulement la vie de Le Nôtre, mais aussi toute cette époque si riche de notre histoire. Patricia Bouchenot-Déchin vient de combler un grand vide avec un livre-événement qui doit prendre place dans toutes les bibliothèques. MICHEL GARIBAL VERSAILLES+ N67.indd 21 08/10/13 18:53 +Qui n’a pas cherché, en se promenant dans le parc du château, des traces du fameux Labyrinthe, ce lieu mythique, porteur de mystère et objet de fascination ? S’il a aujourd’hui disparu, aucun autre endroit dans les jardins n’a donné lieu à autant de descriptions, qu’elles soient littéraires, poétiques ou picturales. Il était donc grand temps de faire revivre, en profitant de l’année Le Nôtre, l’esprit de ce lieu mystérieux. C’est chose faite aujourd’hui, grâce à cette exposition intitulée ’’Le Labyrinthe de Versailles, du mythe au jeu’’, organisée par la Bibliothèque Municipale de la ville avec le soutien du Château de Versailles. Où l’on découvre à travers une sélection de textes, gravures, tableaux, maquettes et plans, à quoi pouvait ressembler ce légendaire bosquet. Un parcours qui éclaire aussi la symbolique du labyrinthe, concept présent dans toutes les cultures, et donne enfin un écho contemporain au mythe à travers des oeuvres plus récentes. Près de trois hectares et trente-neuf fontaines Petit retour au Grand Siècle, au milieu des années 1660. Louis XIV rêve d’un labyrinthe, qu’il fait dessiner et planter par son fidèle Le Nôtre. Mais le roi veut toujours plus : d’abord simple circuit d’allées sinueuses, le parcours est agrémenté entre 1671 et 1674 d’un réseau de 39 fontaines, chacune représentant un épisode des fables d’Esope. « A l’origine, Charles Perrault avait imaginé un itinéraire galant, une promenade amoureuse façon ’’carte du tendre’’. Mais le souverain n’a pas retenu cette option, préférant présenter des sujets plus édifiants » explique Elisabeth Maisonnier, conservateur au Château de Versailles et commissaire de l’exposition. « Le Labyrinthe, qui se situait sur l’emplacement actuel du Bosquet de la Reine, prenait la forme d’un trapèze de 2,7 ha, entièrement clos de grilles et de charmilles. Seules quatre clés en existaient, et le Roi le faisait ouvrir pour ses visiteurs de marque ou pour y organiser des fêtes » ajoute Elisabeth Maisonnier. Un fabuleux bestiaire de plomb Très présent sur le projet, Louis XIV avait fait orner les fontaines d’un fabuleux bestiaire. Pour illustrer les fables. 330 animaux de plomb furent ainsi sculptés, pesant chacun entre 120 et 800 kg, tous peints de couleurs vives et rehaussés de dorures. « Difficile de l’imaginer aujourd’hui, mais pour l’époque ce Labyrinthe était à la limite du clinquant ! Une véritable folie voulue par le Roi, qui a fait reproduire la magnificence du lieu sur des gravures afin de la diffuser dans toute l’Europe » précise Elisabeth Maisonnier. C’est justement sur la base d’un tout petit livre de gravures enluminées appartenant au souverain, et présenté dans une vitrine, qu’ont été réalisés tous les agrandissements qui ornent les murs de l’exposition, recréant l’atmosphère du labyrinthe. On y découvre également six statues de plomb, rescapées de l’époque révolutionnaire, mais hélas privées de leurs chatoyantes couleurs d’origine. Car le dédale, dont l’entretien était un gouffre financier, fut fermé par Louis XVI en 1775 et sa statuaire dispersée à la Révolution. CORINNE MARTINROZÈS Photo © Versailles in my pocket Dans les secrets du Labyrinthe de Versailles “Le labyrinthe de Versailles, du mythe au jeu” - Du 14 septembre au 14 décembre 2013 Galerie des Affaires étrangères de la bibliothèque de Versailles - 5, rue de l’Indépendance américaine / Entrée libre du mardi au vendredi de 14h à 18h et le samedi de 10h à 18h / Renseignements 01 39 07 13 20 CULTURE 22 La Bibliothèque Municipale de Versailles propose, avec le soutien du Château de Versailles, une exposition dédiée au mythique Labyrinthe voulu par Louis XIV et créé par Le Nôtre. Une balade onirique à ne pas manquer, du 14 septembre au 14 décembre 2013. VERSAILLES+ N67.indd 22 08/10/13 18:53 23 EPA : la zumba s’invite à Versailles Créée il y a un an, l’association WEPA réconcilie les Versaillais avec le rythme, mais aussi avec leur corps. Au programme : des chorégraphies sportives et entraînantes où chacun, quels que soient ses aptitudes et son niveau sportif, peut venir se défouler au son de la musique, dans la bonne humeur et sans complexe. +Les Versaillais présents place du marché le 13 juillet dernier s’en souviennent sûrement : les profs de zumba de WEPA et leurs élèves, réunis sur une même chorégraphie, ont mis le feu à la cité royale. « WEPA, c’est un cri de joie hispanique, mais aussi le nom d’une chanson de la star latino Gloria Estefan, qui dit que tout le monde, quel que soit son profil, est capable de ressentir le rythme et de bouger en cadence. C’est un peu l’état d’esprit que j’ai voulu donner à l’association : un espace d’échange, où chacun laisse ses soucis au vestiaire et devient quelqu’un d’autre pendant une heure, au son de la musique » raconte la créatrice de WEPA, Zély. Il y a quelques années, elle qui avait pratiqué de nombreux sports dans sa jeunesse, de l’escrime au canoë, découvre la zumba. « Je ressentais alors le besoin de faire du sport à nouveau, mais différemment : la zumba permet de partager, de danser ensemble, sur des musiques certes latines, mais aussi africaines, orientales voire house ou pop/rock. C’est musculairement intense, très cardio, et en même temps très festif » indique Zély. Pour enseigner cette discipline, il faut passer par la case Zumba Fitness, une véritable marque créée à Miami par le Colombien Beto Perez, à la fin des années 1990. « Tous les profs de l’association WEPA sont ZIN, c’est-à-dire instructeurs certifiés Zumba Fitness » précise Zély, elle-même ZIN émérite. De 16 à 60 ans, un public très diversifié Après avoir commencé par donner ses premiers cours devant une dizaine d’élèves aux Caves du Roi, en juin 2012, Zély dispose depuis un an d’une salle au Gymnase des Pompiers de Versailles (4 bis avenue de Paris). « Nous acceptons au maximum 35 personnes par cours, par souci de sécurité, mais aussi de confort, car il faut un peu de place pour bouger à son aise ! Ce SPORTS qui me fait plaisir, c’est la grande diversité du public : de 16 à 60 ans environ, de l’étudiante à la grand-mère active en passant par la maman au foyer et la business woman. L’ambiance est franchement extra, personne ne juge personne, on se détend, on décompresse, on danse, tout simplement » ajoute-t-elle avec un grand sourire. Outre les cours en semaine (Zumba B1 et B2), l’association va proposer des stages pendant les vacances et les WE, notamment de Zumba Kids (à partir de 6 ans) et de Zumba Sentao (variante avec une chaise). Alors, on bouge ? CORINNE MARTINROZÈS wepa-asso.blogspot.fr/ VERSAILLES+ N67.indd 23 08/10/13 18:53 +« De la sueur, pas de moteur » : tel est le principe du Raid L’Arbre Vert, une compétition 100% nature exclusivement réservée à la gent féminine. Patricia, Stéphanie et Agathe se préparent au quotidien dans cet objectif, quelle que soit la météo, à pied, en VTT ou en canoë, afin de porter haut les couleurs de Versailles lors de la prochaine édition, qui aura lieu en Malaisie du 13 au 28 novembre 2013. « Après y avoir longtemps songé sans oser, nous nous sommes dit fin 2012 : pourquoi pas ? » raconte Patricia, 42 ans, chef de cabine à Air France dans la vraie vie et fan de sport nature depuis toujours. Avec Stéphanie, 32 ans, gendarme, et Agathe, 28, triathlète et étudiante en dernière année de médecine, elle partage depuis longtemps le goût de l’aventure et des activités en plein air. D’où l’idée de s’inscrire à ce raid, un rêve devenu réalité au printemps dernier grâce à leur sponsor Antaflex Sport. Depuis, d’autres partenaires leur ont apporté leur concours, à l’image de la station de Serre-Chevalier. Les Versaillais sportifs qui font leur jogging autour des Etangs de la Minière à Satory ont sûrement déjà croisé ces « Filles du Roi Soleil », qui s’entraînent depuis six mois avec acharnement. Luc Alphand, parrain de l’équipe Au-delà de l’aspect sportif, les trois complices ont également voulu que leur participation au raid soit utile à une cause. Grâce à Luc Alphand, ami d’enfance de Patricia et parrain de l’équipe, les Filles portent donc les couleurs d’ELA, l’Association Européenne contre les leucodystrophies. Après un raid de répétition en forêt de Sénart début mai, qu’elles ont brillamment remporté et une semaine intensive d’entraînement en août à la montagne, les trois aventurières peaufinent leur préparation avant de rejoindre l’archipel de Lankawi mi-novembre. Pour cette 12ème édition du Raid, 80 équipes de 3 concurrentes chacune seront au départ, avec un programme qui sera connu au dernier moment. « Notre objectif ? Finir l’épreuve dans les dix premiers équipages ! » précise Patricia. D’ici là, pour suivre leurs aventures, direction leur page Facebook : chaque soutien compte ! CORINNE MARTINROZÈS SPORTS Trois Versaillaises au départ du Raid L’Arbre Vert Les Filles du Roi Soleil, équipe 100% féminine, portera les couleurs de Versailles lors du prochain Raid L’Arbre Vert (ex Raid Amazones), qui aura lieu en Malaisie du 13 au 28 novembre prochain. Rencontre avec des jeunes femmes bien dans leurs baskets, dingues de sport, de nature et d’aventure. VERSAILLES+ N67.indd 24 08/10/13 18:53 25 Installer son poulailler : Toutes les jardineries proposent aujourd’hui des poulaillers mais soyez attentifs aux 4 éléments suivants : 􀁴􀀁􀀱􀁓􀃏􀁗􀁐􀁊􀁓􀀁􀁂􀁖􀀁􀁎􀁊􀁏􀁊􀁎􀁖􀁎􀀁 1m2 par poule 􀁴􀀁􀀱􀁐􀁖􀁓􀀁􀁍􀁆􀀁􀁑􀁐􀁏􀁅􀁐􀁊􀁓􀀍􀀁􀁊􀁍􀀁􀁇􀁂􀁖􀁕􀀁􀁖􀁏􀁆􀀁 zone en hauteur couverte, fermée et accessible pour prendre les oeufs 􀁴􀀁􀀶􀁏􀀁􀁑􀁆􀁓􀁄􀁉􀁐􀁊􀁓􀀁􀀉􀁍􀁆􀁔􀀁􀁑􀁐􀁖􀁍􀁆􀁔􀀁 dorment en hauteur) 􀁴􀀁􀀶􀁏􀁆􀀁􀁛􀁐􀁏􀁆􀀁􀁆􀁙􀁕􀃏􀁓􀁊􀁆􀁖􀁓􀁆􀀁 pour permettre aux poules de gratter le sol Que dit la loi ? 􀁴􀚀􀀦􀁏􀁕􀁓􀁆􀀁􀀒􀀁􀁆􀁕􀀁􀀖􀀁􀁑􀁐􀁖􀁍􀁆􀁔􀚀􀀛􀀁 pas de contraintes 􀁴􀀁􀀱􀁐􀁖􀁓􀀁􀁍􀁆􀁔􀀁􀁄􀁐􀁒􀁔􀚀􀀛􀀁􀁂􀁕􀁕􀁆􀁏􀁕􀁊􀁐􀁏􀀁 aux nuisances sonores qui pourront vous être reprochées par vos voisins. On peut donc se lancer sans risque dans la mise en place d’un petit poulailler ! Comment les nourrir Omnivores par nature, les poules mangent à peu près tout. Si vous voulez des oeufs de qualité, privilégiez une alimentation naturelle à compléter avec des céréales bio. La production En moyenne, une poule pond environ un oeuf tous les deux jours avec quelques pauses dans l’année. Les nuisances L’alimentation des poules attirent les rongeurs, en particulier les rats. Pour éviter cela, le blé doit être mis dans des mangeoires pour volailles placées à 30 cm du sol. Retour d’expérience : François et Valérie et leurs 3 enfants habitent à Versailles depuis 10 ans. Ils ont décidé il y quelques mois d’acquérir 3 poules. Ils ont choisi 3 races différentes, toutes sont de bonnes pondeuses : la Marans (noire) aux oeufs de couleur chocolat, la Sussex (blanche avec un col noir) et la poule rousse traditionnelle. « Nous avons fait notre poulailler nous-mêmes avec du grillage à lapin et quelques planches de coffrage pour le pondoir. Nous leur donnons une grande partie de nos déchets alimentaires. Le contact avec les animaux nous a semblé important pour les enfants car les activités urbaines nous éloignent progressivement de la nature. Nous avons donc découvert en famille la joie d’aller ramasser nos oeufs en plein coeur de la ville et le plaisir d’un « vrai » oeuf à la coque . » JARDIN Un poulailler à Versailles « en vert et contre tout » Antoine Guibourgé Un Jardin en vert et contre tout Paysagiste à Versailles 06 60 14 83 07 VERSAILLES+ N67.indd 25 08/10/13 18:53 26 AGENDA +La traditionnelle fête paroissiale organisée par la paroisse Saint-Louis aura lieu cette année les samedi 23 et dimanche 24 novembre 2013 dans le Grand hall du Lycée Notre-Dame de Grandchamps. A quelques mètres du gymnase, la vente paroissiale sera le samedi de 15h à 19h et le dimanche 24 de 11h à 18h avec de nouveaux stands et ateliers pour les plus jeunes. Nouveauté au programme, sera proposée à partir de 19h30 le samedi une soirée Dîner Cabaret où les artistes du quartier vont se révéler et nous étonner; sans oublier le grand déjeuner du dimanche où se retrouvent les familles a partir de 12h30 Le maître mot est « Tous à la fête St Louis ! » pour que ce moment soit une fête pour petits et grands. Soirée cabaret le samedi 23 novembre à 20h30, précédé d’un apéritif convivial à 19h30. Tarif unique : 12€ réservation: resadinerstlouis2013@gmail.com Déjeuner du dimanche au tarif unique de 10€ pour les adultes et 4€ pour les enfants. réservation : tousalafetede. stlouis@gmail.com Fête Saint-Louis Quel programme VERSAILLES+ N67.indd 26 08/10/13 18:53 27 BD Marc Védrines Dessinateur Versaillais Marc Védrines, à la fois illustrateur, scénariste et coloriste. nous propose en exclusivité les premières pages du tome 2 de sa série la main de Dieu sur le fondateur du FBI, l’énigmatique Edgard Hoover, aux éditions Glénat. VERSAILLES+ N67.indd 27 08/10/13 18:54 28 VERSAILLES+ N67.indd 28 08/10/13 18:54 29 VERSAILLES+ N67.indd 29 08/10/13 18:54 30 VERSAILLES+ N67.indd 30 08/10/13 18:54 31 VERSAILLES+ N67.indd 31 08/10/13 18:54 VERSAILLES+ N67.indd 32 08/10/13 18:54 NOUVELLE FORMULE N°52 avril 2012 RENAULT VERSAILLES Découvrez RENAULT TWIZY, le quadricycle 100% électrique magazine offert +d’HISTOIRE(S) les présidents de la République et versailles +de POLITIQUE Pécresse assume d’être versaillaise et catholique Contepomi roi du rugby fan de Versailles Le capitaine des Jaguar d'Argentine, qui joue depuis septembre au Stade Français, s'est installé à Versailles, séduit par sa qualité de vie. 3 N°52 avril 2012 VERSAILLES RIVE DROITE EXCLUSIVITE. Dans un bel immeuble ancien, au 4éme étage sans ascenseur, charmant appartement de 49,36 m² comprenant une pièce de séjour , une cuisine séparée dans laquelle on peut prendre ses repas, une salle de douche avec toilette, une chambre avec grands placards et une petite pièce avec fenêtre. 280 000€ DPE : en cours. VERSAILLES PERSHING Dans résidence calme et arborée, appartement lumineux de 66m², proposant une entrée, une cuisine avec cellier, deux chambres un double séjour, une salle de bains, des toilettes séparées et une place de parking extérieure. 336 000 € DPE en cours. VERSAILLES CLAGNY EXCLUSIVITE. Dans une résidence de bon standing, au 2ème étage avec ascenseur, appartement de 71,61 m² se composant d’une entrée, séjour d’env. 24 m² + balcon sur jardin, cuisine aménagée plus cellier, deux chambres dont une avec placard/penderie, salle de douches et toilette séparée. Cave et parking en sous-sol. Très bon état. Parquet partout. Calme, soleil, verdure. 450 000 € DPE : D. 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En plein coeur de Versailles, appartement en duplex avec beaucoup de charme, au 4ème étage d’un immeuble ancien en bon état : salle à manger avec cuisine américaine (21,63 m²), un grand salon avec cheminée (33,61 m²), une salle de douches et buanderie. À l’étage : 3 chambres avec de nombreux rangements. Une salle de bains avec toilette. Une grande cave. 630 000 VERSAILLES AVENUE € DPE: en cours. DE ST CLOUD Dans beau petit immeuble ancien, appartement de charme de 94m², rénové, offrant deux chambres spacieuses, un séjour , une salle à manger, un bureau. Deux caves et un petit local privatif au RDC de l’immeuble.Bel emplacement, 665 000 € DPE D. VERSAILLES ERMITAGE Dans bel immeuble en pierre de taille, 121m², beau séjour et 4 chambres, salle de bains, salle de douche, grande cave et box fermé. Situation calme et privilégiée 798 000€ DPE E. 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Dépôt légal à parution. Tous droits de reproduction réservés. Imprimé par Rotimpres. +L’an dernier, notre numéro sorti le 1er avril avait connu un très grand succès en ville, par la qualité de ses quelques vrais/faux articles. Nous n’avons pas résisté à nous amuser une nouvelle fois pour ce numéro d’avril, qui plus est numéro anniversaire, qui plus est dans une nouvelle formule… Saurez-vous tous les retrouver ? Les deux premiers lecteurs qui auront recensé l’intégralité des faux articles, en écrivant à redaction(à)versaillesplus.fr seront invités à diner avec la rédaction pour le prochain numéro ! Devenez ami de sur Facebook Un message commercial à faire passer ? publicite(à)versaillesplus.fr Une information à transmettre ? redaction(à)versaillesplus.fr un courrier des lecteurs à proposer ? lecteurs(à)versaillesplus.fr édito +Evidemment, dire que l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat était jouée dès le mois d’avril, en 2007, n’est pas extraordinairement audacieux. Et a posteriori, et en connaissant les scores des deux tours. Et, évidemment, dire en avril 2012 que tout au contraire, et quoi qu’en disent les sondages du second tour (sondages pourtant interdits par la loi dont personne n’a cure) rien n’est encore joué, n’est pas non plus exceptionnel. En revanche, en avril 2007, dire que Versailles + dont c’était alors le premier numéro, passerait le cap fatidique du quinquennat, fatidique car fatal pour six entreprises sur dix en France, n’était pas couru d’avance. Mais voilà, Versailles + fête ses cinq ans avec ce numéro, et pour l’occasion, et grâce à son fidèle imprimeur dont nous saluons au passage la qualité du travail et l’excellence de la relation commerciale, nous avons pu changer de format, de papier, et de qualité d’impression, sans mettre en danger notre équilibre économique. Bien sûr, Versailles + est né voici cinq ans d’une évidence. La ville, notre ville, est magnifique et vivante. Le journal municipal d’alors était un véritable repoussoir, accumulant tous les défauts de la presse institutionnelle. Il s’est bien rattrapé depuis, non sans emprunter au passage quelques bonnes idées à Versailles +, idées dont nous ne sommes évidemment ni inventeurs ni propriétaires mais enfin, elles ont assurément contribué à l’améliorer. Petite pique fraternelle au passage : le journal municipal sera toujours plus beau et plus épais que tous les autres car il est financé à 50% par les impôts des Versaillais. Ou bien à 50% par la publicité, question de point de vue. Notre estimé confrère Les Nouvelles est quant à lui contraint par son rythme de parution, hebdomadaire, et sa zone de diffusion, le département. Il est de facto bien plus Les Nouvelles des Yvelines que de Versailles. Petite pique fraternelle au passage : bien que subventionné, notamment pour sa diffusion, comme tous les journaux de presse payante (les aides à la presse écrite représentent plus de 1,5 milliard d’euros dans le budget 2011), Les Nouvelles ont commis un petit frère gratuit, Les Nouvelles Plus, qui reprend de nombreux articles de sa formule payante, et mets en avant les mêmes annonceurs. C’est pour le moins très limite. Qu’on me convainque du contraire. Mais comme la PQR et la PHR sont en mode survie, tous les coups sont permis ! Quant à Versailles +, c’est une petite entreprise, mais enfin, le journal a fait son trou dans la ville, et il est à priori là pour durer. Nous espérons que sa nouvelle maquette, sa nouvelle pagination, sauront vous séduire, et vous donneront un peu plus envie encore de trouver le journal tous les mois chez vos commerçants favoris ! Versailles + ouvre son capital Pour la première fois depuis son lancement en 2007, et avant de fêter son cinquième anniversaire, Versailles+ a décidé d’ouvrir son capital aux investisseurs individuels qui souhaitent bénéficier des réductions d’impôts accordées pour la participation au capital de PME de moins de cinq ans : 25% au titre de l’impôt sur le revenu, et 50% au titre de l’ISF. Un dossier de présentation vous sera envoyé sur demande à investisseurs(à)versaillesplus.fr ou par téléphone au 06 63 21 12 34. Bilan du quinquennat Par Jean-Bap tiste Giraud 6 7 “j’y ai appris des choses” “ Merci beaucoup, Véronique, votre article est tout à fait original car entièrement axé sur Versailles, donc différent de la plupart, j’y ai appris des choses, qui ne sont pas forcément dans le livre. Et puis vous parlez bien du livre, ce qui n’est pas le cas de tous les journalistes ! Ils s’emballent tellement à raconter la vie de Leslie qu’ils en oublient presque de bien rappeler qu’elle a consigné tous ses souvenirs dans un livre, paru récemment, alors parfois les articles n’aident pas beaucoup le livre alors que le votre, oui ! Encore merci et bravo pour l’article, j’éspère (et je pense) que vous en aurez de bons échos ! Bien cordialement, Cynthia Liebow, Editions Baker Street ” “Merci” “ Chère Véronique [Ithurbide ND LR], Je suis très contente de votre article - d’abord tout ce que vous y dites est vrai et en plus il est très agréable à lire. J’espère qu’il convaincra vos lecteurs d’acheter le livre ... Merci de ce joli morceau, je l’enverrai à mon frère qui sera ravi d’y être cité. Bien à vous, Leslie Caron ” François Comyn, versaillais depuis peu, est né à Bapaume dans le Nord, depuis ses 15 ans il rêve d’ouvrir son hôtel, c’est chose faite ! L’hôtel d’Angleterre, situé au coeur du Versailles historique, quartier Saint Louis, à 2 pas du Château et du jardin des Récolets, possède 17 chambres et emploie 6 salariés. Son nom lui vient d’ un ancien propriétaire anglais il y a juste 300 ans de cela. Ce lieu préservé est incroyablement calme et hors du temps, les cloches de la Cathédrale sonnent, les oiseaux chantent dans son ravissant jardin,c’est tout. Très sensible au confort de la literie notre jeune hôtelier a fait faire ses matelas sur mesure chez un ami d’enfance spécialisé dans la mousse à Bapaume. Chaque lit dispose d’un double matelas en mousse intégrée, un mou sur un dur, pour un confort total. C’est lui qui a conçu le lit rond géant de la «chambre Passion» au plafond tout en miroirs, une chambre à réserver bien en avance... A Versailles l’offre hôtelière est bien inférieur à la demande, déplore François. La ville change et attire de plus en plus de monde, 70 % de la clientèle vient pour les affaires et 30 % est constituée de touristes. La semaine l’hôtel est saturé et les week ends, sauf exception, sont complets. La mairie a la volonté de faire fructifier l’aura de Versailles et la future cours des Senteurs ajoutera encore à son attrait. Ainsi le dynamique hôtelier est il confiant en l’avenir de sa ville d’adoption, elle est pour lui génératrice de projets d’ avenir et un conseil, pour la chambre Passion, n’oubliez pas la résa ! VISITE GUIDÉE Le jeune et nouveau versaillais François Comyn nous ouvre les portes de son hôtel ancestral fraîchement rénové. Hôtel d’Angleterre 2 bis rue de Fontenay 78000 Versailles, tel : 01 39 51 43 50 Plus de leslie la grande actrice nous écrit +Dans le dernier Versailles +, nous vous proposions un (toujours trop) rapide portrait de Leslie Caron, dans lequel la mythique danseuse et actrice nous dévoilait ses attaches versaillaises. Le papier de Véronique Ithurbide, abonnée aux interviews people, l’a « touchée » a tel point qu’elle s’est fendue d’un petit courrier ! nous n’avons pas pu bouder notre plaisir, le voici, ainsi que celui de son attachée de presse, tout aussi enthousiaste. 8 9 +C’est un véritable coup de tonnerre dans la campagne électorale. Législative, mais aussi présidentielle : d’après nos informations, Louis de Bourbon, de son vrai nom Louis Alphonse Gonzalve Victor Emmanuel Marc de Bourbon, né en 1974 à Madrid mais également français par filiation, serait sur le point de se présenter aux législatives en France. Première étape, sans doute, vers une conquête du pouvoir, par la voie légitime, c’est à dire par les urnes ? Un comble pour ce descendant de Louis XVI, mais aussi un magnifique pied de nez de l’héritier naturel de la couronne de France à l’Histoire. Car Louis de Bourbon, alias Louis XX, aurait décidé de se présenter… à Versailles, ni plus ni moins ! Ou comment le cours d’une certaine vision de la France, qui s’est arrêtée ici, pourrait demain y reprendre son chemin. Pied de nez donc, mais peut-être tout simplement aussi excellent coup politique. A droite comme à gauche, les candidats semblent avoir été choisis par défaut. Les extrêmes poussent, et représentent désormais plus LOUIS XX CANDIDAT A VERSAILLES ! d’un tiers du corps électoral. Lieutenants et seconds couteaux s’affrontent déjà dans les deux camps, pensant sans se raser à 2017, espérant parfois secrètement la défaite de leur mentor, pour mieux s’imposer en ultime recours. Louis XX, s’il se présente effectivement à Versailles et devient effectivement député, pourrait lui proposer une nouvelle voie, ainsi qu’une nouvelle voix... On n’ose pas dire aussi, une nouvelle tête… Jeune, puisque né en 1974, marié, père de trois enfants, Eugénie, (baptisée par le nonce apostolique en France, reconnaissance implicite de son statut particulier), Louis et Alphonse, il présente un profil idéal et rassurant, d’abord pour les électeurs versaillais. Son diplôme de master en finances ne jurerait pas s’il devait effectivement prétendre à de plus hautes fonctions, à commencer par la seule à sa dimension légitime, la suprême. Mais pour l’instant, comme une fuite à Varenne à l’envers, Louis XX se fait discret. Débarquerat- il à Versailles sur la place d’Armes, ou plutôt, la place du marché, pour réveler au grand jour et sa candidature, et ses ambitions pour la France ? L’avenir nous le dira. « Je suis disponible pour la France » — louis XX au Figaro Magazine du 19 avril 2000 en ville L’Établissement public du Château vit actuellement un cauchemar. La Commission Européenne vient en effet de rappeler à l’ordre les pays membres sur l’application la plus stricte des directives en matière de sécurité des bassins privés… mais aussi tous les bassins publics. La réaction de l’Etat Français ne s’est pas faite attendre et a rappelé qu’une mise aux normes des 4300 bassins publics de l’Hexagone était obligatoire en vertu du décret n°2009-873 du 16 juillet 2009. Conséquence pour Versailles : les 21 bassins du parc du Château vont devoir s’équiper au plus vite de systèmes de sécurité pour prévenir de tout incident. « C ’est incompréhensible, explique un proche du dossier qui a souhaité conserver l’anonymat. L’Etablissement Public du Château de Versailles n’a relevé que des baignades interdites dans les différents bassins du parc, mais les incidents sont rares. » Les travaux de mise aux normes devraient débuter par le Grand Canal et son périmètre de 5,5 kilomètres ! Un audit a déjà été réalisé pour établir précisément le cahier des charges et inscrire au prochain budget du Château un coût d’exploitation supplémentaire estimé à plus de 120 000 euros pour le seul canal. « D ’autres solutions sont envisagées, comme la mise en place d’alarmes par détection d’immersion, relate un fontainier. Mais il faudrait en installer un tous les 15 mètres ce qui obligerait à installer plus de 370 capteurs pour le seul Grand Bassin ! ». Les 20 autres bassins du parc devront être progressivement mis aux normes d’ici à 2014. Coût total de l’opération : plus de 1 million d’euros ! Sans compter l’impact visuel pour les visiteurs, qui n’auront désormais jamais plus la même vision sur le par cet ses bassins. Et ce d’autant plus qu’un installateur négocierait actuellement l’apposition de publicités placées tout autour de chaque bassin équipé en contrepartie, tel un mécène, des coûts de maintenance annuels prohibitifs qu’exigeront les futures installations. « N ous étudions la mise en place de caméras de surveillance pour assurer la sécurité des installations », nous a déclaré un installateur consulté par l’établissement public du Château. Politiques, associations de protection du patrimoine et des amis de Versailles sont déjà mobilisés pour empêcher la mise en place de tels systèmes. Mais en cette période de campagne électorale, chacun est décidé de tout mettre en oeuvre pour défendre sa chapelle. Le bras de fer ne fait que commencer. VERSAILLES ERMITAGE Appartement 3 pièces 50m² Appartement de charme offrant : cuisine équipée, salon, deux chambres, jolie salle de bain, entrée (complètement) indépendante, cave. 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Est-il toujours aussi difficile pour le Front National en 2012, malgré les sondages qui donnent entre 16 et 21% d’intention de vote à Marine Le Pen, de trouver des militants prêts à se mettre sur les affiches ? C’est la vague Marine de 2011 qui a préparé la force de 2012. Les militants de 2011 ont eu, les premiers, la chance, en janvier de cette année-là, d’avoir déjà leur candidate à la présidentielle, Marine le Pen, investie par les primaires de leur mouvement. Pour cette raison, certains d’entre eux ont pu la choisir sur leur affiche de candidat avec l’idée maîtresse de l’esprit national même pour une élection cantonale. Cette année, les candidats aux législatives seront sur les affiches car leur identification par la population doit se faire, elle est représentative du peuple français. Les législatives sont désormais calées sur l’élection présidentielle, dont le résultat influence forcément grandement le scrutin législatif. Que Marine Le Pen soit au second tour ou non, son score influera forcément le résultat des candidats du Front National, sachant que lors des dernières cantonales en 2011, les têtes de liste FN avaient réalisés des bons scores sur Versailles (14%). Le vote FN est un vote qui compte désormais à Versailles et dans le département ? Le vote FN est révélateur d’une force versaillaise et départementale croissante marquant l’esprit de résistance à un système politique erroné qui a conduit la France au désastre économique et à la perte de ses souverainetés sans parler des valeurs abandonnées. Valérie Pécresse, candidate UMP dans la première circonscription des Yvelines, n’a jamais été tendre avec le Front National. Lors des cantonales, elle a rejeté toute alliance UMP-FN et déclaré que le FN est un parti «qui prône la haine de l’autre». Appellerez-vous à voter contre elle ou au contraire à faire battre le candidat PS ? Près de 10 % du corps électoral versaillais ayant voté Front National aux cantonales serait donc devenu « raciste » selon Madame Pécresse, du jour au lendemain ? Absurde. En réalité, "résistance” 62 ans, professeur de Lettres modernes, danseuse, chorégraphe professionnelle. 5 questions à dominique touly Candidate FN sur la 1ere circonscription des Yvelines 5 questions à valérie pécresse Candidate UMP sur la 2eme circonscription des Yvelines +Vous êtes la première personnalité versaillaise depuis vingt ans au moins à avoir obtenu un portefeuille ministériel. D’ailleurs, régulièrement dans la presse, des petits échos brocardent vos origines et même le fait que vous habitiez et viviez encore à Versailles. Etienne Pinte a espéré longtemps dit-on un portefeuille. Versaillais, une étiquette maudite en politique ? Pour devenir ministre, il faut à la fois des compétences, du travail et de la chance. J’ai eu la chance d’être une femme élue dans un monde politique qui en compte peu, et celle d’appartenir à la minorité chiraquienne qui devait figurer dans le Gouvernement de Nicolas Sarkozy. Au départ cela m’a aidé. La vie politique est un monde cruel où on essaie toujours de vous caricaturer. Mais je n’ai pas à m’excuser d’être versaillaise et catholique. D’autant que derrière cette étiquette facile, il y a des valeurs qui sont chères à tous les Français : la famille, l’éducation, la culture, la droiture et, la solidarité. Versailles au fond c’est l’anti bling-bling. Ministre aujourd’hui, député des Yvelines hier, élue dans la 2e circonscription qui comprend une large partie de Versailles, vous vous représenterez au suffrage des électeurs en juin prochain. Pour quoi faire de plus, alors que vous avez déjà accédé à l’une des plus hautes fonctions de l’Etat ? Durant mes cinq années au Gouvernement, j’ai eu la fierté de mener à bien des actions que je crois essentielles pour les générations futures et la France de demain : la réforme des universités, l’investissement dans la recherche et la réduction des déficits. J’ai beaucoup appris et je souhaite poursuivre cette action. Car aujourd’hui les défis cruciaux que rencontre la France dans la crise économique que nous traversons, nécessitent des hommes et des femmes politiques expérimentés,afin d’agir dans une triple direction : renforcer l’Europe, désendetter la France, poursuivre les réformes pour redynamiser la croissance et l’emploi. Au plan local, je n’ai jamais quitté Versailles. Je n’ai jamais voulu habiter les palais de la République. Je me suis investie dans de nombreux projets de long terme qui nécessitent beaucoup d’énergie et de constance pour aboutir : l’aménagement de Saclay qui comprend à Versailles un volet de réhabilitation total du plateau de Satory, le classement en zone protégée de la vallée de la Bièvre, le métro Versailles-Orly, la déviation de Buc, le tramway Chatillon–Vélizy–Viroflay. Ces projets sont en train d’aboutir. C’est la raison pour laquelle je souhaite continuer à m’engager avec un double focus, à la fois national mais aussi local. Car à mes yeux, il n’y a pas de bon responsable politique sans ancrage local. Tête de liste aux régionales, l’Ile-de-France, comme 21 des 22 régions françaises, est gérée par la gauche. Comptez vous parvenir à la reconquérir un jour, ou passerez vous la main ? Quid sinon des sirènes parisiennes auxquelles beaucoup de vos confrères, plus "provinciaux" que vous, cèdent ? Ma conviction est que la gestion par la gauche de l’Ile-de-France est aujourd’hui un véritable fiasco : les transports, le développement économique et la formation qui sont les principales compétences régionales ne font pas l’objet d’une politique ambitieuse et résolue. C’est pour cela que j’ai défendu de manière très engagée le projet du Grand Paris, porté par le Président de la République, qui redonne du souffle et de la qualité de vie à notre Région. Derrière l’action de l’Ile de France, il y a un levier majeur de lutte contre le chômage celui de la formation, des jeunes comme des chômeurs. Ce sont des sujets qui sont au coeur de mes préoccupations et je suis choquée par la passivité avec laquelle la gauche les aborde. La conquête de l’Ile-de-France, c’est donc un combat politique que je suis prête à mener à nouveau. En revanche, je n’envisage aucun « parachutage » parisien. Votre mission, en particulier en cette fin de mandat présidentiel, est une des plus délicates, à savoir, concevoir et faire passer les mesures d’austérité, mission dont une large partie des observateurs admet que vous vous en acquittez avec un certain brio. N’auriez vous pas préféré néanmoins piloter le budget de la France par mer calme ? L’immobilisme ne fait pas partie de mon vocabulaire. Je n’ai pas été nommée à ce poste pour rester les bras croisés, j’ai pris mes fonctions en connaissance de cause et en mesurant pleinement la gravité de la situation. Pour moi, la politique c’est d’abord être utile à son pays et à ses concitoyens, même si les décisions à prendre ne sont pas toujours populaires. J’ai mis la même énergie à la réduction des déficits qu’à la réforme de l’Université, en veillant, à ce que les efforts demandés aux Français soient répartis équitablement et accompagnés par de vraies économies dans les dépenses publiques. Cette année, c’est la première fois depuis 1945 que le budget de l’Etat baisse d’une année sur l’autre. Il faut continuer. De manière plus générale, vous qui êtes dans le cockpit encore pour quelques mois, comment voyez-vous l’avenir du pays, sachant que Versailles est une bulle bien éloignée de l’état du pays réel ? Je suis d’une nature optimiste. J’ai confiance en l’avenir et confiance en les Français. Nos concitoyens sont très lucides sur la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ils ont conscience de la nécessité de faire des efforts et d’être unis. Nous devons continuer dans le chemin qui a été tracé par le Président de la république. Celui du désendettement et des réformes structurelles nécessaires pour relancer notre compétitivité, protéger notre modèle social et préparer l’avenir des générations futures. Dans le programme de la gauche ni le mot réforme, ni le mot économies (de dépenses publiques) n’apparaissent, c’est profondément inquiétant. “je n’ai pas à m’excuser d’être versaillaise et C atholique.” 13 people +Certains (et certaines) privilégiés croisent Felipe Contepomi tous les jours à Versailles, ville où le célèbre capitaine de l’équipe d’Argentine de rugby, (les Pumas), qui joue en France au Stade Français comme demi d’ouverture, s’est installé à la rentrée dernière avec ballon, famille et bagages. L’un de nos reporters hispanophones et argentinophile l’a interviewé en exclusivité pour Versailles + Versailles + : Pourquoi vous être installé à Versailles, alors que vous jouez au Stade Français et auriez pu préférer vivre à Paris, puisque vous jouez à Charlety dans le 13e arrondissement ? Felipe Contepomi : Je cherchais avec ma femme une Felipe Contepomi Un roi du rugby à Versailles “ nous avons tout de suite bien aimé Versailles, qui ressemblait à l’endroit où nous avons grandi ” 12 maison, parce que nous avons trois chiens et deux enfants ! Je connaissais Versailles comme touriste évidemment pour avoir visité le château. Quand nous avons commencé à visiter des maisons autour de Paris, nous avons tout de suite bien aimé Versailles, qui ressemblait à l’endroit ou nous avons grandi tous les deux, la banlieue de Buenos Aires, San Isidro. C’est un coin tranquille, civilisé mais plus tranquille ! Ce que j’adore aujourd’hui dans Versailles, maintenant que j’y vis avec ma famille, c’est justement tous les espaces verts, et tout ce que cela offre comme possibilité de promenades avec les bois et le parc. Avez vous été bien accueillis par les versaillais, alors qu’il y a tout de même la barrière de la langue à surmonter ? Nous avons été très bien reçus. Nous avons trouvé près de notre maison une école pour nos filles, où elles sont très heureuses. C’était quelque chose de très important pour nous, et ce qui fait que nous nous sentons bien à Versailles. Les parents de l’école nous ont ouvert leurs portes, nous ont aidés à nous installer, à prendre nos marques, et maintenant nous pouvons profiter de Versailles avec le beau temps qui arrive ! Avant Versailles, vous étiez déjà en France à Toulon ? Felipe Contepomi : Oui Toulon, c’était sympa, la côte et le climat sont jolis, mais c’est vrai que d’habiter à côté d’une grande ville comme Paris, c’est vraiment bien ! Combien de temps avez vous prévu de rester à Versailles ? Je suis dans les dernières années de ma carrière de joueur de rugby professionnel (NLDR : Felipe Contepomi à 35 ans). J’ai un contrat avec le Stade Français pour cette saison et la saison prochaine. On aimerait pouvoir jouer pendant toute sa vie mais il y a une limite à tout. Si vous continuez à jouer comme le 24 mars face à Agen (NDLR : 53-27, dont 26 pour Contepomi à lui tout seul)… vous êtes encore là pour longtemps… (éclats de rire) L’idée est de terminer de jouer dans un endroit agréable, et comme dernière étape à l’étranger, la France, Versailles et Paris en particulier, je ne peux que être content d’avoir cela comme perspective ! Certes, la casa es la casa, et l’on retournera un jour sans doute en Argentine, mais pour l’instant nous sommes très bien ici ! Propos rec ueill is par Jean Gagneraud cette femme parle probablement de ce qu’elle connaît bien : « la haine de l’autre » qui semble la ronger tout entière de l’intérieur. C’est ce qu’on appelle le mépris, l’arrogance d’ailleurs palpables à chacune de ses apparitions. J’appelle mes électeurs versaillais et les électeurs hésitants ainsi que les abstentionnistes à se déplacer pour voter massivement Marine le Pen. Les législatives qui suivent participeront de cet élan dans les Yvelines et devraient reposer la question à Madame Pécresse de son choix entre un candidat Front National et un candidat PS au second tour. Avec 16 à 20 % des intentions de vote, le FN représente un bon tiers du corps électoral de droite mais n’a pas de députés ni de maires en raison du mode de scrutin majoritaire. Sans proportionnelle, point de salut ? TOUT va changer: le FN version Marine le Pen aura des élus. Henry de Lesquen était bien implanté dans Versailles avec l’URV, mais son influence s’est effondrée lors des dernières municipales, le score de sa liste ayant été plus que divisé par deux. Certains membres de l’URV se sont parfois présentés à des élections sous l’étiquette Front National, ou avec son soutien. Est il pour vous un allié, un partenaire, ou malgré tout un adversaire ? Y aura t-il une liste FN aux prochaines municipales sur Versailles ? Je ne combats que des idées certes portées par des femmes et des hommes de toutes tendances politiques dont seule leur propre responsabilité les engage dans une lâcheté et une indignité que je déplore souvent. Monsieur de Lesquen est une personne respectée à Versailles. Il apparaît très peu probable qu’une liste FN ne soit pas présente aux prochaines élections municipales de Versailles. Felipe Contepomi, capitaine des Jaguar, aux côtés de la présidente argentine, Cristina Kirchner. 14 +Depuis 1986, les versaillais avaient pris l’habitude d’aller faire leurs courses à Usines Center. Aujourd’hui, rebaptisé L’Usine Mode & Maison, cet incontournable centre commercial a été entièrement rénové en 2011 pour notre plus grand plaisir ! Lumière naturelle, espaces verts, murs d’eau, canapés cuir, une déco « usine » dans une ambiance zen et confortable. En chiffres, L’Usine Mode & Maison c’est 20 000m², 140 boutiques, 500 marques, 1200 places de parking gratuit, ce qui en fait l’un des centres de marques les plus vastes et les plus fréquentés d’Île de France. Et dire que ce n’est qu’à 10 mn de Versailles ! On y trouve toutes les plus grandes marques à prix réduits ! Le soir de l’inauguration, mercredi 21 avril, en présence des plus hautes personnalités du Centre, nous avons pu découvrir ce nouvel espace et les nouvelles enseignes, comme le 1er magasin physique de Bazarchic.com ou Vivaldi chaussures, 1.2.3., Okaïdi enfants ou encore Pet’s corner pour nos animaux de compagnie ! Et pour les fashionistas, arrivent bientôt Sinequanone, Bel Air ou encore Izac en mode homme ! Un univers contemporain et design au service d’un shopping en toute tranquillité, tout en restant connecté avec 1h de Wifi offerte dans le hall d’entrée et la zone restauration… A l’extérieur, lavage auto écologique, à l’intérieur, aires de repos, aire de jeux, espace bébé dans les toilettes et une zone restauration avec terrasse en plein air pour les beaux jours qui arrivent… Pour les plus pressés, des bornes digitales pour se repérer et aller directement à l’enseigne choisie ! Côté pratique, les horaires restent inchangés : du mercredi au vendredi 11h-20h et samedi-dimanche 10h-20h, tout comme le chemin pour y accéder : A86 direction Créteil, sortie Z.A. Villacoublay ! Enfin, du 7 au 22 avril, libérez vos instincts shopping et venez profiter de nombreux avantages ! En plus, vous pouvez aussi jouer en ligne pour tenter de gagner 1 an de shopping ! Retrouvez le jeu et l’actualité du centre sur www.facebook.com/ lusinemodeetmaison. indémodable SHOPPING Stéphane Assuline, président de l’Association des commerçants, Joël Loison, maire de Vélizy-Villacoublay et Jean-Marie Tritant, directeur général des centres commerciaux France Unibail-Rodamco (propriétaire du centre commercial) Un univers contemporain au service d’un shopping en toute tranquillité publi-rédactionnel 16 17 +Dorénavant et ce grâce à la pression de nombreux versaillais, Paris n’aura plus l’apanage de la plage en été. Ainsi Place d’Armes, l’espace réservé aux cars sera-t-il réduit de moitié, (un meilleur agencement des parkings ayant été pensé) et donc, à partir du solstice d’été, le 21 juin, les versaillais pourront, en tongs, short, bob et lunettes de soleil, aller à la plage prendre un bain de soleil offert par la ville. Des points douches seront à disposition, des marchands ambulants proposeront glaces, boissons fraîches et autres chichis. Des transats et parasols de toile imprimée «fleur de lys» seront proposés à la location. Des paravents trompe l’oeil représentant la mer et ses dunes délimiteront l’espace naturiste (interdit aux moins de 18 ans non accompagnés) et quelques hauts-parleurs habilement dissimulés diffuseront en continu le bruit des vagues et le cri des mouettes. Une bien belle idée qui devrait ravir petits et grands, alors à vos crèmes solaires car cette année l’été sera chaud, «dans les t-shirts, dans les maillots»… La place d'Armes va disparaître cet été pour se faire plage de sable ! +Anne Renon Bareck, diplômée des Arts Décoratifs et professeur d’art plastique à Blanche de Castille, travaille en ce moment essentiellement sur la lumière. Elle est à la recherche de «la lumière pure», le seul «vrai blanc» nous explique t elle. Quant à Isabelle de Hérouville, architecte de formation,elle a (entre autres lieux) exposé un chemin de croix à la Chapelle Saint Joseph et au Carré à la Farine. Ces deux peintres professionnels sont amies et exposent avec une cinquantaine d’ autres artistes Galerie Bansard, tous ont travaillé sur le thème de la Pentecôte. Figurative ou abstraite, chacun a sa vision pour représenter le souffle de l’Esprit. La peinture comme leur foie font partie de leur vie, Isabelle revendique son besoin de s’exprimer en Paix et sérénité à travers la peinture Le thème de la Pentecôte réunira 50 artistes Galerie Bansard à Paris, deux peintres versaillaises en font partie. livres Le temps des illusions Evelyne Lever, Fayard, 22€ Cet ouvrage est une chronique du règne de Louis XV entre Versailles et Paris : deux mondes opposés mais interdépendants. Il fourmille d’anecdotes et de portraits, ce qui le rend extrêmement animé et vivant. L’auteur, historienne, a déjà écrit plusieurs livres sur Marie-Antoinette. Claude Fazier RE ponse aux illusionnistes de gauche En vue des élections et au-delà des élections, cet examen des positions de la gauche ne laissera ni la gauche ni la droite indifférentes ! Outre l’étude complète et précise des projets socialistes actuels, ce livre de 114 pages (10 euros), aborde plusieurs sujets primordiaux tels que l’éducation scolaire, l’identité nationale française… nombreux auteurs cités. Éditions du Trident VPC 39, rue du Cherche-Midi, 75006 Paris www.editions-du-trident.fr (06 72 87 31 59) ou chez votre libraire profondeur à travers des oeuvres spirituelles. Elle déplore la coupure actuelle entre le monde de l’art contemporain et l’Eglise et ce au niveau de tous les arts, tout en ayant bon espoir que cela change. Alors on y croit ! Galerie Bansard 26 av de la Bourdonnais, 75000 Paris Exposition du 9 avril au 7 mai et du 9 au 30 mai Avec le parrainage de Mgr Fréchard Sous les pavés, la plage ! Elle a l’air douce et fragile... sa peinture ne l’est pas ! Exposition du 10/04 au 10/05 2012 Esprit d’Atelier, 5 rue du Vieux Versailles, Versailles La jeune femme et sa famille, elle est mère de 4 enfants, vit à Versailles depuis longtemps, elle l’a quitté puis retrouvé plusieurs fois, elle vient d’ emménager dans une nouvelle maison, son atelier est au fond du jardin, un pur rêve d’ artiste...De formation classique (les Beaux Arts de Versailles), Hélène de Maneville, autrefois styliste, peint depuis 12 ans et expose prochainement à L’Esprit d’Atelier. Elle dévoile un univers qui lui est propre, peindre la réalité ne l’intéresse plus, le fauvisme est son courant favori, elle affectionne les couleurs fortes, vives, presque primaires. Hélène aime les grands formats, l’huile sur toile, les nus, des vues de Versailles, le Parc, l’ont inspirée. Même si elle ne les montre pas encore, elle travaille aussi beaucoup les portraits. C’est un challenge très difficile qu’elle aime relever. Si le sujet se reconnaît et donc s’accepte, c’est une victoire et si elle aussi le reconnaît tel qu’elle le perçoit, c’est une autre victoire, explique t elle. Hélène n’aime pas spécialement la solitude, aussi souhaite t elle partager son atelier avec d’ autres peintres, confronter les regards, les visions, cela nourrit sa peinture. Le message est passé . 18 livres +On peut habiter une ville tranquille comme Versailles et avoir une vie hors du commun. Ainsi,une fois «sédentarisée» Anne Laure Baron Siou cherche à s’engager pour une cause, tout en gardant un lien avec ses lointains voyages. C’est alors qu’elle découvre la Chaîne de l’Espoir fondée en 1988 par le Professeur Alain Deloche. Le principe est le suivant : une famille d’accueil en France prend entièrement en charge un enfant étranger malade du coeur et ne pouvant être opéré dans son pays. C’est une mission de 2 ou 3 mois. A partir du moment où l’on accueille l’enfant à l’aéroport, on le considère comme le sien jusqu’à sa guérison et son retour chez lui. Environ 100 enfants sont ainsi opérés en France chaque année grâce à la Chaîne de l’Espoir. En 2006, Anne-Laure et son mari accueillent leur premier enfant. C’est une expérience merveilleuse, parfois difficile, l’opération, la convalescence, le retour à la maison étrangère, c’est parfois compliqué... Ensuite, à la joie de renvoyer chez lui un enfant guéri, plein de vie, heureux, se mêle la tristesse de la séparation. Mais comment faire autrement ? Une histoire de coeur qui bat ! Anne Laure Baron Siou a réuni ses portraits d’enfants du monde entier pour en faire un livre magnifique au profit de la Chaine de l’Espoir. On donne tellement, des choses très fortes ont lieu en très peu de temps, des liens étroits se tissent, explique Anne-Laure. Depuis, 9 enfants ont séjourné chez elle; elle préfère les accueillir deux par deux et venant du même pays, c’est plus réconfortant pour les jeunes malades. Un beau jour, en visionnant les photographies de ses lointains voyages, l’ex reporter réalise qu’elle a pris, pour son plaisir, de nombreux clichés d’enfants. L’idée lui vient d’en faire, en collaboration avec sa fille, un livre à vendre au profit de la Chaîne. Afin de récolter le maximum de fonds, elle s’improvise éditrice et monte sa propre maison d’édition rue Montebello. 2000 exemplaires du livre sont tirés, elle tient à les vendre en direct, aidée par un réseau d’amis solidaires. Cet ouvrage s’appelle Enfances; les portraits sont magnifiques, drôles, émouvants. A travers l’oeil d’Anne-Laure on réalise la beauté et la richesse de l’enfance, universellement précieuse, aux 4 coins du globe. A la fin du livre quelques clichés actuels illustrent concrètement le travail de la Chaîne de L’espoir. Ce merveilleux livre est à vendre, et il reste de nombreux enfants à sauver; et grâce à tous «de battre, leur coeur va continuer». Ainsi l’aventure de la vie continue pour Anne-Laure et ses enfants, au bout du monde où ici à Versailles. Participons ! Véronique Ithurbide albs(à)editionsmontebello.com “Enfances” (éd. Montebello), 27 € au profit de la Chaîne de l’ Espoir www.chainedelespoir.org En vente aussi à la FNAC 20 +de CULTURE agenda Lu 2 Lu 9 Lu 16 Lu 23 Lu 30 Ma 3 Ma 10 Ma 17 Ma 24 Ma 31 me 4 Me 11 Me 18 Me 25 Je 5 Je 12 Je 19 Je 26 Ve 6 Ve 13 Ve 20 Ve 27 Sa 7 Sa 14 Sa 21 Sa 28 Di 1 Di 8 Di 15 Di 22 Di 29 Trésors du Bel Canto Rolando Villazon, Opéra Royal Hypnos Ensemble vocal l’Offrande Lyrique (direction R. Champion) Temple réformé Jardins Musicaux Jardins du Château, jusqu’au 23 octobre JAZZ Le Big Band invite Pierre Bertrand, Conservatoire de Versailles Wagner Les Maîtres Chanteurs de Nüremberg Haute École de Musique de Genève, Opéra Royal Madame du Barry Conférence de l’écrivain Jeanine Huas, Hôtel de Madame du Barry Le Transsibérien Cinéconférence Ch. Durand / Connaissance du Monde, Cinéma Roxane De la Régence au Bienaimé (1) Petits motets, Chapelle Royale Frederick Sigrist One man show humoristique, La Royale Factory (et 11 mai) Plateau humour Avec Gonzague, Bena et Klank, La Royale Factory. La Passion selon Saint Matthieu Oratorio de Bach sous la direction de Peter Neumann, Chapelle Royale. Nouvelles vagues le 7e art "s’affiche" à versailles Exposition d’affiches relatant l’Histoire du Cinéma à Versailles, Archives communales (juqu’au 30 juin) Caroline Exposition sur l’héroine de Pierre Probst Musée Lambinet (juqu’au 16 sept.) expos / parcours conférences concerts +Le 4 septembre 1870, après la défaite de l’Empire à Sedan, la République est proclamée. La nouvelle Assemblée nationale élue pour pouvoir traiter avec l’occupant prussien se réunit à Bordeaux. Les préliminaires de paix sont signés, les troupes d’occupation se retirent; l’Assemblée nationale, désirant se rapprocher de Paris, mais ne pouvant y revenir car la Commune insurrectionnelle y a éclaté, décide d’installer le siège du gouvernement à Versailles. Le transfert de tous les ministères et administrations a lieu le 10 mars 1871. Adolphe Thiers, d’abord chef du pouvoir exécutif, puis président de la République, n’a pas osé établir sa résidence au château et occupe avec sa famille toute l’aile gauche de la préfecture; il démissionne devant la poussée monarchiste, remplacé par le général de Mac- Mahon en 1873; celui-ci prépare à Versailles la restauration de la monarchie; mais les querelles internes aux monarchistes font capoter le projet et, le 30 janvier 1875, dans l’opéra du château qui abrite pour un temps l’Assemblée nationale, est adopté l’amendement Wallon qui constitutionnalise le fait que la France est une république et établit toutes les prérogatives du président de la République. Les Républicains remportent les élections en 1876 et 1877 et Mac- Mahon démissionne en 1879. Les deux chambres réunies rue de l’Indépendance Américaine dans la salle du Congrès construite pour elles car l’opéra s’est vite révélé trop petit, élisent Jules Grévy à sa place. Comme ses prédécesseurs, le nouveau président loge et gouverne à la préfecture; pendant ce temps, le préfet est logé 67 bd de la Reine dans l’hôtel de Valicourt. Enfin, en 1879, le Gouvernement et les chambres votent leur retour à Paris et le préfet réintègre la Préfecture. Mais la loi du 22 juillet 1879 précise que c’est toujours à Versailles que se fera l’élection du président de la République; et ce, par les deux chambres réunies qui devront revenir dans la salle du Congrès, non seulement pour l’élection présidentielle, mais également à chaque révision de la Constitution. Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, cette salle accueille également les “ adresses” du président de la République aux deux assemblées. Le quinzième et dernier président à être élu à Versailles est René Coty en tous en campagne ! Versailles et les présidents de la République la loi du 22 juillet 1879 précise que c’est toujours à Versailles que se fera l’élection du président de la République hyacinthe richaud P. 22 versailles rive-gauche, terminus « indépendance » P. 24 Hyper Versailles Exposition dédiée à l’artiste contemporain, inventeur de l’Hyperphoto, Jean-François Rauzier Musée Lambinet (Jusqu’au 22 avril) et toujours Plus d’infos sur easyversailles.fr/agenda-versailles NB : les informations contenues dans cet agenda sont données à titre indicatif et peuvent être sujettes à modification EN AVRIL AVEC easyversailles.fr 21 22 1953. Son successeur, le général De Gaulle, appelé en raison de la crise de 1958, est élu par un collège électoral de grands électeurs, excluant toute réunion à Versailles. Le référendum de 1962 instaurera ensuite le suffrage universel. De Gaulle fait restaurer le Grand Trianon à partir des années 1960, et aménage l’aile gauche pour y accueillir les hôtes d’honneur, se réservant l’aile de Trianon sous-bois. Le sommet de Versailles, en juin 1982, permet au président Mitterrand de déployer les fastes de l’Ancien Régime; les délégations étrangères sont hébergées au Grand Trianon. Le 5 juin, la conférence a lieu dans la salle du Sacre du château. Un déjeuner est servi dans la galerie des Batailles. Après la conférence de presse, les délégations rejoignent Trianon pour le nouveau dîner servi dans le salon des Jardins. “Le 6, dernière réunion dans la salle du Sacre, interrompue par un déjeuner dans le salon de la Paix. La fin du sommet est royale : dîner dans la galerie des Glaces, spectacle à l’Opéra, concert à la chapelle. Un splendide feu d’artifice, avec jeux d’eau nocturnes, est tiré ensuite dans les jardins illuminés”. Depuis 1995, Paris, plus commode et moins onéreux est préféré à Versailles; et en 2009, l’aile du Trianon sous-bois est rétrocédée à l’établissement public du château. Bénédicte Deschard Sources: E.et M. HOU TH Versailles aux 3 visages, ed. Lefebvre 1980, p.594-604; wwwchateaudeversailles.fr, les grandes dates, le sommet de Versailles. Le 22 avril 1822 meurt Hyacinthe Richaud, maire de Versailles de 1791 à 1792, député à la Convention et conseiller de préfecture de Seine-et-Oise. Peu connu des Versaillais en tant que maire, il est surtout célèbre pour avoir donné son nom à l’Hôpital Richaud. Il était favorable à la monarchie constitutionnelle, et surtout soucieux du ravitaillement et de la tranquillité de la ville. Après la déclaration de guerre à la Prusse et à l’Autriche, et la proclamation de “la Patrie en danger”, l’assemblée municipale forme des bataillons de volontaires pour le camp de Meaux, fin août 1792; de nombreux jeunes gens étrangers à Versailles affluent dans la ville pour se faire enrôler. Dans une atmosphère tendue, la nouvelle de l’arrivée des “prisonniers d’Orléans” parvient à Versailles. Jugés pour crime de lèse nation et d’abord incarcérés à Orléans, des prisonniers sont transférés sur Paris. Pour assurer leur sécurité, l’Assemblée Nationale leur a envoyé une escorte de 1800 hommes auxquels se sont joints en cours de route des hommes douteux et dangereux. A l’approche de Paris, le 9 septembre, le convoi reçoit l’ordre de s’arrêter à Versailles mais les prisons étant pleines, la municipalité envisage de loger les prisonniers dans les bâtiments de la Ménagerie. Le maire Richaud et le président du tribunal criminel de Seine-et-Oise viennent au devant des chariots transportant les prisonniers, espérant que leur présence calmera la foule haineuse. Une partie de l’escorte a déjà passé la grille de l’Orangerie quand les chariots sont arrêtés au carrefour des Quatre- Bornes (au croisement des rues de l’Orangerie et de Satory) par une populace très échauffée qui se jette sur les malheureux. Le massacre commence. Richaud risquant sa vie, a le courage de s’interposer entre les victimes et leurs assassins pour tenter d’éviter le pire. Mais assommé, il s’évanouit dans un bain de sang et d’horreur. Une plaque commémorant son attitude courageuse a été érigée à la fontaine des Quatre-Bornes, et un tableau du peintre Jules de Rigo, immortalisant la scène, est exposé au Musée Lambinet. BD Sources E.etM. HOU TH Versailles aux 3 visages, ed.Lefebvre 1980,p.439-440 22 avril 1822 mort de Hyacinthe Richaud UN JOUR, UNE HISTOIRE Richaud a le courage de s’interposer entre victimes et assassins 24 25 +Saviez-vous que la gare Versailles château Rive- Gauche aurait pu s’appeler Versailles Indépendance Américaine? En effet, pendant la Commune et jusqu’en 1879, le Gouvernement et tous les ministères s’étaient installés à Versailles. Au début tout ce monde se logea tant bien que mal; les bureaux occupaient toutes les pièces du château, salons, vestibules, galeries, même les cuisines; les ambassades étaient réparties un peu partout dans Versailles, le Sénat siégeait à l’opéra et la Chambre des Députés dans une salle construite pour eux dans l’aile du Midi rue de l’Indépendance Américaine. Les ministres, le personnel et les parlementaires logeaient dans les différents hôtels bondés ou chez l’habitant, et la galerie des glaces s’était transformée en dortoir. Mais après quelques années de ce régime un peu “camping”, terminus « indépendance » et la paix revenue dans Paris, la plupart des parlementaires avaient regagné leurs pénates parisiennes. Les plus fortunés se rendaient de Paris à Versailles en calèche; les moins favorisés prenaient le train. “Un tramway parlementaire” à chevaux assurait quatre services par jour depuis les deux gares jusqu’au Sénat, rue des Réservoirs, et à la Chambre, rue de l’Indépendance Américaine. Mais, las du tramway qui n’était pas très confortable, les députés finirent par demander le prolongement de la voie ferrée. C’était quand même plus commode et leur évitait un changement sur la ligne. L’Assemblée vota donc un projet en 1875 et l’on élabora le dossier du “chemin de fer parlementaire” prévoyant de prolonger la ligne rivegauche par l’avenue de Sceaux et la rue de la Chancellerie pour se terminer rue de l’Indépendance Américaine. Le projet traîna deux ans, vigoureusement combattu par les Versaillais, avant d’être abandonné. Est-ce cela qui décida les parlementaires à quitter Versailles? quoiqu’il en soit les deux chambres réunies en congrès votèrent leur retour à Paris et la loi du 22 juillet 1879 ratifia ce vote. Seuls l’élection des Présidents de la République et la révision de la Constitution les feront revenir à Versailles. BD Sources: E.et M. Houth, Versailles aux 3 visages, op.cit. p.604-605 prolonger la ligne rive-gauche par l’avenue de Sceaux pour se terminer rue de l’Indépendance Américaine le saviez-vous? Marre du monospace ? Votez mini-citadines ! +d’AUTO Ce mois-ci, nous avons testé pour vous deux mini-citadines inédites, histoire de sortir un peu des sentiers battus par les vraies fausses anglaises et les pots de yaourt… Si vous n’en pouvez plus de trimbaler votre gros Scenic ou 807 dans Versailles ou sur Paris, et n’avez finalement besoin que d’une petite voiture pour faire courses et conduites le mercredi et le samedi avec des petits à l’arrière, il est temps de tanner Monsieur de faire une folie, ou bien de vous l’offrir. J.-B. GIRAUD +A quoi bon avoir la même Mini ou Fiat 500 que les autres ? Avec l’iQ de Toyota vous sortirez forcément du lot, à condition bien sûr d’aimer son air trapu : une sorte de Smart en culotte de cheval. Sauf que l’iQ a sur la Smart et les autres mini-citadines un avantage majeur. C’est même la seule à pouvoir s’en prévaloir : Dans ses 299 centimètres, elle loge… quatre passagers, contre deux pour la Smart Fortwo2 (2,69m). Les Mini et Fiat sont aussi des quatre places (strictes), mais affichent respectivement 3,63 et 3,55 m. ! Et croyezmoi, ces centimètres en plus font toute la différence ! Lors de notre essai, habitués à la Smart ForTwo 1 (2,50m), nous n’avons eu aucun mal à trouver des bouts de place qui marchaient aussi pour la Toyota, mais n’auraient pas permis de garer une Mini ou une Fiat 500. Reprenons donc : si vous cherchez une petite voiture pour la ville qui se gare partout, presque comme une Smart, mais avez absolument besoin de 3 places passager : l’iQ est faite pour vous, et se vend au même prix que La Toyota iQ 26 CITROËN VELIZY - 27 ter avenue Louis Breguet - 78140 VELIZY VILLACOUBLAY - 01 30 70 55 00 CITROËN VERSAILLES - 124 avenue des Etats-Unis - 78000 Versailles - 01 39 25 11 88 CITROËN CLAMART - 146 avenue du Général de Gaulle - 92140 Clamart - 01 46 31 35 14 La Renault Twizy +Si vous aimez les regards qui vous suivent sur votre passage, n’hésitez pas. La Twizy est faite pour vous. Arrêtée deux minutes place du Trocadéro pour faire des photos, elle provoque aussitôt une véritable émeute. En ville, aux feux rouges comme en mouvement, piétons comme automobilistes la déshabillent du regard. La voiture, pas vous ! Cela reste flatteur. Au passage, la Twizy n’est pas une voiture mais un quadricycle. La distinction à son importance : elle n’est en théorie pas autorisée sur autoroute car sa vitesse maximale est de 80 km/h. En pratique, pour monter à Paris, en passant par l’A13 entre Vaucresson et le périphérique, non seulement nous n’avons pas réussi à dépasser le 60 km/h un matin vers 10h00, mais en passant devant toute une armée de policiers et motards, nous n’avons déclenché aucun coup de sifflet ni signe de s’arrêter mais bien au contraire des regards mi-ébahis, mi-amusés. Il ne fait quasiment aucun doute que l’usage de la Twizy sur les autoroutes urbains, comme l’A86 ou donc l’A13 (jusqu’à Versailles…), sera régularisé quand ce genre de véhicules commencera à devenir populaire. D’ailleurs, en théorie aussi, les tricycles (type Piaggio MP3) sont aussi interdits sur autoroute… En attendant, ce n’est donc pas une voiture, mais bien une sorte de scooter amélioré, voire un super kart, comme Renault ne s’en est jamais caché. Les portes ? En option. Le chauffage aussi. Comme la radio d’ailleurs. Bref, pour 7690 euros, vous avez un véhicule capable de rouler jusqu’à 100 kilomètres pour 1 plein d’électricité à 70 centimes… auquel il faut ajouter toutefois la location de la batterie, soit 50 euros par mois. Gageons que les early adopters se verront surement proposer par des régies publicitaires spécialisées des campagnes sur les portes pour financer la location de la batterie. En attendant, si vous devez vous acheter prochainement un petit véhicule pour circuler exclusivement en ville ou autour, seul et parfois à deux, si le froid ne vous fait pas peur en hiver, et si vous parcourez au moins 500 kilomètres par mois, si, enfin, essuyer les plâtres avec un véhicule avant-gardiste voire futuriste, entre le concept-car et le concept révolutionnaire, ne vous fait pas peur : Twizy est peut-être faite pour vous. Dans notre cas, nous avons donc testé Twizy pour faire un aller-retour à Paris dans la journée (par l’A13, en infraction théorique donc), et pour circuler en ville. Etoile, les quais, Rivoli.. La batterie affichait encore… 15 kilomètres d’autonomie le soir. C’est à la fois peu si l’on pense « thermique », beaucoup quand on pense électrique. Confort spartiate (les suspensions, hum ! c’est vraiment un kart de ce côté là), moteur silencieux mais nerveux, sensation assez grisante de vivre l’avenir avec vingt ans d’avance. Renault Twizy, à partir de 5690 € les deux stars absolues du podium, avec 50 centimètres de moins. Ajoutez un moteur de 100 chevaux, une sellerie cuir et toutes les options possibles, et vous aurez en prime une petite bombe très classe à l’intérieur entre les mains. Le tout pour 6300 euros le mètre. Toyota iQ, à partir de 13550 €. Modèle essayé : Toyota IQ 100 VVT-i, série limitée City Racer, env. 19 000 € Modèle essayé : Renault Twizy 80, 7690 €, portes en option 590 €. une sorte de scooter amélioré EXCLUSIFretrouvez la vidéo de l’essai de la Twizzy par Versailles + www.facebook.com/versaillesplus dans le prochain Versailles+ Le test de la nouvelle DS3 ! 28 29 +de SPORTS Versailles Notre Dame Château Dans petit immeuble du 18ème siècle, beau duplex de 164,44 m2, 8 pièces principales, beaucoup de charme, exposition ouest. COMME UNE MAISON ! DPE Classe D Réf. 4061 1 290 000 € FAI VIROFLAY Maison meulière 5 chambres, jardin de 680 m2, proche centre ville et Gare RG, HSP, parquets, cheminées. UN GRAND CLASSIQUE RARE ! DPE Classe E Réf. 4063 1 680 000 € FAI NOISY LE ROI Dans résidence recherchée, jolie maison contemporaine de 195m2, 8/9 pièces principales sur jardin, garage et parking. EN PARFAIT ETAT. CALME ET RESIDENTIEL. DPE Classe D Réf. 4057 819 000 € FAI Versailles Rive Droite Maison de 1920 sur 3 NIVEAUX JARDIN SUD 256m² HABITABLES 10 PIECES BEAUX VOLUMES SOUS SOL TOTAL AMENAGEABLE Réf. 4066 1 799 000 € FAI +Le pari est complètement fou ! Et pourtant, Frédéric de Lanouvelle a décidé de le relever. Ce Versaillo-chesnaysien va tenter de parcourir à pied et en autosuffisance totale les 1 000 km les plus arides du monde, dans le désert d’Atacama au Chili. Pour ce faire, Frédéric tirera une remorque qui contiendra l’ensemble de ses besoins en eau, nourriture et matériel. L’appareil sera équipé de panneaux solaires qui lui permettront de recharger son téléphone satellite et son GPS. L’appareil est conçu spécialement pour l’occasion par le célèbre skipper Michel Desjoyeaux, également parrain de l’aventure. Pour se préparer, Frédéric s’entraine avec Laurence Klein, marraine de ce challenge et vice-championne du monde du 100km (elle court cette distance en 7h26mn !!). Frédéric a également passé un certain nombre d’examens avec plusieurs médecins de l’INSEP (institut national du sport) et de la clinique de Parly 2. Ces derniers doivent établir un cahier des charges précis des ses besoins en eau et en nourriture dans l’Atacama. Traverser le désert d’Atacama de cette façon n’a encore jamais été tenté. S’il réussit, Frédéric inscrira donc son nom dans le livre des records. Il se donne 25 jours maximum pour réaliser l’expédition. Au-delà, les vivres devraient commencer à manquer. Frédéric, par ailleurs journaliste, fera partager son aventure sur BFM TV. Dans ses bagages : une caméra, un ordinateur et une valise satellite. De quoi réaliser un sujet tous les jours. Frédéric veut profiter des technologies modernes et de ses compétences professionnelles pour faire vivre ce voyage inédit au plus grand nombre. Départ officiel de l’expédition programmée le 12 juin prochain. Période hivernale dans le désert d’Atacama situé dans l’hémisphère sud. Les températures tourneront donc autour de 25 C° le jour, 0 C° et -10 C° la nuit ! Le taux d’humidité est en moyenne de 10 %. Il s’agit donc bien de l’endroit le plus aride du monde. Au début, le poids de la remorque tirée par Frédéric devrait approcher les 200 kilos ! Au-delà de la performance physique, Frédéric redoute le sentiment de solitude qu’il va devoir affronter. Il est cependant très excité à l’idée de se lancer dans ce challenge et de vivre au coeur des grands espaces pendant près d’un mois. Bon courage Frédéric ! Nous attendons évidemment avec impatience le récit de cette aventure que nous vous souhaitons pleine de succès. Vous reprendrez bien un peu de désert ? L’appétit insatiable de Frédéric de Lanouvelle, journaliste à BFM TV et aventurier. les 1 000 km les plus arides du monde 30 Seize Louis Fil d’actualité À la une ? Plus récentes Exprimez-vous Fil d’actualité Messages Évènements Amis Statut Photo Question Accueil Sujets présents Favoris Modifier mon profil Vivez-vous le parfait amour ? Applications Groupes Les amis de la serrurerie 108 Office du tourisme de Varennes 85 Seize Louis en vadrouille à Varennes (c dans l’est). pas top, la connexion. vous étonnez pas si ça coupe… J’aime ? Commenter ? Il y a 10 minutes via mobile Rédiger un commentaire Marie-Antoinette pas top le bled non plus… tout le monde nous regarde J’aime ? Commenter ? Il y a 7 minutes Jean-Baptiste Drouet on se connaît, non ? J’aime ? Commenter ? Il y a 6 minutes Seize Louis Retour de la chasse. J’ai faim… zut, il n’y a plus de pain ! J’aime ? Commenter ? 10 mai, 18:02 Rédige r un commentaire Marie-Antoinette t’as qu’à prendre de la brioche… J’aime ? Commenter ?10 mai, 18:09 Fersen78 et la brioche, loulou, il connaît… lol J’aime ? Commenter ? 10 mai, 18:12 Seize Louis tiens ! notre suédois national… J’aime ? Commenter ?14 juillet, 18:15 Seize Louis Rien. J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:06 Fersen78 à la bastille, on l’aime bien, camille desmoulins… J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:23 Marie-Antoinette pff, t’es lourd… J’aime ? Commenter ? 14 juil let, 17:32 Rédiger un commentaire Camille Desmoulins t’as qu’à venir : grosse ambiance, ici… J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:10 Seize Louis t où ? J’aime ? Commenter ?14 juillet, 17:18 Camille Desmoulins près de Bastille… J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:19 royal facebook Et si nos rois avaient connu les réseaux sociaux ? Premier roi à essuyer les plâtres ce mois-ci, Louis xv, né Louis-Auguste de France, duc de Berry à la fin